Pendant 4 jours, j’ai pu essayer la finition haut de gamme de l’Espace 5, qui rend, par son nom, un hommage au concept-car présenté en 2012. Motorisé par le DCi 160 en boite EDC à 6 rapports, cette nouvelle itération permet à Renault de perpétuer une tradition de plus de 20 ans tout en prenant un nouveau virage. Voici donc mes impressions !
Dehors, imposant !
C’est ce qui frappe de prime abord, quand on voit l’Espace 5. Ses grosses roues de 19 pouces, son profil d’avion de chasse, sa calandre façon Kadjar mettant le losange en valeur, ses sabots façon aluminium à l’avant et à l’arrière… L’Espace 5 flirte avec l’esprit 4×4, lorgne sur celui des S.U.V. Oublié l’Espace 4 et son esthétique de déménageur, le nouvel Espace change de cible. On se rapproche clairement de l’esprit DS. Il est temps d’ouvrir les portes !
A bord, de l’espace !
La finition Initiale Paris nous met tout de suite à l’aise lorsque l’on pénètre dans l’habitacle. Les sièges en cuir sont un régal de confort et de maintien. Et puis, on se sent à l’aise ! Il y a de la place. Sentiment accentué par la console centrale, ajourée, qui permet de libérer des rangements en dessous. Merci à la boite auto, « shift by wire » et son câble électrique, qui prend visiblement moins de place qu’une boite avec un cable mécanique.
La console, justement, on y retrouve les commandes de régulateur/limiteur et du frein de parking automatique, les principaux raccourcis de l’OS que l’on retrouve sur la tablette tactile ainsi que la molette de sélection, une trappe de rangement avec deux ports USB et le très original sélecteur de vitesse. Original par sa forme et par son fonctionnement puisqu’il n’y a que trois positions, avec, de haut en bas, marche arrière / neutre / marche avant. Pas de position “P”. Le changement de position se fait par un mouvement du levier vers la gauche, pas de bouton à actionner comme sur les précédents modèles.
On remonte doucement dans l’habitacle et on arrive au point central du tableau de bord, l’énoooorme tablette tactile qui trône au-dessus des commandes de climatisation et autres boutons habituels. Cette tablette permet de quasiment tout gérer à bord. Le GPS, la radio, les sièges chauffants et massants, la clim, l’éclairage ambiant et surtout le Multi-Sense ! Ce mode permettant de changer radicalement le comportement de l’Espace. Autant le mode “Comfort” peut paraître un peu molasson, autant le mode “Sport” s’associe parfaitement avec le système 4Control et on a alors le sentiment de conduire une petite sportive, toutes proportions gardées hein, on a un mazout 160ch ! L’Espace est vissé au sol, ça braque à tout va, rien ne bronche, c’est vraiment impressionnant ! Limite on se passerait des autoroutes pour ne prendre que des petites départementales…
Mais l’Espace, c’est avant tout un véhicule familial. Alors on se raisonne car même si la petite famille a la gentillesse de ne pas me faire de remarque, elle n’en est pas moins secouée lorsqu’on sort des sentiers battus. Et finalement, avec le régulateur adaptatif, sur autoroute, l’Espace est aussi dans son jardin. La route, en l’occurence un trajet de 450km de Rouen à Quiberon, se fait dans le seul bruit du bitume, dont la qualité influe énormément sur le plaisir de rouler ! Heureusement, pour palier à ces défauts indépendant de notre bonne volonté, il y a les sièges massants. La pause conseillée toutes les deux heures, je la respecte toujours. Et souvent, lorsque je m’extirpe de l’habitacle, ma carcasse est souvent engourdie ! Surtout mon dos (Vous savez, le mal du siècle…). Et bien là, une pause au bout de trois heures, j’étais frais comme un gardon ! Je galopais comme une gazelle ! Un petit massage relaxant toutes les 30mn, un massage tonique avant la pause pipi, pas un sentiment de gène au moment de sortir du fauteuil de ministre siège. Merci Renault !
Le nouveau compteur, entièrement digital et qui ajuste sa couleur aux lumières de l’habitacle, retrouve une place logique, derrière le volant, où se trouve également l’affichage tête haute, très pratique, qui regroupe les infos principales : vitesse, GPS, panneaux et le système de sécurité Safe Distance Warning. Les (nombreux) capteurs présents permettent aussi aux phares (à LED) de s’ajuster en fonction de ce qui se passe en face, en passant automatiquement des feux de route aux feux de croisement et inversement, option déjà découvert sur le C-Max.
Au bout de mon périple de 1200km, vous l’aurez compris, je suis conquis par ce nouvel Espace. Si je rajoute à ça une conso de 6.9l/100 plus que raisonnable compte tenu du poids, des chevaux et de la façon dont je n’ai pas ménagé la monture, Renault rend une copie presque parfaite. Alors oui, les plastiques sous la console ne sont pas encore à la hauteur, les feux arrières peuvent vous faire penser à ceux du Scenic 3. Mais l’Espace a fait un bond en avant tout de même en matière de finition, de look et d’équipement technologique. Le modèle essayé voit son tarif débuter à 47000 euros, ce qui n’est pas donné à toutes les bourses. Néanmoins, il me semble que c’est un choix légitime face à l’importante concurrence allemande et à la DS 5, rivale tricolore de choix.
Pour terminer, un petit tour de l’Espace 5 en vidéo :
Merci à Renault et Maxime pour le prêt.