Reportage : En piste avec Twin’Run et David Coulthard ! (vidéo)

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DSCF1378Il y a quelques semaines s’achevait la dernière édition des World Series by Renault (WSR) sur le circuit Paul Ricard. Si ce weekend de compétition fut, entre autres, l’occasion de discuter avec le patron d’Alpine (si vous avez raté l’entretien, c’est par ici), il fut également l’occasion pour nous de faire un tour de circuit à bord de l’un des concept-cars qui nous a le plus enthousiasmés cette année.

Un mot sur les WSR

Les World Series by Renault rassemblent chaque année plusieurs disciplines (Formula Renault 3.5 Series, Formula Renault 2.0, Mégane Trophy, Clio Cup) sur différents circuits d’Europe. L’entrée est totalement gratuite pour le public, pour qui différentes activités sont proposées (expositions, simulateurs de pilotage, etc.). Entre les courses, le spectacle est assuré  par des intervenants comme Jean Ragnotti (avec son “Classic show”) ou encore l’équipe F1 Infiniti Red Bull Racing. Bien que cette compétition soit encore assez méconnue du grand public, l’événement a rassemblé environ 70.000 spectateurs sur deux jours cette année pour son final sur circuit le Paul Ricard. Un beau succès.

Le dimanche matin, alors que tout ce petit monde prenait progressivement possession des tribunes, nous nous sommes rendus sur le Driving Center pour une session d’essai un peu particulière. Situé dans l’enceinte du Circuit Paul Ricard, le Driving Center comprend une piste de 1,6 km de long, annexe au circuit principal. Le centre a vocation à accueillir divers événements, tels que des stages de pilotage ou des présentations presse de constructeurs, etc.. Afin de nous mettre un peu dans le bain et de nous échauffer pour la suite, Renault nous a dans un premier temps proposé de nous essayer au batak et de faire un petit tour en Clio Cup. C’est parti !

Mais c’est quoi un Batak ?

Le Batak est un appareil composé d’une structure tubulaire d’environ 1.30m de large et d’une douzaine de boutons lumineux répartis symétriquement sur le cadre. Il est utilisé par les pilotes chaque matin pour tester et entrainer leurs réflexes et leur vision périphérique. L’exercice est simple dans son principe. En position juste devant l’appareil, le regard fixe droit devant, le “joueur” doit éteindre dans un minimum de temps un nombre déterminé de ces boutons lumineux qui se déclenchent de manière aléatoire. C’est la première fois que je m’y essaye et ça se voit. Mon chrono indique que j’ai les réflexes d’une huitre (ou que j’ai trop fait la fête la veille, ce qui est possible aussi). Aucune importance, ce n’est pas moi qui conduit aujourd’hui.

Sur le circuit, à quelques mètres de là, les Clio Cup sont déjà en train de tourner. Cette version de la Clio dédiée à la piste officie en World Series. C’est l’occasion ou jamais de voir ce qu’elle a dans le ventre.

Si semblable mais si différente

Dérivée de la Clio 4 R.S. 200 EDC de série, la Cup est une version de la citadine au losange réservée à la compétition. Si les modifications esthétiques sont minimes sur cette version Cup (gros aileron, prise d’air sur le toit et… c’est à peu près tout), d’un point de vue technique c’est une autre histoire. D’abord, le 1.6 turbo passe de 200 ch (et 240 Nm) sur la R.S de série à 220 ch (et 270 Nm) ici. Il est associé à une boîte séquentielle à 6 rapports avec commandes au volant. Ensuite, l’intérieur reçoit un arceau de sécurité et deux baquets avec harnais 6 points. Surtout, l’habitacle a été totalement dépouillé afin de faire baisser le poids de 1.204 kg à 1 065 kg.

