Après de nombreuses rumeurs, fausses déclarations, sous-entendus lors de conférences de presse, la nouvelle est confirmée : Toyota proposera très bientôt une cinquième mouture de sa sportive devenue légende dans la culture automobile japonaise. Genève 2018 est d’ailleurs l’occasion d’avoir un premier aperçu de la version de série, retour sur 40 ans d’histoire.
Ce sont les articles que je préfère rédiger, lorsqu’un constructeur renoue avec le passé et que je dois fouiller quelques dizaines d’années en arrière. L’histoire de la Supra remonte à 1978, il y a donc tout pile 40 ans, lorsque Toyota présente une version péchue de sa Celica qui devient alors Celica XX au Japon et Celica Supra aux États-Unis, équipée d’un 6 cylindres en ligne pouvant être associée à une boite manuelle 5 rapports ou une boite automatique. Une proposition en ligne avec son époque et son marché pour venir concurrencer la fameuse lignée Z de chez Nissan/Datsun.
La fameuse Supra MkIV apparait en 1993 et abandonne au passe les caractéristiques phares escamotables. Lignes arrondies, long capot et apparition d’un aileron “pelle à tarte” sur certaines versions, le 6 cylindres 3,0 L adopte deux turbos pour des performances dignes des supercars de l’époque, Toyota tape du point sur la table dans le monde des grandes GT et bouscule les règles établies. C’est aussi à cette période qu’apparu (en 1989) le fameux Gentleman’s Agreement contraignant les constructeurs à brider leurs voitures à 180 km/h et la puissance des moteurs à 280 ch. Curieusement, c’est à cette époque que sont nées bon nombre de légendes de la culture automobile japonaise avec entre autres : Nissan Skyline GT-R, Mazda RX-7, Honda NSX, Mitsubishi Lancer Evo, Subaru Impreza WRX STi pour ne citer qu’elles. Bien évidemment, bien que les puissances officielles annoncées plafonnaient toutes à 280 ch sur les fiches techniques et que les compteurs affichaient tous en vitesse maximale les dits 180 km/h, ces monstres sacrés supplantaient bien évidemment ces caractéristiques restrictives.
La Supra MkIV fit la joie des préparateurs avec un moteur propice aux préparations les plus folles et devint un emblème de la culture “tunning” (bien que l’appellation paraisse péjorative), je vois d’ici les fans de Fast&Furious s’agiter dans tous les sens. La production cesse en 2003 et aucune descendance ne fut annoncée.
– 6 cylindres en ligne de 3.0 L
– 335 ch
– 1496 kg
– 0 à 100 km/h en 3,8 secondes
Si ces premiers détails techniques ont déçu nombre de fans qui s’attendaient à découvrir une concurrente de la dernière Honda NSX, les données ci-dessus restent en ligne avec l’héritage des 4 générations précédentes, on attend donc avec impatience les premiers essais routiers. Bon, l’apparition définitive de la Supra MkV de série sera déjà un bon début…
Crédits Photos et sources : Toyota