Nouvelle Audi A5 Coupé : dans la continuité

Audi A5-S5 - 16

Après la berline Audi A4 renouvelée l’an dernier, c’est au tour du coupé A5 de se refaire une beauté.

C’est lors d’un grand show presque hollywoodien dans son fief d’Ingolstadt qu’Audi a dévoilé son nouveau coupé A5 et sa déclinaison sportive S5. Mine de rien, le modèle qu’elle remplace (joliment dessiné par Walter da Silva) date déjà de 2007, ce qui en faisait le modèle le plus ancien de la gamme.

Comme souvent chez Audi, les évolutions de style sont assez mesurées et vont dans le sens d’un rapprochement avec les détails déjà vus sur les précédents modèles de la marque. La nouvelle A5 arbore ainsi des lignes nettement plus tendues, plus nervurées que l’ancienne. Le capot est plus froncé et revient largement sur la calandre à ailettes qui reprend l’esthétique de celle de la nouvelle A4. Le bouclier avant est largement ouvert, même sur la version standard du coupé. Le pli à mi-hauteur de caisse s’étire des phares vers les feux arrières, et possède un inédit évent factice garni d’un enjoliveur chromé au niveau de la jonction aile-porte, ce qui allège un peu le profil monolithique et le ceintures de caisse haute. Les rétroviseurs ont migré de quelques centimètres vers le haut de la portière et non plus sur le montant.

Les phares et feux reprennent le dessin déjà effilé de la berline A4. Ils sont à technologie LED à l’arrière, tandis que les phares peuvent adopter cette technologie en option, Audi proposant également une version Matrix LED. Evolution de style sans aucune surprise et prise de risque minimale d’Audi donc, mais le dessin n’en est pas moins très équilibré et élégant, même si l’impression de déjà vu est très forte. L’Audi S5 reçoit quant à elles des boucliers spécifiques, plus agressifs, ainsi que les traditionnelles coques de rétroviseurs distinctives des dérivé sportifs chez Audi.

D’un point de vue technique, l’A5, comme sa grande soeur à 4 portes, repose sur la plate-forme MLB Evo (qui accueille aussi les Q7, Bentley Bentayga et VW Phideon par exemple). Cinq moteurs seront disponibles au lancement : 2 essence 2.0 TFSI (de 190 et 252 ch) et 3 diesel TDI (un 2.0 de 190 ch et deux V6 de 218 et 286 ch). La boîte double embrayage S Tronic 7 est disponible en option sauf sur le V6 TDI de 286 ch qui hérite d’une boîte 8 à convertisseur. Comme d’habitude chez Audi, la transmission intégrale Quattro sera de la partie, de série sur les modèles les plus puissants, en option sur la plupart des versions basses. Au sommet de la gamme, la S5 coupé recevra un V6 de 354 ch, donné pour abattre le 0-100 km/h en 4,7 secondes. Le châssis comporte une nouvelle direction électromécanique adaptative. En option, la suspension sera également réglable. Le gain de poids de l’ensemble par rapport à l’ancienne version est de 60 kg.

A l’intérieur, aucune surprise encore une fois car c’est l’habitacle de l’A4 qui est repris, avec le toujours impressionnant Virtual Cockpit venant remplacer les traditionnels compteurs à aiguille. Le système multimedia MMI est bien évidemment de la partie lui aussi. L’A5 est équipée des dernières avancées en vogue : affichage tête haute, assistances électroniques en tous genres, régulateur adaptatif, etc…

La nouvelle A5 coupé vient batailler sur un segment déjà occupé majoritairement par les constructeurs allemands : Mercedes C Coupé (essayée ici) ou BMW Série 4. De redoutables et efficaces concurrentes auxquelles il ne faut pas oublier d’ajouter la Lexus RC. Aucun tarif n’a encore été communiqué, mais on peut attendre une commercialisation vers la rentrée de septembre. Evolution esthétique timide, simple mise aux standards techniques des autres modèles de la gamme, la nouvelle A5 peut sembler décevante, mais Audi vise bien là son cœur de cible, qui ne souhaite en général pas de grands bouleversements pour des voitures plutôt statutaires. Pour les dérivés A5 Sportback et Cabriolet, il faudra encore attendre un peu.

https://youtu.be/ZAULfhf7DGw

Crédits photo : Audi

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