Dimanche matin. Tôt. Il fait bon sous la couette et encore nuit dehors. Le radio réveil se déclenche et Metallica me réveille en sursaut. Mais bon sang, on est dimanche ! Pourquoi ? Ah oui, dimanche, mais le dimanche de la 15ème Traversée de Paris. Ragaillardi à cette pensée et après quelques ablutions matinales, je me glisse au volant de mon bolide pour rejoindre Paris au petit matin.
Je me gare sans difficulté et pars à pied pour la place de la Concorde qui sera ma première étape. Au loin, j’aperçois déjà une Dino rouge. Je rage de ne pas la voir de plus près, mais je suppose que je la reverrai dans la matinée. Car c’est ça la Traversée de Paris : une grande pochette surprise. Le parcours est indicatif (bien qu’assez suivi), pas de liste de participants, juste un nombre : environ 700, mais bien plus en réalité, car de nombreux passionnés rejoignent le cortège en cours de route. On ne sait jamais ce qu’on va voir, mais on est rarement déçu quand on est amateur d’anciennes.
J’arrive à la Concorde où de nombreux courageux sont déjà là malgré l’heure matinale et le froid. Je suis accueilli entre autres par cette belle MG NE, une superbe DB4 grise et une 911 Targa dans un coloris peu courant.
L’itinéraire 2015 est des plus classiques. Départ du Château de Vincennes et ensuite, la grande tournée touristique : Bastille, Nation, Montmartre, Concorde, Champs Elysées, Invalides avant le retour sur Vincennes. Cette édition un peu particulière est placée sous le signe de l’hommage aux victimes des tragiques évènements de ce début d’année. De nombreux panneaux « Je suis Charlie » sont ainsi apposés sur les voitures et l’ambiance est moins festive que lors des précédentes traversées. Ne boudons néanmoins pas notre plaisir. Tout bouge très vite à présent et la place se remplit et se vide régulièrement. Une constante de ce rassemblement : impossible de tout voir, il y en a trop, il y en a partout, de toutes les époques confondues.
Je pars vers les Champs Elysées pour m’éloigner de la foule et isoler quelques belles pièces. De manière surprenante, les voitures « populaires » sont assez peu représentées, au contraire des roadsters anglais ou américaines des années 50 et 60 par exemple. Je pense n’avoir vu qu’une seule R12, accompagnée d’une R18 Turbo. Les youngtimers commencent à avoir un beau succès, sans aucun doute à cause de leur prix encore modéré. C’est le moment de faire de bonnes affaires, mais nous y reviendrons peut-être.
Direction Invalides maintenant, pour l’endroit le plus photogénique : le pont Alexandre III. Une superbe Espada choisit précisément cet endroit pour une petite pause. Parfait ! Et revoilà la Dino de ce matin dans une image résumant cette matinée : une populaire et une prestigieuse, classique et youngtimer.
La matinée se termine doucement et le froid commence à se faire sentir malgré tout. Mais de belles surprises nous attendent encore, plutôt italiennes modernes et toutes rouges pour le coup, dont une très rare 575 Supermarica ! L’Aventador est un peu déplacée dans ce contexte, mais elle est jolie.
Bon, j’ai mon compte pour aujourd’hui. C’était une belle édition, très variée et toujours brillamment animée par des passionnés. N’hésitez pas à visiter le site officiel de Vincennes en anciennes : www.vincennesenanciennes.com.
La prochaine édition aura sûrement lieu cet été, généralement fin juillet ou début août. Ne la loupez pas si vous n’y avez jamais assisté, c’est magique !
Crédits photos : Régis Krol
P.S. : je rejoins moi aussi l’équipe du Blog Automobile. J’espère vous croiser souvent ici !