Le Hyundai Santa Fe a toujours été une référence parmi les grands SUV familiaux, et cette nouvelle version hybride rechargeable marque une véritable évolution. Avec des lignes modernisées, une présence plus affirmée et des technologies avancées, il s’éloigne encore davantage du SUV classique. Cette déclinaison de 253 chevaux combine l’efficience d’une motorisation électrifiée à des performances adaptées aussi bien aux trajets du quotidien qu’aux escapades en famille. Mais derrière ce nouveau look et ces promesses, que vaut-il vraiment sur la route ? Essai !
Essai Hyundai Santa Fe : un style audacieux qui impose sa présence
Le nouveau Hyundai Santa Fe affiche un design assez spectaculaire et moderne qui capte immédiatement l’attention. Non sans rappeler les mastodontes américains, une cible toute trouvée. Sa calandre élargie et sa signature lumineuse distinctive, avec des phares à LED, lui confèrent une allure franchement imposante. Les lignes sculptées et les différentes surfaces bien définies arrivent à créer une présence plutôt robuste et musclée de toute part. Le profil se caractérise d’ailleurs par des volumes généreux, ajoutant une sensation d’autorité tout en laissant une certaine élégance. À l’arrière, les feux, dont le bandeau noir s’étend sur toute la largeur du véhicule, accentuent son aspect large et affirmé. Certes, ce nouveau Santa Fe adopte une silhouette plus carrée, évoquant un style tout-terrain, mais tout en restant vraiment dans l’air du temps. Cette évolution stylistique semble réellement s’inscrire dans une tendance générale vers des SUV plus chics et modernes, tout en conservant ici des éléments qui ont fait le succès de la gamme. Le Santa Fe réussit ainsi à allier le côté esthétique et fonctionnel, pour plaire tant aux familles qu’aux acheteurs en quête de caractère ou d’originalité.
Il est environ 5 cm plus long que la génération précédente (4,83 m) mais ne change pas en largeur (1,90 m). En revanche, il prend près de 9 cm en hauteur (1,77 m) et se retrouve alors presque au même niveau qu’un Volvo XC90. Un concurrent de poids d’ailleurs, bien qu’il soit nettement plus long et bien plus cher. Il aura finalement plutôt tendance à batailler avec les cadors du marché : Peugeot 5008 ou Skoda Kodiaq, bien qu’ils soient sous-motorisés et moins équipés.
Essai Hyundai Santa Fe : l’art de recevoir
Cet aspect de sophistication et de modernité se poursuit aussi à l’intérieur. En montant à bord, l’évolution est frappante : le Santa Fe se distingue par une ambiance raffinée qui contraste fortement avec les premières Hyundai introduites sur le marché français. La qualité des matériaux surprend agréablement, combinant des inserts en aspect bois ou alu, du plastique moussé et du similicuir, le tout soigneusement assemblé pour créer un habitacle qui en met plein la vue. La garniture claire accentue encore cette impression de qualité et d’élégance. Si l’inspiration issue du reste de la gamme Hyundai est évidente, elle n’en reste pas moins maîtrisée, avec une sensation d’espace remarquable qui amplifie le confort à bord. Le Santa Fe regorge également de rangements pratiques et de détails bien pensés : port USB-C, bouton pour switcher entre le partage de données et la recharge, touche de favoris personnalisable, et divers réglages disponibles dans les menus intuitifs. Les espaces de rangement sont nombreux, comme l’astucieux accoudoir ou la double boîte à gants. L’habitacle est lumineux et soigné, offrant deux grands écrans qui forment une longue dalle, renforçant cette impression de modernité. En complément, une console inférieure est dédiée aux réglages de climatisation et audio, avec quelques touches tactiles qui, bien qu’un peu complexes à utiliser en conduite, restent plus accessibles que via des menus sur un écran tactile.
L’habitabilité du Santa Fe est l’un de ses plus grands atouts, avec un espace généreux pour les passagers et une modularité exemplaire. Les multiples rangements et la connectivité offrent une praticité indéniable pour les familles en voyage. La troisième rangée de sièges, bien qu’un peu difficile d’accès, peut accueillir deux enfants, et le design extérieur cubique du Santa Fe permet de maintenir une bonne garde au toit, même pour les sièges du fond. Le volume de coffre s’adapte facilement à chaque besoin : en configuration cinq places, il offre un espace considérable pour les bagages (985 litres), en configuration sept places ce sera 130 l et jusqu’à 1 942 l en rabattant tous les sièges.
Essai Hyundai Santa Fe : un calme compagnon de route
Au moment d’écrire ces mots, une seule motorisation n’était disponible sous le capot de ce tout nouveau Hyundai Santa Fe sur notre marché. Il s’agit d’un hybride rechargeable HTRAC qui embarque un 4 cylindres 1,6 L de 160 ch et un moteur électrique de 98 ch, pour une puissance combinée de 253 ch et 367 Nm de couple. Pour rouler sans une seule goutte de carburant, il bénéficie d’une batterie de 13,8 kWh qui promet 54 km d’autonomie selon le cycle mixte WLTP. Dans la vraie vie, on n’est pas si loin, avec pour ma part 49 km réalisés sans déclencher le moteur thermique. En mode hybride, batterie pleine, il consomme entre 2 et 3 litres aux 100 km sans la jouer éco-conduite. Puis, batterie vide, il reste un bon élève, ne dépassant pas les 7 l/100 sur une boucle variée. Il se montre seulement un peu plus gourmand sur autoroute (8 l/100). Depuis, une nouvelle motorisation hybride simple est venue s’ajouter au catalogue. Elle récupère le même 4 cylindres 160 ch mais avec un moteur électrique de 88 ch et une petite batterie de 1,49 kWh. De quoi offrir 215 ch en puissance cumulée et 200 kg en moins.
