Le Suzuki Across que nous avions essayé il y a près de 3 ans a subi une petite mise à jour, principalement technique et technologique, l’an dernier. L’occasion de reprendre en main le plus gros et le plus puissant modèle du constructeur japonais.
Si vous n’aviez pas encore entendu parler du Suzuki Across, et qu’il vous paraît pourtant familier, c’est normal. Pour rappel, il est né du partenariat avec Toyota et s’avère donc être un RAV4 rebadgé. Peu de différences sont à relever côté look, notamment sur le profil ou l’arrière qui reprennent les mêmes panneaux de carrosserie. Même les jantes sont identiques ! Seul le bouclier avant est spécifique, donnant à l’Across une vraie personnalité. On peut remarquer également les projecteurs plus effilés et un capot plus plongeant. Comme je le disais lors du précédent essai, ainsi modifié, il a plus d’effet sur moi grâce à sa grande bouche béante, qui lui donne plus de caractère. Sinon, le restylage, n’en est pas vraiment un, car il n’apporte aucune modification esthétique à l’extérieur. Ses dimensions restent par conséquent inchangées avec 4,64 m de long, 1,86 m de large et 1,69 m de haut. De quoi rivaliser en taille avec un Ford Kuga ou un Peugeot 5008.
Les principales nouveautés se concentrent en fait sur l’habitacle. Un habitacle légèrement plus moderne, et surtout plus technologique. On le remarque au premier coup d’œil en grimpant à bord grâce à un combiné d’instrumentation numérique qui grimpe de 7 à 12,3 pouces. La précédente génération était équipée d’un compteur un peu dépassé, alors que la présentation est désormais plus flatteuse. Tout en étant légèrement personnalisable selon vos préférences. Quant à l’écran central, il passe de 9 à 10,5 pouces. Il n’y a en réalité plus de boutons physiques de chaque côté, tout est à présent tactile. Si l’Across devient plus technologique comme je le disais, c’est sans en faire trop là non plus. Le système d’infodivertissement se veut au goût du jour, mais est vraiment très simple. Presque trop simple par rapport à ce qui peut se faire ailleurs. Mais au moins, on y gagne franchement en ergonomie, n’ayant pas à naviguer dans des milliers de menus. Sinon, certains seront ravis de voir débarquer Apple CarPlay sans fil. Android Auto restant disponible avec une connexion filaire.
Visuellement, quelques plastiques durs et boutons peuvent paraître un peu cheap, mais l’ensemble laisse une bonne impression de qualité. Et on sait que tout ça veillera bien dans le temps. D’autant qu’on est ravi de jouir encore de quelques vrais boutons pour commander aisément la climatisation, ou les sièges chauffants par exemple. En outre, il se veut accueillant grâce à beaucoup d’espace à bord. À l’avant comme à l’arrière, aux jambes comme à la tête. Les passagers arrière bénéficient en plus de sièges inclinables pour améliorer encore leur confort. Et ils sont même chauffants ! Dommage cependant qu’on ne puisse pas opter pour un toit ouvrant ou panoramique. Enfin, cette surface intérieure grignote en revanche un peu un coffre au volume qui n’a rien de sensationnel pour le gabarit (490 litres).
Sous la carrosserie, c’est toujours la même recette que chez son cousin. On retrouve le 4 cylindres 2,5 litres essence de 180 ch, couplé à deux moteurs électriques (182 ch à l’avant et 54 ch à l’arrière). Ces derniers sont alimentés par une batterie de 18,1 kWh. Tout ce petit monde produit une puissance cumulée de 306 ch, ça n’évolue pas. Et donc avec ces légers changements cosmétiques, le sentiment au volant ne change guère. C’est plutôt l’installation d’un meilleur chargeur embarqué (6,6 kW au lieu de 3,3 kW) qui peut changer l’expérience, tout en abaissant potentiellement votre consommation quotidienne. En hybride pur, le Suzuki Across boit seulement 3,5 à 4 litres aux 100 km. On frise les 8 l/100 une fois la batterie à plat. Et alors que le constructeur promet 75 km d’autonomie selon un cycle mixte WLTP, dans la vraie vie, on réalise facilement 65 km en tout électrique. Un très bon score ! D’autant qu’on se recharge désormais en 3 h 30.
Sinon, je pourrais faire un copier-coller de mon précédent essai. Le Suzuki Across fait la part belle au confort. Au-delà de la position de conduite très surélevée, qui renforce la sérénité lors des longs trajets, tout chez ce véhicule favorise la sensation de bien-être. Au conducteur, comme aux passagers. Le tarage des suspensions est idéal, faisant naturellement oublier les trous ou les gendarmes couchés. Et le couple moteurs-boîte fonctionne à merveille. C’est silencieux, doux et puissant à la fois, facile à appréhender, et les phases de roulage électrique sont nombreuses. En plus, lors de conditions météos dégradées, les 4 roues motrices permettent de franchement se sentir en sécurité. Tout comme le 0 à 100 km/h, abattu en seulement 6 secondes, qui donne la possibilité de s’insérer ou dépasser sans crainte. Ça le rend d’ailleurs forcément assez dynamique lorsqu’il s’agit de le titiller un peu. Sans chercher le chrono, il n’est pas fait pour ça, son architecture lui permet de ne pas trop souffrir de son poids et donc de garder une bonne assiette pour ne pas se vautrer à la moindre courbe resserrée. En somme, le Suzuki Across excelle dans son rôle de SUV familial polyvalent, offrant un équilibre entre confort, sécurité et dynamisme sur la route.
Terminons sur l’aspect financier. En raison d’une finition, d’une motorisation et donc d’un tarif unique, il est facile pour moi de vous en parler. Le Suzuki Across 2024 Plug-in Hybrid s’échange pour 55 290 € tout simplement. Même le choix de peinture est compris dans le prix ! Vous avez alors de série, les projecteurs à LED, les jantes alliages 19’’, la sellerie cuir, la caméra de recul, l’entrée et démarrage sans clé ou encore toutes les aides à la conduite. En plus, grâce à sa chaîne de traction hybride et sa belle autonomie en tout électrique il est totalement exempté de malus (22 g de CO²/km).
Le Suzuki Across Plug-in Hybrid de dernière génération ne change donc pas beaucoup. Il conserve son style sans chichi et son habitacle simple mais convivial. Grâce à un tarif bien placé, sa bonne habitabilité et surtout son autonomie électrique au-dessus de la moyenne, il est pour moi une alternative à vraiment considérer. Malgré un réseau Suzuki assez peu développé chez nous.
Crédit photos Suzuki Across 2024 : Thomas D. (Fast Auto)
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