Opel Grandland Hybrid 136 : en toute simplicité (essai)

Alors que la deuxième génération d’Opel Grandland a été dévoilée en avril dernier, nous avons mis la main sur le modèle actuel qui a adopté tout récemment le nouveau groupe moto-propulseur mild-hybrid du groupe Stellantis. Essai !

L’Opel Grandland actuel a été restylé en 2021. Il reprenait les tout derniers codes de la marque appelés « Opel Vizor ». À savoir principalement un long bandeau noir qui intègre les projecteurs à la signature lumineuse redessinée. Le bouclier est également redessiné en accueillant des prises d’air factices plus verticales. À l’arrière, le changement est moins flagrant. On remarquera surtout le monogramme « GRANDLAND » qui s’affiche désormais en grand sur la malle. Au final, l’engin adopte un style plutôt consensuel et passe-partout, surtout dans cette configuration Gris Kontrast et jantes noires. La dernière génération, basée sur la plate-forme STLA Medium BEV utilisée par le nouveau Peugeot 3008 est tout de suite un peu plus tape-à-l’œil et moderne. Il adopte en outre des dimensions bien plus imposantes de 4650 x 1905 x 1660 mm, contre 4477 x 1841 x 1641 actuellement (L x l x H).

Ma plus grosse déception de l’essai apparaît en grimpant dedans. On est bien loin des habitacles osés des autres marques du groupe. On pourrait même avoir l’impression de faire un bond en arrière. C’est en effet très classique, très sombre, très rectiligne. Mais attention, classique ne veut pas dire mauvais. Car même s’il y a par exemple beaucoup de plastique, on sent réellement les efforts sur la qualité des matériaux et les assemblages réussis. Il se veut également facile à vivre grâce à une instrumentation simple et bien pensée via les compteurs numériques de 12 pouces et l’écran central de 10 pouces. Puis au moins, on a ici de vrais boutons pour la clim, youpiiii ! Quoi qu’il en soit, ce sera encore de l’histoire ancienne avec le prochain Grandland. Comme vous le voyez sur la photo du constructeur, la planche de bord est maintenant bien dans l’air du temps. On découvre un très grand écran tactile de 16 pouces et des lignes bien plus travaillées par exemple.

Il se montre en revanche accueillant. Si au premier abord on pourrait penser que l’espace à bord n’est pas incroyable à l’arrière, c’est en fait très satisfaisant. Entre l’absence de tunnel de transmission, les sièges avant bien creusés, et la bonne inclinaison des assises, on se sent plutôt à notre aise une fois installé. Surtout que le ciel de toit gris aide finalement à ne pas se sentir trop engoncé en apportant un peu de clarté cette fois-ci. Enfin le coffre est généreux en allouant un volume de chargement de 514 litres.

Vous l’avez compris, le style tant extérieur qu’intérieur fait dans la simplicité, mais change radicalement avec l’Opel Grandland 2024. Alors concentrons-nous surtout sur ce qui se cache sous le capot, et qui sera repris par tous les prochains modèles : l’hybridation légère de 136 ch. Dans le détail il s’agit du 1,2 litre PureTech qui a été remanié pour accueillir une distribution par chaîne. Il est accouplé à la nouvelle boîte automatique électrifiée e-DCT6 à double embrayage. Un nouveau couple que je commence à connaître en l’ayant découvert peu de temps auparavant sur Peugeot 208 puis 308. Il amène avec lui toutes ses qualités, à savoir une consommation légèrement en baisse et un peps en hausse. Le Grandland 136 gagne par exemple 0,3 seconde sur l’exercice du 0 à 100 km/h (10 s) par rapport au Grandland 130. Mais il se montre également un peu plus pétillant à bas régime et offre des relances plus musclées. De quoi s’insérer ou dépasser avec toujours plus de sérénité.

Je regrette seulement qu’Opel ait moins travaillé l’insonorisation que son homologue, car les bruits de roulements se veulent assez présents dans l’habitacle. Certes ce n’est pas invivable, mais c’est dommage car le moteur, et les phases en tout électriques, apportent quant à eux un calme très appréciable. Appréciable également, la boîte, qui se fait totalement oublier par des passages de rapports invisibles, rapides et justes. Mon réel coup de cœur en plus, sur ce nouveau groupe moto-propulseur, c’est la conduite presque à une pédale, rare sur une MHEV. Le frein-moteur est suffisamment puissant pour ne pas avoir à jouer trop souvent avec la pédale de frein. On ne s’occupe presque que du volant et les trajets, du quotidien, comme les grands départs, deviennent une formalité. L’Opel Grandland est tout simplement confortable, en masquant bien les aspérités de la route et en affichant un caractère prévenant envers les passagers.

De surcroît, les réglages typés fermes des suspensions, permettent à l’Opel Grandland de dévoiler un tempérament dynamique lorsque la route se met à serpenter. En virage, le SUV montre une stabilité rassurante et un roulis contenu, ce qui le rend particulièrement agréable à conduire sur des routes sinueuses. La direction précise et bien calibrée renforce encore ce sentiment et le système de freinage, quant à lui, offre une excellente progressivité et réactivité. De quoi se sentir en sécurité même en haussant le rythme, sans se la jouer GTI attention ! Là, la consommation pourra un peu plus s’envoler à 7,5 litres aux 100 km. Parce que sinon, il est plutôt sobre. Un long parcours mixte m’a par exemple affiché une conso de 5,5 l/100 et il est même descendu à moins de 5 l lors d’un petit périple urbain.

Pour terminer, la gamme de l’Opel Grandland est des plus simples. Avant le remplacement dès la rentrée 2024, il n’existe plus qu’une seule finition : GS. Le classique 130 en BVM6 débute à 37 400 € alors que notre modèle d’essai s’échange pour 40 600 €. Il embarque de série l’ouverture et démarrage mains-libres, la clim automatique bizone, les phares Matric LED ou bien la caméra de recul. La peinture coûte ici 650 €, la caméra 360° est à 300 € et enfin le Pack Infotainement qui embarque par exemple l’Apple Car Play ou Android Auto est à 800 €. Total : 42 350 € et un malus de 210 € (125 g/km de C02).

Cette combinaison de confort et de dynamisme fait de cette génération d’Opel Grandland un SUV polyvalent, aussi à l’aise en ville que sur les routes de campagne, offrant une expérience de conduite plaisante et sans chichi. Tout comme son style extérieur et son habillage intérieur d’ailleurs. Mais ça fait le job !

Crédit photos : Thomas Donjon (Fast Auto)
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