Essai Audi A3 Berline 35 TFSI 2020 : la même en mieux

Après une première tentative d’essais internationaux manquée en avril dernier suite aux complications liées à l’épidémie de Covid-19, votre blog préféré met enfin la main sur la nouvelle génération d’Audi A3, et tant qu’à faire dans la nouveauté, nous avons opté pour la version “Berline” (aussi dénommée Sedan) en 35 TFSI. Essai.

Avec cette nouvelle génération d’A3, Audi remet le couvert en proposant une variante tricorps de sa compacte star comme sur la version précédente, très prisée outre Atlantique et au Moyen-Orient tandis que l’ouverture de cette carrosserie au marché européen a réussi à toucher une clientèle toujours plus large, emprunte de classicisme mais au budget plus serré que pour l’acquisition de la grande soeur A4. 

L’extérieur évolue en douceur

Comme d’habitude chez Audi, aucune révolution à l’extérieur mais une mise à jour bienvenue qui flattera le propriétaire (ou locataire) de cette nouvelle génération sans pour autant mettre 10 ans dans la vue à la précédente. La face avant évolue donc en douceur avec l’arrivée d’une calandre en nid d’abeille, plus large, et des ouïes “fake” moins grandes qu’auparavant mais pourtant plus visibles. Les optiques, plus grandes, sont bien évidemment identiques en tout point à celles présentes sur la version Sportback et voient donc arriver 15 segments lumineux qui rompent avec la signature LED continue et d’un seul trait de la génération 8V. 

Le profil change très peu. L’Audi A3 Berline conserve sa ceinture de caisse plutôt haute qui trahit son origine compacte face à des berlines nées. La malle semble finalement plutôt moins marquée qu’auparavant et adopte au fur et à mesure une ligne de toit façons fastback avec une lunette arrière particulièrement inclinée. L’A3 Berline gagne 4 cm en longueur pour atteindre les 4m50, 1 cm en hauteur et 2 cm en largeur, ce qui donne une taille plutôt généreuse pour le segment. Le coffre offre 425 litres, soit seulement 50 de mois qu’une Audi A4 berline à titre de comparaison.

À l’arrière, les optiques imitent quelque peu celles de l’A7 en s’affinant en partie au niveau du décrochement. L’arrête surplombant la malle se fait plus marquée, les catadioptres gagnent en longueur et en finesse et surplombent, là encore des ouïes “fake”, particulièrement à la mode ces derniers temps pour agrémenter un dessin un poil consensuel, nous sommes chez Audi. Enfin, le diffuseur en plastique non-peint disparait au profit d’une fine baguette chromée, plus élégante et ô combien plus raffinée. 

L’intérieur fait peau neuve

Comme à chaque nouvelle génération, Audi surprend par une révolution complète au niveau de l’habitacle. Si l’A3 8V adoptait dès le facelift le fameux Virtual Cockpit (essai à relire ici), la digitalisation restait mesurée avec un écran multimédia déporté sur le haut de la planche de bord. Un peu old school vous me l’accorderez. Ici, l’intégration de la nouvelle dalle numérique de 10,25 ou 12,3 pouces est tout bonnement parfaite et est secondée par un tableau de bord entièrement digital avec un écran de 10,1 pouces et, en option, l’affichage tête haute. Il y a encore beaucoup à dire sur les changements opérés, rien qu’au niveau du volant qui abandonne son moyeu rond si caractéristique depuis 2 décennies. Le sélecteur S-Tronic si imposant disparait totalement au profit d’un simple poussoir un peu façon Porsche 992. Enfin, on retrouve deux rangées de boutons déportées, une pour la commande de climatisation, une façon boutons aviation (comme chez Peugeot) pour le reste des fonctionnalités dont le Drive Select. La finition globale est plutôt flatteuse, sauf celle des deux aérateurs de part et d’autre du volant, qui rappellent entre autres ceux du Lamborghini Urus, faisant la part belle au Dieu plastique ou encore la partie haute des contreportes, aux formes particulièrement torturées. Le dessin inversé de la poignée de porte perturbe également.

