Essai : pourquoi le DS 7 Crossback PureTech 180 est le meilleur de la gamme !

Le DS 7 Crossback, on commence à bien le connaître sur le site. Vous avez d’abord lu nos articles sur la version BlueHDi 180 (par Gabriel puis par Thomas), avant que le PureTech 225 ne déboule au travers de la belle plume du même Gab’. Hmm. Moi qui avais envie d’essayer le SUV DS, la marge de manœuvre commençait à se faire étroite. Heureusement pour moi, la gamme des motorisations se trouve être assez étendue, et j’ai jeté mon dévolu sur le cœur de gamme essence, à savoir le PureTech 180. Cinq jours et près de 2 000 kilomètres plus tard, je rends le DS 7 avec une certitude : c’est lui, le meilleur de la gamme. Voici pourquoi…

Il est moins cher que le PureTech 225

De 2 600 €, pour être précis. En outre, un petit gramme en moins de CO2 rejeté par kilomètre permet d’économiser 73 € de malus éco (540 € vs 613 €). 2 673 €, ça commence à être pas mal, non ? Tenez, avec cette somme, vous pouvez quasiment vous offrir la sublimissime sellerie camel (pardon, l'”inspiration DS OPÉRA Brun Alezan“) de mon exemplaire. Sans compter une consommation un brin inférieure – j’ai relevé 7.8 l/100 km à la fin de mon essai, pas mal pour un SUV essence BVA.

Alors je vous entend d’ici “OK c’est cool mais la voiture doit être vachement moins performante, non ?”, ce à quoi je vous répondrai que c’est pas transcendant. Oui, certes, le PureTech 180 part avec un désavantage de 45 ch mais, avec 250 Nm de couple, il ne rend “que” 50 Nm au PureTech 225. Les chiffres d’accélération sont tous les deux bons ; sur le papier, je suis d’accord qu’un 0 à 100 km/h plié en 8.2 secondes est plus flatteur que s’il est abattu en 8.9 s, mais en vrai… Je ne pense pas que la différence soit si visible que ça. Enfin, nos amis teutons seront peut-être chagrinés que la vitesse max passe de 234 à 220 km/h mais, ici aussi, peu de chances que ça impacte votre quotidien de façon transcendantale. Un premier bon point, donc, pour le PureTech 180.

Il est plus agréable que le BlueHDi 180

Il est venu le temps d’une petite confidence : j’ai déjà conduit le DS 7. Deux fois, pour être précis. Les deux étaient équipés du BlueHDi 180, ce qui m’a permis d’avoir une base de comparaison. Sans rentrer dans le “bouh le diesel ça pue c’est caca”, il faut reconnaître une caractéristique intrinsèque à ce genre de motorisation : un quatre cylindre diesel, ça vibre et c’est bruyant. Et même si le 2.0 BlueHDi du DS 7 est plutôt bien élevé, le carburant qui l’alimente ne fait guère de doutes.

Du coup, ça fait tout drôle de passer au PureTech essence. Les vibrations disparaissent, les grognements se taisent, la boîte auto EAT8 lisse les passages de rapport en toutes circonstances : tout paraît plus doux, plus ouaté. Et ça tombe bien, parce que…

Il reste un DS 7

Comprenez : il est sublimement confortable. Je conclus à l’instant sur la douceur du couple moteur-boîte, mais l’expérience va bien au-delà. Le confort est ici une notion globale : l’acoustique est irréprochable, la sono Focal excellente, la position de conduite sans reproche, les sièges aussi beaux à regarder que confortables sur longs trajets, sans compter deux technologies rendant l’expérience encore plus moelleuse. La première, c’est le système de conduite semi-autonome DS Connected Pilot, qui m’a réellement bluffé par sa sophistication. Je pense sincèrement que c’est un de systèmes les plus aboutis que j’aie pu essayer : le régulateur adaptatif gère la distance avec le véhicule nous précédant tout en douceur, les courbes sont bien lues, les corrections ne sont pas trop intrusives, c’est tout bon !

La deuxième technologie ? Prénommée DS Active Scan Suspension (pour une marque vantant l’exception culturelle française, ça fait beaucoup d’anglicismes), elle se compose de suspensions pilotées reliées à une batterie de capteurs et une caméra stéréoscopique afin de “lire” les déformations de la route et d’adapter les suspensions en accord. Ça marche ? Ça marche. Malgré les immenses jantes de 20 pouces, très peu de trépidations remontaient jusqu’à mon séant. En mode “Confort”, le DS 7 prenait parfois l’allure d’un gros bateau qui tangue, ce qui est une caractéristique que j’apprécie à titre personnel sur ce type d’autos ; si toutefois vous n’avez que peu d’affinités avec ce réglage, optez pour le mode “Sport”. Tout se raffermit (direction comprise) et le DS 7 vire alors à plat dans les virages. Pas mal, si ce n’était ce satané bruit artificiel émanant les haut-parleurs qui gâche un peu la fête : à quel moment les ingénieurs PSA vont-ils se rendre compte que tout le monde trouve ça dégueu ?

Bon, après, il faut quand même parler du look extérieur. Quand les premières images du DS 7 sont apparues dans ma boîte mail, j’avoue ne pas avoir été archi emballé. J’avais l’impression de voir un SUV de plus, avec une base banale à pleurer sur laquelle venait se greffer quelques détails beaucoup trop chiadés/clinquants. Pas très harmonieux, quoi. Ceci dit, on commence à en voir un certain nombre dans les rues à présent, et le style passe désormais un peu mieux. J’arrive même à trouver certaines configurations élégantes ! Je reste seulement sceptique vis-à-vis des jantes qui, mis à part celles qui équipaient mon exemplaire, ne m’emballent franchement pas.

En revanche, l’intérieur ne recevra que des louanges de ma part. Déjà parce qu’il est pratique et habitable, mais surtout…qu’est-ce qu’il est joli ! Vraiment, il n’a pas volé son titre du plus bel habitacle l’année dernière. Alors, oui, j’avais une version archi haut de gamme (une finition Grand Chic avec un supplément de 2 700 € pour le cuir nappa camel), mais l’impression de qualité et de luxe est clairement perceptible. Les assemblages sont irréprochables et (presque) tout ce qui tombe sous la main est soit en cuir soit en verre, puisque la grande dalle centrale regroupe la majorité des commandes. Heureusement, on commence à bien connaître les menus de l’écran et tout se passe bien -simplement, je trouve dommage que les toutes petites touches de raccourcis soient dépourvues de retour haptique, qui nous assureraient d’avoir bien appuyé. Ah, et tant qu’on est au chapitre des regrets : qu’est-ce que c’est que cette résolution pourravissime de la caméra de recul ? Ça fait d’autant plus tâche que le reste est vraiment sans reproche…

Vous êtes décidés : vous voulez un DS 7, et rien d’autre. Grand bien vous fasse, vous faites ce que vous voulez de votre argent. Mais si vous hésitiez encore au début de cet article sur la motorisation de votre futur destrier, j’espère avoir fait taire vos doutes : pourquoi s’encombrer d’une gros et inutilement performant moteur essence ou de la rugosité d’un diesel ? Non, restons sérieux : c’est le PureTech 180 qu’il vous faut. C’est moi qui vous le dit.

Crédits photos : Jean-Baptiste Passieux

Je suis sur Twitter : @JBPssx

Quitter la version mobile