Opel Corsa V (Salon de Paris 2014) : illusion d’optique ?

Débusquée en juillet dernier par Arnaud dans les rues de Paris,  la nouvelle Opel Corsa a également choisi la capitale et le Mondial de l’Automobile 2014 pour faire ses premiers débuts en public. L’occasion de découvrir plus en détail la dernière réalisation du constructeur à l’éclair, qui s’apparente plus, à première vue, à un gros restylage de l’actuelle génération.

Du Rouge, du vert, du jaune, du bleu : il y en avait de toutes les couleurs, et pour tous les goûts. Pour le Mondial, Opel a en effet ramené sous son bras une horde de nouvelles Corsa, dans ses déclinaisons 3 et 5 portes. Deux raisons à cela : premièrement, la citadine se présente comme la star Opel de ce salon de Paris 2014, ce qui explique très clairement sa grande présence sur le stand. Deuxièmement, lorsque l’on sait que le segment des citadines (type Renault Clio, Peugeot 208, Volkswagen Polo, Kia Rio…) est le plus prisé des automobilistes français, et que de surcroit, la Corsa est l’un des modèles Opel les plus vendus en France, on comprend mieux pourquoi la marque au blitz n’a pas lésiné sur les modèles exposés, et surtout choisi Paris comme lieu de présentation à la presse et au public.

Esthétiquement, la Corsa, cinquième du nom, reprend à son compte les éléments stylistiques aperçus sur les derniers concept-cars de la marque, notamment sur la Monza Concept de 2013 pour ce qui est de la calandre, située relativement bas. A l’arrière, l’inspiration est à chercher du côté de l’Opel Astra, la citadine se dotant également de feux horizontaux, rappelant ceux de la compacte précitée.

Le tout fait bonne impression (les belles jantes visibles sur les modèles exposés aidant très certainement). Mais lorsqu’on y regarde de plus près, le maquillage faibli, notamment quand on s’attarde sur le vitrage latéral de la voiture, ou encore, sur les encadrements de portes, qui proviennent (en tout ou partie) de l’actuelle Corsa, révélée à l’été 2006. Car ne vous y trompez pas : ce cinquième opus de Corsa est avant tout un gros restylage du modèle actuel, avec qui il partage sa plate-forme et a fortiori ses mensurations. Il n’empêche cependant (c’est un avis personnel) que cette “nouvelle” Corsa n’en demeure pas moins attrayante esthétiquement. Reste à savoir si la “combine” marchera sur le long terme. En tous les cas, il est heureux de constater qu’Opel ose la couleur : comme rappelé plus haut, la citadine pourra s’habiller de jaune, de vert, ou encore d’un très joli bleu menthe que l’on peut voir sur les photos.

A l’intérieur, Laurent Voulzy vous dirait que “c’est toujours la même histoire”. Et il aurait tort…en grande partie : la planche de bord a été entièrement remaniée, et s’inspire, dans son ergonomie, de la petite sœur Adam, avec notamment son grand écran tactile. De l’Adam, la Corsa récupère surtout le système IntelliLink, qui permet de projeter le système d’exploitation d’un smartphone sur l’écran, à l’image de la technologie Mirror Screen de chez PSA. Disponible de série sur la version Cosmo (voir l’architecture de gamme en fin de l’article), il est disponible en option (300€, voire 400€ avec le régulateur de vitesse) sur les autres finitions.
Et sans aller jusqu’à proposer une personnalisation aussi poussée que sa petite sœur, la Corsa propose quoi qu’il en soit quelques options de personnalisation intérieure (comme un petit bandeau reprenant la couleur de la carrosserie, comme vous pourrez le voir sur la photo ci-dessous).
Pour les aficionados de plastiques moussés, sachez que ces matériaux garnissent la partie supérieure de la planche de bord dès le premier niveau de finition. La voiture apparaît par ailleurs très bien finie : les matériaux flattent l’œil et le toucher.
Mais comme pour l’extérieur, certains éléments trahissent la parenté de cette nouvelle Corsa avec l’actuelle : la plupart des commodos sont notamment repris, mais rien de bien méchant. D’autant qu’aux places arrières, grâce à des assises plus creusées, on gagne en place : mon mètre 82 (avec un siège avant réglé à ma convenance) était tout à fait à l’aise à l’arrière de la trois portes, aussi bien au niveau des jambes que de la tête.

Cette première découverte statique fut donc globalement positive. Outre son design extérieur remanié et son intérieur remodelé, la nouvelle Corsa apporte avec elle son lot de nouveaux équipements : phares aux xenons automatiques (eh oui, ils n’étaient pas proposés sur la Corsa actuelle), aide au stationnement, lecture des panneaux, radar de distance, ou encore alerte de collision ou de franchissement de ligne sont au programme (en option cependant).
Mais il faudra découvrir la voiture sur la route pour savoir si oui ou non, la “nouvelle” Corsa arrive réellement à faire illusion (comprenez cacher sa filiation très (trop ?) étroite avec la mouture actuelle). Les trains avant ont notamment été revus. Côté motorisations, la gamme essence débutera avec le 1.2 70ch (uniquement disponible sur la 3 portes). Suivra le 1.4 de 87ch, mais également le 1.4 Turbo 100 ch et le nouveau 3 cylindres 1.0 ECOTEC Turbo de 115 ch, les deux derniers bénéficiant d’un Stop and Start. En diesel, un seul moteur : le 1.3 CTDI, qui sera disponible en 75 et 95ch.

En attendant de pouvoir jauger les qualités routières de la nouvelle venue, voici déjà sa grille tarifaire :

Les prix de la nouvelle Corsa 5 portes essence :

Les prix de la nouvelle Corsa 5 portes diesel :

Puis, pour terminer, les équipements de série par finition :

Essentia
Six airbags. ABS. Aide au freinage d’urgence. Antidérapage ESP. Aide au démarrage en côte. Radio CD 4HP. Prise jack. Deux vitres et rétroviseurs électriques. Volant réglable en hauteur et profondeur. Banquette rabattable monobloc.

Edition
En plus. Climatisation manuelle. Bluetooth. Prise USB, 6HP et commandes au volant. Ordinateur de bord. Siège conducteur réglable en hauteur. Banquette rabattable 60/40.

Color Edition
En plus. Régulateur de vitesse. Rétroviseurs dégivrants. Volant cuir. Phares antibrouillard. Vitres arrière surteintées. Pack esthétique avec sièges et pédalier Sport, insert intérieurs colorés, toit, calandre, coques de rétros et jantes alliage 16’’ noirs.

Cosmo
En plus de Edition, sauf pack esthétique. Climatisation, phares et essuie-glaces automatiques. Sellerie similicuir. Système IntelliLink avec écran tactile 6,95’’ et pilotage d’un smartphone. Radar de recul. Feux de jour à LED. Ordinateur de bord à écran 3,5’’. Jantes alliage 16’’.

Sources : Opel, l’Argus.fr
Crédits photos : Ugo Missana, Adrien Ayffre.

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