Sur la route

Les amateurs du genre ne seront assurément pas déçus, loin de là. Malgré une monte pneumatique en 18 pouces et un amortissement particulièrement ferme, légion sur les produits du groupe VW, les remontées des aspérités de la route se font assez discrètes tandis que les sièges Sport (en option à 440 € sur la finition Design Luxe) proposent un maintien hors-pair et un confort d’assise particulièrement travaillé. C’est d’ailleurs pour moi une des plus belles réussite sur ce modèle. Leur design, les nombreux réglages, la qualité de finition, le choix des matériaux, ils sont tout simplement parfaits. Côté direction, le flou au niveau du point milieu de certaines directions assistées électriques se fait ici uniquement présent en mode “dynamic”, la faute sûrement à une assistance de direction durcie de manière presque caricaturale. 

L’A3 nouvelle génération inaugure également l’arrivée de la micro-hybridation sur notre version 35 TFSI permettant de gagner de précieux grammes de CO2. Le 4 cylindres 1.5 L maison décliné à 150 ch affiche des performances honnêtes pour le segment avec un 0 à 100 km/h abattu en 8,4 secondes et 232 km/h en vitesse de pointe. Pas de quoi en faire une sportive même si la base châssis est réellement bluffante et promet de grandes choses pour l’arrivée de la S3 que j’aurai d’ailleurs l’occasion d’essayer pour vous fin novembre. Audi ayant choisi un parcours particulièrement sinueux pour mettre à l’épreuve les qualités dynamiques de l’A3 Berline, nous ne nous sommes pas fait prier. Audi a fait du très beau travail au niveau du châssis. La tenue de caisse dans les enchainements de virages est exemplaire, le train avant indéboulonnable même en épingle et la tenue de cap dans les longues courbes impressionnante. Pas un crissement de pneu et un rythme plutôt soutenu pour maintenir à distance la horde de motards échauffés sur la montée du col de l’Espigoulier. Un vrai rail. Nous sommes bien chez Audi.

Du côté du couple moteur/boîte, les 150 ch paraissent toutefois juste “suffisants” pour porter fièrement les 4 anneaux sur la calandre tandis que la S-Tronic semble parfois dépassée dans certaines situations, notamment à la descente de rapports. Même en mode confort, je déplore quelques à-coups intempestifs à des instants pourtant non propices à de telles réactions, au lâcher de pédale pour anticiper un arrêt plus loin par exemple.

Positionnement confirmé

Tout comme son ainée, l’Audi A3 Berline de nouvelle génération saura trouver sa clientèle en Europe mais aura fort à faire face à une concurrence plus féroce qu’auparavant, Mercedes Classe A Berline et BMW Série 2 Gran Coupé en tête. La copie est excellente et quelques réglages au niveau de la boîte permettraient sûrement de faire disparaitre les dernières taches au tableau. Côté tarifs, l’A3 Berline démarre à 28 750 €. Notre version 35 TFSI S Tronic Design Luxe s’échange elle contre un chèque de 40 600 €, hors options bien entendu. Nul doute que vous trouverez votre bonheur dans le catalogue bien fourni de la marque aux anneaux, qui propose d’ailleurs de bien jolies couleurs, autrement plus originales que notre Gris Manhattan. 

Dimensions : 4495x1816x1425
Poids à vide : 1395 kg
Volume coffre :  425 L
Volume réservoir : 50 L 
Consommation mixte annoncée (WLTP) :   5.7  L/100 kms (*modèle d’essai)
Rejet CO2 moyen annoncé (WLTP) : 136 gCO2/km (*modèle d’essai)
Cylindrée : 1498 cc
Puissance max : 150 ch au régime entre 5000 et 6000 trs/min
Couple max : 250 Nm au régime entre 1500 et 3000 trs/min
Vitesse max : 232 km/h
0 à 100 km/h : 8.4 sec

 

 

 

 

 

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