Essai Volvo V90 : renaissance scandinave

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Under många år har Volvo gjort känd genom en mycket speciell kropp miss, den heliga “break”. Oups veuillez m’excuser, je m’emballe. Il faut dire qu’en sortant d’une Volvo V90, on se sentirait presque l’âme d’un viking. Je recommence. Depuis de nombreuses années, la marque Volvo s’est faite connaître à travers une déclinaison de carrosserie bien particulière, le sacro-saint « break ».

De la Duett au dernier V90, le break badgé “Volvo” le plus emblématique reste incontestablement le break 240. Oui, comme vous me vient à l’esprit ce vieux professeur de géographie à l’université, affublé de sa vieille veste à coudières, d’une barbe 30 ans minimum et fumant la pipe. Si en plus son déplaçoire est une 240 break « Polar » (avec si possible plus de 783 000 km au compteur), vous touchez le jackpot ! Autrefois, Volvo était en effet une marque (outre pays nordiques) considérée comme réservée à une certaine élite intellectuelle, une catégorie socio-professionnelle bien particulière constituée de professeurs d’universités, architectes ou autres artistes abstraits incompris aux œuvres hors de prix.

Volvo 240 “Polar”

Mais Volvo a bien changé ! Balayant les a priori de presque 90 ans d’histoire et de tradition dans les lignes, le constructeur suédois ne renie pas pour autant ses origines, au contraire. Volvo est plus que jamais nordique et compte bien le crier haut et fort à travers son nouveau slogan « Made By Sweden » pour cultiver sa différence face à l’armada déployée par les constructeurs germaniques entre autres. Car oui, le V90 compte bien aller chasser sur les terres des Audi A6, BMW Série 5 et autres Mercedes Classe E. C’est d’ailleurs cette dernière qu’il faut craindre le plus. Un des atouts maîtres du break à l’étoile sur cette nouvelle génération est sans aucun doute la conduite semi-autonome (mon collègue Thomas saura vous en dire plus très bientôt), point sur lequel insiste énormément Volvo également.
Comme beaucoup d’autres constructeurs, Volvo est d’ailleurs capable de produire des véhicules 100% autonomes dès aujourd’hui, tout est une question de réglementation et d’acceptation dans l’esprit du grand public. D’ici l’horizon 2020, notre opinion aura sûrement bien évolué.

Nous avions rendez-vous dans la région provençale afin de prendre en main ce nouveau venu dans la gamme 90. Après le XC90 apparu l’année dernière et déjà essayé sur ces pages en T6 (ici) ainsi qu’en T8 (et là), les S90 et V90 font leur apparition pour remplacer à terme la vieillissante S80 et le V70. Une version Cross-Country a également été présentée le 15 Septembre, elle prendra quant à elle la suite du XC70 (relire ici).
Le panel de motorisations, entièrement composé de 4 cylindres, comprend 3 Diesels et 2 Essence. D3, D4 et D5 avec respectivement 150, 190 et 235 ch (ce dernier étant disponible en AWD) et T5 et T6 avec respectivement 254 et 320 ch (nous avons d’ailleurs eu le plaisir d’essayer le moteur le plus puissant de la gamme). La finition Momentum couplée au D3 constitue l’entrée de gamme (à un prix d’appel de 44 350 €) tandis qu’Inscription et Inscription Luxe représentent les niveaux supérieurs. Avec un prix à équipement équivalent allant jusqu’à 8% moins cher que la concurrence allemande, Volvo entend bien s’installer dans la tête du classement constructeur sur le marché visé. Mais comment se démarquer ?

Avant toute chose, un style original mais pas trop (malheureusement sur ce segment, la sobriété et le Schwarz Metal sont de mise). On retrouve sur les optiques avant la nouvelle signature lumineuse propre à la marque suédoise. Je vous parlais de lien avec le passé, Volvo va chercher trèèèèèès loin puisque la signature LED en forme de « T » évoque la forme du marteau de Thor, Dieu de la guerre dans la mythologie viking. De profil, le break est long, presque trop long. En revanche, tous ces centimètres ajoutés ici et là profitent indéniablement à l’habitabilité à bord ainsi qu’au volume de chargement, encore une caractéristique propre aux breaks Volvo. Le break 740 devait ainsi être la seule voiture au monde où vous pouviez ranger l’armoire normande héritée de la grand-mère sans avoir à laisser le hayon de coffre ouvert. Et vous vous demandez encore pourquoi on voit autant de vieux breaks tout autour des brocantes ?…
Les lignes tirées profitent en revanche à l’élégance du tout, c’est sobre, sans fioritures mais très élancé : c’est suédois. La baie de pare-brise très inclinée tout comme la lunette arrière donnent l’impression d’un dynamisme criant : il est taillé pour l’autoroute ! Les jantes de 21 pouces (!!!) de cette version T6 rehaussent enfin la ligne générale et évitent l’effet « boîte à chaussures » ou « brique ». Fini le look de parpaing, Volvo donne ici dans la finesse et l’élégance.

