Essai Citroën C5 X Hybrid 225 : elle connaît le sens du mot confort

Après un galop d’essai de la gamme par Jean-Baptiste il y a quelques mois, j’ai eu envie de voir ce que la Citroën C5 X Hybrid 225 donnait sur un plus long terme. Verdict tout de suite !

Entre nous, ce n’est pas uniquement pour ses compétences routières que je voulais embarquer une C5 X pendant quelques jours, mais aussi pour sa bouille. Malgré son embonpoint pour ressembler vaguement à un SUV, je suis ravi d’avoir affaire à une auto qui change un peu. De découvrir quelque chose de nouveau qui ressemble à une berline ou un break, et non plus à un gros 4×4 des villes. D’autant que ce que j’affectionne souvent avec les designers français, ou tout du moins des marques françaises, c’est le souci du détail dans le coup de crayon. Ce n’est pas toujours simple à montrer en photo, mais les voitures regorgent de jolis détails de style. Que ce soit dans l’intégration des feux ou dans les arêtes de carrosserie très travaillées par exemple. La C5 X ne déroge pas à la règle. Son look un peu décalé fait sensation, et j’aime particulièrement sa face avant très statutaire. On remarque également le joli profil élancé qui donne une belle allure. Le coup de cœur est moins présent à l’arrière, un peu trop lourdaud, mais je reconnais le travail sur les feux. Dans l’ensemble donc, c’est une réussite stylistique, essentiellement en face à face.

À bord, l’histoire d’amour s’estompe un peu. Déjà, je suis réellement déçu par l’écran derrière le volant. Tout petit, il est en outre d’une simplicité indigne d’un tel engin. Limite, on aurait préféré retrouver un vrai compteur à aiguilles, qui nous manque un peu parfois. En plus, le système d’infodivertissement en général, souffre de quelques lenteurs. En revanche, la qualité de finition est en nette hausse. On apprécie les divers matériaux qui se marient bien ensemble et qui ajoutent du cachet à l’habitacle. Il est vrai que certains plastiques durs dans les parties basses ne sont pas terribles, mais on ne s’attarde pas trop dessus. À l’avant, l’impression d’espace est très agréable et on conserve une certaine sensation de dominer la route. C’est un peu moins vrai à l’arrière où les grands gaillards manqueront peut-être de place. La faute principalement à une garde au toit peu élevée en raison de la ligne profilée. Mais ça conviendra parfaitement aux enfants bien sûr. Surtout que le volume de coffre est plutôt intéressant, même avec cette version hybride (485 litres contre 545). En prime, le seuil de coffre moins haut qu’un SUV et plat, offre une belle facilité de chargement. Même si j’aurais voulu que la banquette rabattable crée un plancher totalement plat.

Alors que le configurateur vous propose d’opter pour un bloc essence de 130 chevaux ou un hybride rechargeable de 180 ch, j’ai ici à l’essai la version hybride rechargeable de 225 ch. Elle embarque le 1,6 l essence de 180 ch et un moteur électrique de 110 ch, soutenu par une batterie de 12,4 kWh. Après l’avoir essayé sur quelques Peugeot notamment, ce groupe moto-propulseur n’a alors plus tellement de secret pour moi. Eh bien si je pouvais regretter principalement une chose, l’horrible sonorité du 4 cylindres, ici c’est terminé. Citroën a très bien travaillé l’insonorisation de son vaisseau amiral, notamment en employant des vitres feuilletées. De quoi vadrouiller tout en silence, surtout en ne roulant qu’avec la fée électricité. Une énergie qui permet par ailleurs de bénéficier d’un mode B, Brake, augmentant le frein moteur. Une fonctionnalité que j’adore toujours autant, tant cela accroît la sérénité.