Ce régime drastique associé aux 20 chevaux supplémentaires de la Cup font toute la différence et transforment la Clio en véritable voiture de course. Notre sympathique pilote de chez Renault Sport semble déjà bien connaitre la voiture, dont il a une parfaite maitrise. Sa dextérité au volant nous offre une belle démonstration de l’agilité de la Cup sur le tracé du Driving Center. Heureusement, le freinage, assuré par des disques Brembo de 320 mm à l’avant et étriers 4 pistons, ne manque pas de mordant. L’atmosphère qui règne dans l’habitacle, chaleur étouffante et bruit assourdissant (inutile d’espérer entendre votre camarade sans un casque et un micro) achève de vous rappeler que vous êtes bien à bord d’une voiture de course. Le sport auto n’est pas qualifié de “sport” sans raison. La conduite d’un tel véhicule est un exercice très physique et cela se ressent déjà du côté passager. Après avoir enchainé pas mal de tours déjà, les premières courbatures se font sentir chez le pilote. C’est parfait, on est chauds pour la suite.

 Première rencontre avec Twin’Run

Si approcher un concept-car de si près n’est déjà pas chose courante, s’installer dedans et, mieux encore (!), faire un tour de circuit avec est une chance inespérée. Autant dire que nous sommes tous ravis ce matin là lorsque la voiture nous attend sur le circuit. D’autant que ce concept-car est certainement l’un des plus réjouissants de cette année, avec sa bonne bouille et son architecture technique si caractéristique, célébrant la longue histoire d’amour entre le constructeur au losange et les petites sportives à moteur arrière.

Cinquième et avant dernier concept de la marguerite du “Cycle de la Vie” (Initiale Paris est venu boucler la boucle en septembre au salon de Francfort) Twin’Run perpétue en effet la tradition maison des petites autos sportives à moteur arrière, dans la droite ligne des R5 Turbo et Clio V6, en même temps qu’il offre un avant goût de la future Twingo. Contrairement à bon nombre de concept-cars, Twin’Run n’est pas une simple coquille vide, c’est un véhicule totalement opérationnel. Reposant sur un châssis tubulaire, elle reprend (tout comme le concept Alpine A110-50) le V6 3.5 L de la Mégane Thophy, placé en position centrale et longitudinale arrière, le tout habillé d’une carrosserie en matériaux composites et fibre de verre-polyester et diverses pièces en fibre de carbone (lame avant, toit ou encore aileron arrière). Au final, une auto qui ne pèse que 950 kg pour 320 ch, soit un excellent rapport poids puissance de 2,97 kg/ch. Avec de telles caractéristiques techniques, ça marche fort, très fort, comme nous avons eu la chance de le tester par nous mêmes.

Moteur, action !

Enfin par nous mêmes, façon de parler. J’ai beau être mignon, je ne suis qu’un tout p’tit breton et Renault n’allait certainement pas nous confier le volant d’un tel concept-car, une pièce unique qui n’a pas de prix. Aussi fallait-il trouver un personnage digne de prendre les commandes de la bête le temps de la balade. Qu’à cela ne tienne, Renault nous a ramené un pilote, un vrai. L’ancien pilote de F1 écossais David Coulthard a fait le déplacement ; c’est lui qui prendra le volant.

Il est 11 heures du matin. Depuis un bon moment maintenant, Twin’Run, attend bien sagement le long du circuit le moment pour s’exprimer. L’heure est venue. Elle a l’air mignonne cette petite voiture bleue et rouge. Avec ses dimensions très réduites (L : 3.68 m / l : 1.75 m / h : 1.48 m), ses couleurs vives et ses petits yeux, on la croirait tout droit sortie d’un dessin animé. Pourtant, lorsque le moteur se met en marche, on comprend vite que l’air jovial de l’auto cache un tempérament sauvage. Le V6 grogne, hurle, il fait un bruit magnifique. M. Coulthard s’offre un premier tour de chauffe en solo, l’occasion d’écouter le moteur faire ses premières vocalises sur toutes les tonalités à mesure que le pilote enchaine les virages.