Pour les plus mordus d’entre vous, vous aurez bien sûr reconnu trait pour trait l’esquisse du Concept Estate présenté en 2014 au salon de Genève. Tant qu’on y est, j’en profite pour adresser un message personnel : « Pitié Volvo, faites moi rêver de nouveau en donnant une descendance aux P1800 ES et 480 qui plus que jamais, gardent une place toute particulière au fond de mon cœur ! ». La messe est dite.

La première chose dont je m’étais réjouit en arrivant devant nos voitures du jour était sans aucun doute l’absence totale d’habitacle tendu de cuir noir. On est chez Volvo quoi ! Et une Volvo, pour moi, c’est du cuir beige et des boiseries ! Une ambiance de chalet scandinave en quelques sortes. L’habitacle était donc pour moi le point central de cette journée. Un break n’est pas particulièrement fait pour être sexy, il est conçu pour être agréable, doux, habitable, confortable bref, pour les voyages au long-court.
De toutes les voitures essayées jusqu’à maintenant, j’affirme sans rougir que cet habitacle est sans aucun doute le plus apaisant dans lequel je me suis installé. Et une fois n’est pas coutume, la place de conducteur est sans doute la meilleure, même si conduire perd parfois tout son sens dans ce V90.

C’est écrit dans ma description personnelle : je suis un ardent défenseur du plaisir de conduire. Mais à quoi bon essayer de prendre de prendre du plaisir à conduire une voiture dont le point central n’est pas le conducteur, mais la famille ? Car oui, après la sécurité, la famille et son bien-être sont sans doute la deuxième préoccupation de Volvo et pour le coup, vous en aurez pour votre argent.
Accueillant et épuré, je ne peux m’empêcher d’émettre un petit rictus de satisfaction en m’installant sur le siège conducteur. Ferme mais pas trop, lisse mais pas trop, réglable (mais pas trop !), le siège promet de ravir mon postérieur de par sa conception ! Le dessin du volant comme sa tenue, respire la qualité et le sérieux attaché à sa fabrication. Je n’avais soit dit en passant encore jamais rencontré de jante de volant aussi ferme que celle-ci, un poil de mou en plus serait le bienvenu. Les boiseries, elles ne souffriront d’aucune critique de ma part. Lorsque la plupart des constructeurs s’échine à proposer de la ronce de noyer laquée (au rendu très plastique), Volvo n’a que faire et choisi du bois scandinave (il fallait y penser) au rendu très brut : du plus bel effet, et quel toucher ! Enfin, les buses d’aération au dessin très aérien s’inspirent comme chez tous les autres d’éléments aéronautiques et bien évidemment, ça matche parfaitement !

Trêve de mondanités, à moi la route ! Dilemme : dois-je penser à mon plaisir ou bien à l’utilité qu’aura mon article pour le lecteur, potentiel client ? Rhaaaa, qu’est ce que l’on ne ferait pas comme sacrifice pour toi, oui toi, toi qui me lis ! C’est ainsi que j’opte pour un V90 doté du D4 de 190 ch qui constituera selon Volvo le coeur des ventes. On m’a parlé de beaucoup choses jusqu’à présent : du détecteur de grands animaux (qui fonctionne également pour piétons, véhicules et cyclistes), du Pilot Assist, du système Audio Bower&Wilkins. STOP
Je m’arrête sur cette dernière option qui facturée 3400€ aura je l’espère le mérite d’être irréprochable. Par chance, tous les véhicules de la journée en étaient équipés. Me voilà à piocher dans ma playlist « classique » réservée justement aux essais tels que celui-ci. J’ai trouvé, un petit Ave Maria de mon cher ami Schubert fera parfaitement l’affaire. Je dispose de plusieurs modes d’écoute : studio, scène et scène de Göteborg. Scène de Göteborg ? Petit retour sur l’article de mon estimé collègue Jean-Baptiste et son XC90 T8. Apparemment, c’est tout à fait jouissif. Je sélectionne donc ce dernier mode et attend que l’orchestre se jette à mes oreilles.

