Le Tour Auto… Après un an d’attente, c’est déjà terminé. Les flaques d’huile ont séché dans le Grand Palais et les vallées pyrénéennes ne vibrent plus au son des V8, V12 et autres engins improbables. Plus qu’un an à attendre avant de revivre cet évènement.
Ugo et moi avons suivi cette épreuve, d’abord ensemble pour une première étape. Puis des contraintes professionnelles fortes m’ont empêché de continuer l’aventure tandis qu’Ugo poursuivait sa route en BMW M135i ; vous pourrez lire son périple ici. Au fait, Ugo, je te déteste. Voilà, ça, c’est fait !
Le Tour Auto ce sont 250 voitures de collection, parfois rares et inestimables, qui se promènent dans toute la France, pour rejoindre alternativement la Méditerranée ou l’Atlantique. J’ai écrit “promener” ?? Cela n’a jamais été aussi faux, car il s’agit bien d’une course, et pas d’une simple balade. Si sur route ouverte les étapes de liaison se font généralement à allure réglementaire (hum, hum….), les spéciales sur routes fermées et les épreuves sur circuit sont menées tambour battant. Les pilotes vont au bout de leur machine et il y a parfois de la casse, voire des accidents graves. Les vainqueurs ont amplement mérité leur prix, il ne s’agit pas de complaisance.
Que retenir au final de cette édition 2015 ? On pourrait vous parler de la victoire de l’équipage Lajournade-Bouchet sur Jaguar E-Type. On pourrait vous parler de la Ferrari 250 GTO, ou de la Porsche 550 Spyder, ou de la Ligier JS2. Ou de la Ferrari 500 Mondial que le propriétaire échangea prestement contre une 2CV dès la première étape, la Ferrari étant sur le point de tomber en panne. Ou encore de la Porsche 904 bleue détruite dans un choc contre une borne kilométrique et qui ne courra plus jamais.
J’ai surtout envie de retenir une belle journée passée entre amis sur les routes de notre beau pays. Un lever à 4h du matin pour un coucher à 1h le lendemain, suivi d’une journée de travail. Une ambiance inimitable où on peut tomber sur des Ferrari faisant le plein à la station service du coin, ou à des équipages achetant leur sandwich à la boulangerie du village. A ce moment magique où je me retrouve en convoi avec une AC Cobra devant moi et une Ford GT40 derrière (ce ne fut pas long, la GT40 m’a rapidement doublé). A toutes ces surprises si délicieuses, à ces occasions manquées, à ces rencontres fortuites. Bref, plein de petits moments qui font que le Tour est une épreuve unique.
Pour tenter de vous faire partager ces moments voici quelques photos prises par Ugo et moi. Si vous pouvez y assister l’an prochain, allez-y, vous ne le regretterez pas !
Crédit photo : Ugo Missana & Régis Krol