J’enfile mon casque ; je suis impatient. Lorsque vient enfin le moment de prendre place à bord, je découvre cet habitacle dépouillé, ces beaux baquets bleus et cette planche de bord minimaliste. L’intérieur est tellement réduit à sa plus simple expression qu’il est difficile d’y trouver des indices de ce que sera l’habitacle de la future Twingo, si ce n’est peut-être le petit tableau de bord sur lequel se trouvent l’écran LCD 5,5 pouces et les deux manomètres indiquant la température d’huile et la température d’eau (comme sur la R5 Turbo) et dont la forme n’est probablement pas totalement innocente. A vrai dire, je n’ai pas vraiment le temps de passer en revue l’intérieur. A peine harnaché au siège, nous prenons la piste. Seule une plaque de plexiglas nous sépare du moteur : si j’avais envie de l’entendre, je vais être servi…

Avec un 0 à 100 abattu en seulement 4,5 secondes, si le casque ne m’avait pas déjà décoiffé, l’accélération à elle seule aurait certainement suffi. D’autant que David Coulthard ne ménage pas sa monture et n’hésite pas à se faire plaisir. La V. max de Twin’Run est auto-limitée à 250 km/h mais la ligne droite du tracé est un peu courte pour ce genre de test. Peu importe, avec son poids plume, son empattement très court et toute cette puissance sur les roues arrière, c’est dans les successions de petits virages qu’on l’apprécie le plus. Le pilote met à profit son expérience et n’hésite pas à pousser la voiture dans ses retranchements (sur le bord de la piste, les gens de chez Renault responsables de la voiture sont nerveux ; ils ont découvert leur premier cheveu blanc à l’issue de cette matinée…).

Il me sera difficile de vous retranscrire les sensations depuis le siège passager, c’est avant tout quelque chose qui se vit. Mais l’on ressent bien le tempérament joueur de cette petite boule de nerfs. Plus de 300 chevaux sur les roues arrière et moins d’une tonne, les virages serrés du Driving Center s’enchainent à la volée. David Coulthard m’offrira même un tête à queue (tout à fait volontaire) sur l’un des derniers virages, juste pour le fun, avant de redémarrer sur les chapeaux de roue dans un nuage de fumée pour finir le tour.

Ça va vite, très vite. Trop vite. C’est déjà fini. Si j’avais dû adapter la longueur de cet article à celle que m’a semblé durer le tour, j’aurais écrit 2 lignes. Mais les souvenirs resteront… et les photos aussi. A ce sujet, désolé de ne pas avoir pu vous prendre plus de photos de Coulthard mais, en bon pilote de F1 qui se respecte, il était assez pressé. A peine sorti de cette session Twin’Run, il était attendu sur le grand circuit Paul Ricard pour faire la démonstration de ses talents, à bord d’une Formule 1 cette fois-ci. Quant au concept Twin’Run, il est reparti pour Paris. Depuis le samedi 19 octobre, vous pouvez le retrouver à l’Atelier Renault, sur les Champs Élysée, dans le cadre de la nouvelle exposition “Color Manifesto”, qui réunit enfin tous les concept-cars de la fameuse marguerite. De quoi nous faire patienter jusqu’à la présentation de la Twingo 3, qui devrait être l’une des principales attractions du prochain salon de Genève, en mars 2014.

Un grand merci aux équipes de Renault et Renault Sport pour leur accueil, mais aussi à David Coulthard et Jean Ragnotti pour avoir eu la gentillesse de nous consacrer un peu de leur temps.

En bonus, notre ami ZeBigK de Planète-GT.com a eu la gntillesse de nous envoyer une vidéo tournée ce matin là pendant l’un des tours avec la Twin’Run. Merci ZeBigK !

Et si vous n’êtes jamais allés aux World Series by Renault, voici une petite série de photos prise lors de ce weekend qui vous donnera peut-être envie d’y aller :

Quitter la version mobile

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