Oooooh Myyyyy Goooooood

Je redécouvre pour ainsi dire le sens du mot musique. Pourtant habitué aux systèmes Bang&Olufsen dont la qualité audio n’est plus à vanter, je me surprend à nager dans la bonheur le plus total. Je placerai donc après l’orgasme et la conduite d’une voiture LIR (light is right pour les néophytes) sur piste l’écoute de musique classique à bord d’une V90 en termes de sensations jouissives.
Ce sentiment de bonheur n’est pourtant pas qu’issu du seul fait d’écouter de la musique classique via un système audio hors de prix, le véhicule dans son intégralité dispense une sensation de bien-être et de zenitude phénoménale. L’insonorisation est parfaite, le confort royal : les excellents sièges couplés à une suspension assistée pilotée favorisent un confort de roulement des meilleurs en ce bas monde, et ce malgré les jantes de 19 pouces de mon exemplaire D4 gris argent de la matinée.

L’agrément moteur n’est pas à blâmer : les reprises nécessaires à la bonne marche du voyage sont franches sans être brusques. De plus, le temps de latence entre la pression sur la pédale d’accélérateur et la réponse moteur est quasiment imperceptible, l’étagement de la boîte Geartronic 8 reste d’une fluidité exemplaire. Enfin, le Pilot Assist qui constitue ici le système propre à Volvo de conduite semi-autonome ne souffrira d’aucune critique particulière de ma part. Fonctionnant jusqu’à 130 km/h, on retrouve le même principe que VW : un ensemble d’aides à la conduite qui permettent de maintenir la voiture sur sa trajectoire tout en maintenant une distance de sécurité sécurisante avec l’usager qui vous précède, le tout sans enlever les mains du volant (là est le paradoxe).

C’est à ce moment précis que je vois les critiques arriver. « Pffff, encore un blogger dénué d’objectivité qui profite des événements proposés par les constructeurs pour les brosser dans le sens du poil et obtenir des voitures de parc pour un essai ». Est-ce vraiment ce que tu penses de moi cher lecteur ? On commence pourtant à se connaître depuis quelques temps maintenant… Si j’ai toujours été objectif ? Non. Si je le suis ici ? À vrai dire je n’en sais trop rien. Il est vrai qu’à la mi-journée, je me suis bien demandé ce que j’allais pouvoir reprocher à ce V90. Je ne peux même pas blâmer le D4, à la puissance et au couple confortables en toutes circonstances.

Mais quid du T6 ? L’histoire est différente, mais pas moins belle. On se rapproche dangereusement dans l’esprit d’un certain 850 T5-R célèbre dans sa teinte jaune poussin et vanté à l’époque comme LE sleeper par excellence. Il faut dire que le V90 dispose ici d’une cavalerie de 320 équidés et d’un couple maximal de 400 Nm (identique à celui d’une Porsche 911 (997) Carrera de 2005, c’est dire !). Voilà de quoi surprendre plus d’une berline allemande sur son propre fief : l’Autobahn. Le V90 atteint en effet très (trop) rapidement des vitesses inavouables totalement incompatibles avec la législation nationale en vigueur. Si vous tenez absolument à avoir un moteur essence, le T5 et ses 254 ch devraient largement suffire.
Il me restait donc à pousser un peu les 1,8 tonne du grand break dans les larges virages provençaux. La visibilité et l’état des routes constituent à eux-deux un paradis pour amateur de supercar. Les 320 ch du T6 avaient enfin de quoi dévoiler pleinement leurs capacités. Même en position « Dynamic », le V90 reste fidèle à mes premières impressions : un confort exemplaire ! Mais le roulis important couplé à une tendance au sous-virage lors de virages trop serrés et au survirage (!!!) lors de freinages appuyés viendront rapidement calmer le bon père de famille que vous êtes.

Car oui, la V90 est LE break du parfait père de famille soucieux de la sécurité et du bien-être à bord de sa famille. Ce dernier ne boudera pas non plus son plaisir en optant pour une motorisation essence à l’agrément certain, mais également pour quelques options indispensables. Oui, vous avez deviné. Dépenser 3400 € dans un système audio est pour le coup in-dis-pen-sable ! Vivre l’expérience du « Made By Sweden » n’en sera que plus réussie !

Merci à Volvo France pour cette invitation empreinte d’un brin d’ambiance nordique.

Crédits Photos : Maurice Cernay / Volvo

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