À ses commandes, j’espérais pouvoir donner un ressenti assez différent, voire complémentaire à celui de mon camarade. Mais non, je pourrais parfaitement reprendre le mot « confortable » qu’il a choisi de vous écrire en lettre capitale, gras et police 72 dans son article. En effet, la Citroën C5 X sait prendre soin de ses occupants. La suspension pilotée de ce modèle absorbe très bien les irrégularités de la route, sans nous ballotter dans tous les sens. Bien sûr qu’on peut trouver encore mieux sur ce point, j’ai forcément Mercedes en tête, mais à un tarif bien plus inaccessible. Et tant que ça fait le job, sans faire souffrir le dos, l’objectif est atteint. D’autant que Citroën, eux, installent des sièges Advanced Comfort qui amplifient ce sentiment de petit cocon. Ensuite, le bon agrément continue grâce à une boîte EAT8 qui sait au fil des années se faire oublier davantage. Nommée ë-EAT8 pour les modèles hybrides, elle place les bons rapports, aux bons moments, sans se faire remarquer. Avec tous ces ingrédients, on retrouve alors le toucher de route traditionnel de Citroën. L’auto se veut par conséquent moelleuse et bienveillante. Et même s’il est recommandé de s’arrêter toutes les 2 heures, une fois bien installé, on n’en ressent vraiment pas le besoin.

Vous l’aurez compris, si tant est que votre critère numéro un soit le confort, alors cette C5 X est une excellente candidate. Tandis que si le dynamisme est un critère principal, il faudra peut-être se tourner vers une cousine (un tantinet) éloignée, la Peugeot 508 SW. Effectivement, même avec un mode sport qui raffermit l’amortissement ou qui durcit la réponse de l’accélérateur et de la direction, notre Citroën ne peut rivaliser avec l’ADN sportif de la lionne. Pour autant, dans l’arrière-pays strasbourgeois, la Citroën sait offrir un peu de plaisir à son conducteur. Certes, elle peut souffrir d’un léger sous-virage, mais la tenue de caisse reste bonne. On peut alors enchaîner les courbes à bon rythme sans se retrouver à l’équerre. Puis enfin, j’apprécie surtout le moteur qui se montre volontaire et nous donne des reprises vigoureuses. Son 0 à 100 km/h abattu en seulement 7,8 secondes en est le parfait exemple.

On ne le répétera jamais assez, il est primordial de recharger la batterie régulièrement. Notamment dans votre quotidien afin de parcourir les petits trajets en tout électrique. Pourtant, la C5 X m’a bluffé par son appétit limité en sans plomb. Sur un parcours de 1200 km, mêlant de la ville, de la route, de l’autoroute et même un peu de montagne, l’ordinateur m’affiche une conso de seulement 6,1 litres aux 100 km. Avec uniquement 2 recharges. Ces dernières s’effectuent en 2 heures environ grâce à son chargeur embarqué de 7,4 kW. Ensuite, on pourra parcourir entre 40 et 50 km sans que le moteur thermique ne se déclenche.

La Citroën C5 X a pris quelques milliers d’euros depuis son lancement. Elle s’échange désormais pour 35 400 € minimum, avec le PureTech 130 en finition Shine. Pour bénéficier de l’hybride rechargeable 180 il faut passer directement à la finition Feel Pack, pour 48 700 €. Pour les 225 chevaux, c’est à partir de la finition Shine à 53 200 €. Notre finition ici présente se pare de la finition Shine Pack, à partir de 55 200 €. Pour ce prix on bénéficie de série, des sièges avant électriques, de la caméra 360°, de la suspension pilotée, d’un système audio à 8 haut-parleurs et plein d’autres choses. Il n’y a ensuite pas besoin de trop piocher dans la banque d’options. Hormis par exemple la peinture à 700 €, un habillage intérieur plus clair à 600 € ou le toit ouvrant à 1200 €. Modèle clé en main : 59 436 €. Et aucun malus.

Le bilan au sortir de cette Citroën C5 X Hybrid 225 est donc globalement bon. Très confortable bien évidemment, mais aussi plutôt bien équilibrée et tout ce qu’il faut de punchy. Reste à accepter son côté plus mollasson dans le rapide et son tarif quand même très élevé dans le haut de gamme. Quoiqu’il arrive en optant pour la C5 X, on s’assoit à bord d’une auto originale. Et ça j’aime bien, pas vous ?

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En quelques chiffres

Longueur : 4805 mm
Hauteur : 1485 mm
Largeur : 1865 mm
Poids à vide : 1722 kg
Coffre : 485 L
Motorisation : 4 cylindres essence 1.6 THP et 1 moteur électrique (81 kW)
Batterie : lithium-ion 18,1 kWh
Puissance combinée : 309 ch
0 à 100 km/h : 7,8 s
Vitesse max : 233 km/h
Consommation mixte officielle (cycle WLTP) : 1,2 l/100 km (Autonomie 54 km)
Réservoir : 40 L

Crédit photos : Thomas D. (Fast Auto)

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