Le Mans Classic 2023 vu par Maurice (Partie 1/2)

À l’occasion des 100 ans des 24h du Mans, outre l’édition spéciale de la course Mancelle en juin, l’évènement historique “Le Mans Classic” organisé par Peter Auto et habituellement programmé tous les 2 ans est revenu pour une seconde année consécutive, afin de célébrer dignement cet anniversaire pas comme les autres. Retour sur 48h passées sur place, à travers l’oeil d’un spectateur parmi tant d’autres. 

Le Mans Classic 2023 en quelques chiffres

Le circuit de la Sarthe a accueilli entre le jeudi 29 juin après-midi et dimanche 2 juillet au soir, pas moins de 235 000 spectateurs, un véritable record pour l’événement qui affichait complet sur le site internet de la billetterie. Ce sont sous leurs yeux ébahis pas moins de 900 voitures de course qui ont eu le loisir de faire hurler leurs moteurs sur la mythique ligne droite des Hunaudières, à travers les 6 plateaux en compétition ainsi que les autres plateaux à l’honneur : Group C Racing, Endurance Racing Legends, Benjafield’s Racing Club ou encore Porsche Classic Race Le Mans. Si les essais qualificatifs n’ont démarré que le vendredi, l’enceinte du circuit ouvrait ses portes au public dès le jeudi à 14h pour lui permettre de s’acclimater en douceur à l’ambiance mancelle et au spectacle unique en son genre auquel il s’apprête à assister. 

Vite dans l’ambiance

Mon conseil pour vivre l’expérience au plus près du circuit ? Le camping ! L’emplacement de 35m2 facturé 120€ pour le week-end vous permet d’accéder (pour un véhicule et les personnes à son bord) à l’un des 5 espaces mis à disposition par l’ACO dans l’enceinte du circuit. Si vous êtes prêts à quelques sacrifices au chapitre du confort, c’est LE moyen de loger sur place pour pas si cher, de faire des rencontres inoubliables et de constater que les anglais sont bien mieux organisés que nous lorsqu’il s’agit d’organiser son bivouac ! C’est aussi l’occasion de ne perdre aucune miette du spectacle offert par Le Mans Classic car il se poursuit aussi bien sur les parkings que dans les campings.

Après un peu moins de 2h de route en provenance de la région parisienne, je rejoins donc quelques amis au camping des Épinettes, situé non loin du stade Marie Marvingt. Une heure plus tard, la tente est montée et je commence à déambuler au hasard des allées pour découvrir à chaque coin de tente, de nouvelles pépites de l’industrie automobile. Les Porsche sont légion sur ce genre d’événement mais découvrir un tel alignement de “Classics” mérite toujours une pause photo.

De la tente instantanée jetée à la sortie du coffre au barnum de compét’ abritant une grande tablée et le barbecue, chacun sa méthode, chacun sa marque de prédilection, mais chaque emplacement respire la passion.

Les clubs prennent possession du Bugatti

Servant habituellement de parking lors des 24h du Mans, le circuit Bugatti accueille lors de l’édition “Classic” de nombreux clubs venus cette année en nombre avec pas moins de 9200 voitures exposées dont parmi elles, quelques raretés que vous ne verrez nulle part ailleurs. Dès le début d’après-midi ce jeudi, je tombe ainsi nez à nez avec une rare Bitter CD (produite à 395 exemplaires en collaboration avec Opel).

Mon premier parcours me mène droit sur le stand Alfa Romeo, partenaire majeur de l’événement et ayant convié la presse automobile du monde entier. Nouvelle claque puisque se dressent devant moi le seul exemplaire de la TZ3 Corsa ainsi que l’un des 9 exemplaires de la TZ3 Stradale, reposant sur une base de Dodge Viper. Si ma mémoire est bonne, c’est d’ailleurs ce même exemplaire que j’avais eu l’occasion d’admirer lors d’un autre fabuleux événement Peter Auto : Chantilly Arts et Élégance, dans son cru 2016.

Un rapide premier détour par les paddocks me permettra de découvrir avec surprise, la présence de 2 McLaren F1 GTR au milieu d’un parterre de McLaren modernes, avec notamment parmi elle, une Senna (à gauche de la F1 GTR César). On remarque également l’omniprésence d’Alfa Romeo sur l’événement qui présente, cette fois-ci sous un barnum réservé aux concepts-cars et voitures modernes apportées par les constructeurs, la Giulia SWB Zagato.

Retour sur le Bugatti en fin d’après-midi pour constater l’arrivée de nombreuses pépites, avec en bonne place, le Club Maserati France, non loin du SM Club de France dont les modèles abritent on le rappelle, une mécanique issue de la marque italienne, signe de l’époque révolue où Citroën avait fait main basse sur cette dernière.

Premier coup d’oeil également sur l’un de mes stands favoris, celui du Club Lotus France, qui fête cette année ses 40 ans d’existence ! Je dois admettre que c’est sans doute l’un de mes clubs préférés, parmi les plus fournis en nombre de voitures présentes, mais surtout en terme de coloris ! Temps gris au Mans ? Passez du côté du Club Lotus, vous y trouverez un véritable arc-en-ciel à coup sûr !

La journée s’achève de mon côté par ce petit medley des différents clubs commençant doucement à s’installer parmi lesquels, le Club Lamborghini France et cette belle Countach ou encore le Supercar Club Private, arrêt obligatoire à chaque édition pour découvrir les plus belles supercars du monde, à l’image de cette Pagani Huayra BC.

Arnage : l’immanquable 

En bon amateur que je suis, il aurait été difficile pour moi de conclure ce premier jour sans vous parler de mon passage par Arnage, cette petite bourgade 5500 habitants, située en bordure du virage éponyme du grand circuit d’endurance. À chaque épreuve Mancelle, cette dernière est le théâtre d’un défilé ininterrompu des plus belles voitures du monde, conduites par les amateurs et spectateurs venus en très grand nombre. Pour l’ex-spotter que je suis, c’est l’occasion de réveiller l’adolescent qui est en moi, à la recherche de la perle rare, que je ne mets en général pas longtemps à trouver. En témoigne dès le jeudi soir, cette superbe Lamborghini Diablo tranquillement garée en créneau, son propriétaire sans doute en train de siroter une pinte de bière incognito à l’une des terrasses animées du centre-ville. 

Je fauterai encore si je ne vous mentionnais pas l’intérêt de passer jeter un coup d’oeil sur les parkings des hôtels environnants, regorgeant chacun malgré leur caractère low cost de curiosités en tous genres. Attention si vous optez pour ce type de logement lors du Mans Classic : la nuitée est souvent facturée de 3 à 10 fois plus cher qu’à la normale, ce qui ne semble pas gêner nos amis britanniques qui réservent les lieux d’une année sur l’autre !

Crédits Photos : Maurice Cernay

 

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