En cette année 2019, la Mazda MX-5 célèbre déjà son trentième anniversaire. Bien que nous ayons déjà tout un tas d’essais à vous proposer sur blogautomobile, nous souhaitions tout de même lui rendre hommage d’une manière un peu différente. C’est ainsi que nous avons pu, grâce à Mazda France, vous la faire redécouvrir à travers l’Hexagone en parcourant plusieurs milliers de km à bord d’une ND avant de passer quelques moments au volant de la toute première, la NA.
C’est en effet un beau jour de février 1989, que l’Homme découvrait un petit roadster nommé MX-5. Trente ans plus tard, la voici toujours sur nos routes pour un anniversaire à ne pas oublier. Et en 30 ans, 4 générations se sont succédé en concession pour un succès commercial retentissant à travers le monde. C’est aujourd’hui bien plus d’un million d’unités qui se sont écoulés pour en faire le cabriolet biplace le plus vendu. A la fois attachante et accessible, elle arrive à séduire une grande partie des passionnées, mais aussi, et c’est bien là sa force, les simples amoureux d’évasions cheveux au vent.
A cette occasion, la marque a accepté que nous parcourions les routes du Tour Auto (organisé par Peter Auto) pour vous permettre de la voir dans son élément : les petites routes sinueuses. Nous avons opté pour un exemplaire reflétant au mieux la philosophie de ce petit jouet : nouveau moteur 1,5 L 132 ch, une livrée Soul Red Crystal et évidemment la boite manuelle. Bien m’en a pris tellement j’ai savouré un plaisir exceptionnel au milieu de toutes ces voitures de courses et collections. Malgré une faible puissance la montrant à la peine face à d’autres sportives du moment, notamment en accélération pure, elle conserve des performances bien plus qu’honorables. Avec un 0 à 100 km/h abattu en 8,3 s vous restez quand même aux avant-postes et les relances, satisfaisantes, vous permettent de rester dans la course, du moment que ce n’est pas Lewis Hamilton qui est devant vous. Pour cela, il ne faudra tout de même pas rechigner à tomber un rapport, voire deux ; mais heureusement manipuler le petit pommeau est toujours un kif – excusez pour mon vocabulaire – absolu. Cours, vif, précis : il a tous les arguments pour me remettre en amour avec les boites manuelles.
De toute façon, aux commandes d’une Miata, c’est surtout l’agilité que l’on retient. Et là, en termes de plaisir de conduire, peu de comparaisons sont envisageables. Avec un poids de seulement 986 kg à vide et une architecture en propulsion, elle se laisse manier tel un petit kart. Son train avant communicatif, allié à un train arrière joueur mais qui nous laisse pourtant en confiance avec l’ESP activé, nous permet d’avaler les kilomètres à un bon rythme, la banane fixée au visage. A noter cependant, qu’elle manque tout de même de stabilité en courbe rapide, de quoi calmer quelques fois nos ardeurs. Rien de grave docteur, on n’est pas là pour faire des chronos, sa tenue de route reste exceptionnelle. Au final, ma légère appréhension de me retrouver en propulsion, sous la pluie, pour plus de 2000 km, sur des routes tortueuses et le tout au milieu de voitures de courses, s’est bien vite envolée.
Puis, la MX-5 c’est aussi de l’émotion. Une émotion qui se voit facilement grâce aux sourires et encouragements des personnes que l’on croise. Mon choix de parcourir presque l’ensemble du tracé sans le toit, malgré le mauvais temps, m’aura valu d’être pris en photo un nombre incalculable de fois au même titre que de mythiques Ford GT40 ou Alpine A110 pour faire dans le chauvinisme. Cette émotion, vous pouvez l’obtenir par un rapport prix/plaisir très attrayant. En Soft Top, la MX-5 ND se monnaye dès 26 400 € et pourra dépasser après quelques options les 30 000 €. Le bloc 2 L de 184 ch débute quant à lui à 34 000 €. Enfin, avec une consommation qui aura du mal à excéder les 8/9 litres aux 100 km, voire même descendre à moins de 6 l/100 en liaison, ce n’est pas ça qui pourra vous effrayer.
Allez, tout l’intérêt de cet article réside dans cette deuxième partie. Il est difficile, voire presque impossible malheureusement, que l’on vous propose des essais d’anciens modèles. Pour me faire mentir, Mazda France a la chance de posséder une jolie MX-5 dans un état irréprochable dans son parc automobile. Ce modèle ici présent, immatriculé pour la première fois en 1991, m’a enfin permis de revenir à l’essentiel et ça m’a fait du bien finalement. Face à nous, seulement quelques boutons, nul besoin d’options dans tous les sens, que des aiguilles, pas d’écran ni même d’autoradio d’ailleurs, et pourtant le plaisir, lui, est toujours à son maximum. Je pourrais presque vous faire un copié collé des paragraphes précédents tellement les ingrédients du bonheur sont au rendez-vous. On retrouve avec joie un petit levier de vitesse précis et réactif et une puissance bien suffisante pour s’amuser. Avec ses 115 ch, elle offre quelques bonnes accélérations du moment qu’on ose la faire monter dans les tours. Malgré cette fois-ci une absence de feeling dans la direction, complètement molle, notre jeune mamie donne pourtant envie d’attaquer. La tenue de route a réussi à me bluffer et, tout comme la petite sœur, le comportement est joueur seulement si on le recherche, pour un quotidien calme et sécurisant. Le point négatif, s’il fallait en trouver un, est à aller chercher du côté du freinage qui, en manquant de mordant, demande plus d’anticipation. Mais, dois-je vous rappeler que la MX-5 NA fête ses 30 ans cette année ?
L’émotion que j’évoquais plus haut, est elle aussi, toujours présente. Tout d’abord grâce aux bruits ambiants qui créent une certaine atmosphère mais aussi par son style tout en légèreté et son habitacle. Basique, dans un tel état collection comme celle-ci, l’intérieur n’a pourtant pas tellement vieilli et est même plutôt sympa avec de jolis sièges confortables et une moquette au sol. Mais surtout, notre trentenaire attire franchement l’œil, toujours bienveillant notamment ceux des enfants, qui seront émerveillés (comme moi d’ailleurs…) à l’ouverture des phares façon F40. Quoi qu’il arrive, elle donne envie de rouler, cheveux au vent (dans une facilité déconcertante), en espérant que ce moment hors du temps ne s’arrête jamais.
Alors que, soyons honnête avec vous, contrairement à bon nombre de mes collègues, je ne suis pas du tout à la base un fan inconditionnel de la petite Miata, la NA s’est montrée tellement attachante que je meurs d’envie de m’en procurer une maintenant. Je passe aujourd’hui régulièrement du temps à scruter les annonces, alors qu’elle semble pourtant assez difficile à dénicher. Sa côte a bien évolué ces dernières années et nombreuses sont celles qui ont été modifiées avec un goût plus ou moins douteux. Dans tous les cas, tablez au moins entre 4 et 8 000 € pour en acquérir une en France.
Avec tout ça on comprend donc aisément pourquoi la Mazda est toujours là 30 ans après. Sa bouille et son agrément authentique, en font un compagnon idéal dans toutes vos envies d’évasion, pour on l’espère au moins trente nouvelles années. D’ailleurs, afin de marquer le coup, vous avez probablement dû découvrir il y a quelques semaines à Genève une édition spéciale anniversaire qui sera une bonne occasion pour vous parler à nouveau de cette MX-5 très rapidement. Restez connectés ! (édit : ou cliquez ici)
Crédit photos : Thomas D. (Fast Auto)