Essai : le tour du VW T-Roc 2.0 TDI 150 DSG7 4Motion en 7 questions

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Ce n’est pas une surprise : la mode est aux SUV. Ce n’est pas une surprise : le groupe VAG, en pleine offensive sur le segment, en a présenté récemment un nouveau qui en appellera d’autres. Essai du T-Roc sur les routes du Mont Saint-Michel…

“LA” signature visuelle du T-Roc
  1. Qu’est-ce que c’est ?

On l’a dit, la mode est aux SUV et le gigantesque groupe VAG, déjà bien présent sur ce créneau juteux, a décidé d’en explorer toutes les facettes. Voici donc le T-Roc, un engin qui suit la philosophie du groupe VAG (et depuis copiée partout ailleurs) consistant à mutualiser un maximum de composants techniques et à jouer beaucoup sur l’emballage. Bref, les amateurs de notre fameuse rubrique « boulons, rondelles et pied à coulisse » s’esclafferont du fait que, comme de nombreux autres engins du groupe VAG, il est construit sur la célèbre plateforme « MQB A ». A deux centimètres près, il s’agit donc d’une Golf 7 recarrosée et optimisée et on pourrait même dire sans trop mentir que c’es un Audi Q2 à la sauce VAG. Ça a des avantages : les motorisations sont connues et éprouvées. D’ailleurs, VW a plutôt visé haut pour le lancement du T-Roc, avec des moteurs allant de 150 (2.0 TDI) à 190 ch (2.0 TSI), avec le choix de boîtes à double embrayage à 7 rapports et de transmissions intégrales. Ce qui n’en est pas moins paradoxal.

Le Mont Saint-Michel au loin. C’est beau. Mais moins que le T-Roc ?
  1. Ah bon, un paradoxe ?

Bah oui. Dans l’absolu, le T-Roc n’en reste pas moins une « petite » auto. Il mesure 4,23 m de long, ce qui le place en concurrence avec pléthore de vedettes du marché : Fiat 500 X (4,25), Jeep Renegade (essayé pour vous en essence 170 ch ici, 4,24 m), Mazda CX-3 (4,27 m), Opel CrosslandX (essayé pour vous ici en 1.6 D 120 ch, 4,21 m). On pourrait même parler des Renault Captur et Nissan Juke (4,13 m chacun). Bref, du look, de la compacité, du prix d’accès. Sauf que le T-Roc est un compact qui aime monter en gamme.

Un Tiguan ici, un T-Roc là. Lequel est le plus “moderne” ?
  1. Mais y’en a qui aiment les petites qui se prennent pour des grandes !

On reprend : il n’est pas super grand. Mais il a des transmissions et des motorisations d’un niveau de puissance auquel la plupart de ses concurrents n’ont pas accès. Donc, du coup, le tarif s’envole, c’est normal quand propose du 2.0 TDI 150 (notre version d’essai) ou du 2.0 TSI 190, les deux assortis à la transmission 4Motion et à la boîte DSG7. En face, il y a des modèles qui plafonnent à 120 chevaux. Bref, elle a tout d’une grande, cette T-Roc : les perfs, le tarif, l’agrément, mais pas la taille. Pour faire baisser la douloureuse, on notera qu’il existe quand même une version d’accès avec le 1.0 TSI 115 ch BVM6 (déjà essayé, et convaincant, dans la Seat Ateca) qui commence à 21 990 €. La finition First Edition de mon modèle d’essai est à 28 810 € mini, comptez dans les 35 000 avec mon moteur et 40 000 avec quelques options…

Le 2.0 TDI fait vraiment bien le job…
  1. Ca fait une somme !

Certes. Mais il faut garder à l’esprit que le T-Roc est super équipé : il a tous les systèmes de sécurité possible, comme l’alerte de maintien de ligne, le régulateur de vitesse adaptatif avec fonction freinage d’urgence, la conduite quasi autonome dans les embouteillages (sous 60 km/h), l’Emergency Assist qui va immobiliser l’auto en cas de défaillance du conducteur, l’aide au parking et les détecteurs d’angles morts. Côté connectivité, on a un chargeur de smartphone par induction, une audio Beats assez correcte. Ce n’est pas tout : la transmission 4Motion a plusieurs modes de paramétrages, accessibles par une molette, tandis que le tableau de bord entièrement digital possède plusieurs modes d’affichage. Ce n’est pas tout : il peut aussi y avoir des suspensions pilotées, ce que vous ne trouverez pas sur un Captur (au hasard) ! Voilà qui justifie le positionnement plus haut en gamme de ce T-Roc.

Jantes spécifiques à cette version First Edition
  1. Et côté look ?

VW insiste sur le côté funky du T-Roc, qui dépoussière l’image un peu trop sérieuse de la Golf. C’est vrai qu’il y a des associations de couleurs pimpantes avec des toits contrastés. Pas de bol pour mon auto d’essai, grise dedans, grise dehors. On se console avec un look tranché, entre les hanches rebondies sur le train arrière, l’arche de toit chromée, les veilleuses à LEDs octogonales dans le bouclier avant, ça le fait. Par contre, petite déception à l’intérieur : pas à cause de l’agencement ni de l’ergonomie, assez académiques et très VW (on n’est pas surpris de ne pas être surpris, mais au quotidien, tout est en place et c’est très bien), mais par contre, la qualité perçue n’est pas au niveau. Entre les plastiques granuleux du haut du tableau de bord et des contre-portes (on dirait une Golf III) et le cuir à l’aspect très plastique (pourtant une option à 1 670 €), c’est un peu décevant.

  1. Bon, et à conduire, c’est comment ?

Ben oui, c’est top, comment en douter ? Pour avoir fait un long parcours avec cette auto, l’alliance 2.0 TDI 150 + DSG7 est juste royale sur la route. De la douceur, de la souplesse, du couple, de bonnes reprises, tout cela avec une grande facilité. Là dessus, au niveau confort, performances, facilité, le T-Roc est tout simplement une grande routière. Et sobre avec ça, puisque j’ai réalisé une moyenne à 4,9 l/100 sur départementale (certes à un rythme tranquille)

  1. Le mot de la fin ?
Assez spacieux !

Il est compact. Il est looké (le gris /gris n’est pas une fatalité). Il est performant. Il est spacieux (à l’arrière, comme au niveau du coffre qui, avec 455 / 1290 l, en propose plus que ses concurrents directs. Il est équipé, il est sûr, il est techno. Il est cher. Il roule comme une plus grande. C’est un VW. Ca devrait marcher.

Photos : Gabriel Lecouvreur

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