Dès les premiers kilomètres, le Santa Fe révèle immédiatement son caractère influencé par le confort. Les suspensions font un excellent travail pour absorber les irrégularités de la route, donnant une sensation de flottement, presque comme sur un tapis roulant. Même sur les surfaces les plus dégradées, il parvient à filtrer efficacement les chocs. Cependant, lors des compressions plus prononcées, les roues finissent par taper légèrement, mais cela ne provoque jamais de secousses désagréables dans l’habitacle. On est loin d’un effet “bateau” qui pourrait balancer les occupants dans tous les sens. L’amortissement, non piloté je précise, est plutôt bien calibré pour préserver le confort des passagers. Ce sentiment est encore renforcé par des sièges hyper confortables, bien enveloppants, qui permettent de se détendre même sur de longues distances. L’insonorisation est également un atout. Mis à part quelques bruits de roulement liés aux grosses jantes et quelques sifflements d’air à haute vitesse, le Santa Fe reste globalement très silencieux. Je cherchais parfois à le comparer à des véhicules de plus de 100 000 €, du coup je ne le trouvais pas toujours parfait ; mais en réalité pour un SUV de cette catégorie, c’est très satisfaisant. Que ce soit pour l’isolation acoustique ou le confort des suspensions, il met au final la barre haute pour son segment.
Cependant, le problème de son petit côté américain, c’est qu’au premier virage, on l’a perdu. Dès qu’on sort des lignes droites pour attaquer une route sinueuse, le poids élevé (2 165 kg) du Santa Fe se fait sentir. Avec son typage axé sur le confort, il dévoile un roulis assez prononcé et, pour ceux qui comme moi recherchent une conduite dynamique, cela peut vite devenir frustrant. La tenue de route reste rassurante et sécurisante bien sûr, mais dès que le rythme s’accélère, il s’écrase sur ses appuis et élargit les trajectoires, empêchant de ressentir un véritable plaisir de conduite. Néanmoins, la direction, bien ferme comme j’aime et précise, apporte une certaine assurance. Elle est très informative, ce qui permet de correctement placer l’engin en courbe avec une certaine facilité, malgré les mouvements de caisse. Vous l’avez deviné, ce n’est donc pas un foudre de guerre, avec un 0 à 100 km/h réalisé en 9,3 secondes, mais le petit coup de boost instantané, propre à l’hybridation, permet de très bonnes relances. Quoi qu’il en soit, il n’est pas conçu pour les performances dynamiques, et se montre alors bien plus à son aise lors de trajets apaisés, où il nous transporte avec brio.
Car là où le Santa Fe excelle, c’est dans son aptitude à enchaîner les kilomètres sans jamais bousculer ni le conducteur ni ses passagers. Véritable cocon roulant, il est taillé pour les trajets paisibles où chaque moment passé à bord semble adouci. Sa boîte automatique à 6 rapports, surprenante de douceur, gère les transitions sans accroc, offrant un ressenti fluide et agréable. Les quatre roues motrices ajoutent un sentiment de sécurité sur les routes humides ou en hiver, apportant une stabilité supplémentaire. Puis en ville, le Santa Fe reste un compagnon étonnamment facile à manœuvrer. Malgré son gabarit imposant, ses formes sont rapidement assimilables, et il n’est jamais un fardeau à diriger dans les rues plus étroites. Sa capacité à tourner sur lui-même est appréciable, et il est à l’aise dans un environnement urbain. Sur autoroute, il brille par son équilibre, où son orientation confort s’exprime pleinement, garantissant un environnement propice aux départs en vacances. Pour le mot de la fin, dommage que le mode One Pedal nécessite de maintenir la palette de gauche pour aller jusqu’à l’arrêt complet, alors que les trois autres niveaux de freinage régénératif restent actifs.
Essai Hyundai Santa Fe : le bilan
Pour acquérir ce nouveau Hyundai Santa Fe Plug-in 253 HTRAC il faudra débourser au minimum 59 700 € en finition Intuitive. Cette dernière offre déjà de série les sièges avant et volant chauffants, les jantes 20 pouces, la caméra de recul ou encore la climatisation automatique. Notre finition Executive ici à l’essai, s’échange pour 66 700 € en ajoutant la caméra 360°, la sellerie cuir, les sièges ventilés ou l’affichage tête-haute. Il n’y a aucune option à choisir, hormis la peinture métallisée à 1 000 €, et pas de malus. Le nouveau Santa Fe Hybrid 215 démarre quant à lui à 49 900 € mais avec un malus d’environ 2000 € minimum.
En conclusion, le Hyundai Santa Fe 253 s’avère être un excellent choix pour ceux qui cherchent un véhicule spacieux, confortable et polyvalent. Il se montre parfaitement à son aise sur des longs trajets, offrant un environnement feutré et relaxant à ses passagers. Son agrément de conduite et son efficacité acoustique sont ses principaux atouts, même si à l’inverse sa conduite dynamique laisse quelque peu à désirer. Mais attention, pour en tirer tous les bénéfices il ne faudra pas oublier de le recharger presque tous les jours (6h30 sur une prise domestique 2,3 kW, ou 3h30 sur une prise renforcée 3,6 kW).
Crédits photo : Thomas Donjon (Fast Auto)
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