Nouvelle Audi A4 : l’air de ne pas y toucher

Audi vient de dévoiler la nouvelle version de son best-seller, l’A4,  véhicule vital car représentant une part non négligeable de ses immatriculations. Sans aucune surprise, et dans la plus pure veine Audi, les modifications esthétiques apportées sont très légères et servent essentiellement à décliner le “nouveau” style de la marque, comportant des arrêtes un plus appuyées et une calandre trapézoïdale plus proéminente dans la veine des dernières nouveautés de la marque (TT, R8 et Q7).

Il faut parfois jouer au jeu des 7 erreurs pour arriver à reconnaître la nouvelle de l’ancienne, mais on peut voir quelques différences dans les phares, équipés de la technologie Matrix LED comme la grande A8, et quelques lignes de caisses subtilement différentes. Pas de révolution, on ne change pas ce qui marche et on n’effarouche pas le client qui commence à avoir d’autres possibilités intéressantes sur le marché si il veut sortir des sempiternelles allemandes (Jaguar XE et Alfa Giulia, par exemple). Vous avez aimé l’ancienne ? Vous aimerez la nouvelle ! Et ça marche aussi si vous n’aimiez pas ! La plupart des éléments distinctifs avaient par ailleurs été dévoilés sur le concept car Prologue. La “nouvelle” A4 est un peu plus longue et un peu plus large. Rien de révolutionnaire, les dimensions restent dans la norme du segment : 4,73m de long et 1,84m de large. Par contre, le poids est en baisse, gagnant près de 120kg (à 1320kg pour la version la plus légèr) et le coefficient de résistance aérodynamique atteint l’excellente valeur de 0.23. Voilà qui devrait permettre d’atteindre d’excellents chiffres de consommation

Passée la relative déception esthétique, passons par la case shopping technologique, un des points forts d’Audi. Outre les phares LED Matrix déjà cités, nous retrouvons la batterie habituelle d’aides à la conduite censée vous empêcher de conduire faciliter la vie : alerte de collision, régulateur de vitesse avec assistant de conduite dans les embouteillages, Park Assist, etc… Bref, la prochaine option sera la suppression du volant à ce compte là ! Heureusement, nous disposons d’un bel affichage multimédia en 7 ou 8.3 pouces, compatible iOS et Android pour passer le temps pendant que la voiture conduit toute seule, et écouter votre musique préférée sur les système audio Bang & Olufsen optionnel (755 watts et 19 haut parleurs s’il vous plaît !). Ah, j’oubliais le magnifique tableau de bord totalement numérique (écran de 12.3 pouces) modulable suivant les circonstances et l’humeur du conducteur. Un bien beau gadget, à tester un jour, et en option bien sûr, tout comme l’affichage tête haute.

Puisque nous sommes à l’intérieur, restons y. Le volant avec son gros insert chromé fait quand même un peu tape à l’oeil à mon goût. Pour le reste, pas grand chose à dire : c’est clair, carré, fonctionnel, net et sans bavures. Sans surprises non plus mais pour le coup je n’en veux pas à Audi. Comme c’est hélas de plus en plus la norme, la banquette arrière semble confortable… pour 2. S’asseoir sur la place du milieu sera vraisemblablement une torture, entre dossier convexe, tunnel central et console de climatisation. La version break (Avant), présentée simultanément offre quant à elle un beau coffre d’une contenance de 500 litres.

Sans grande surprise, encore une fois, Audi reconduit la majorité de ses motorisations. En essence, 1.4 TFSI de 150ch et une évolution du 2.0 TFSI en 190 et 252ch. Les diesels sont les bien connus 2.0 TDI de 150 et 190ch et V6 TDI de 218 et 272ch. Boîtes manuelles 6 rapports pour les 4 cylindres, boîte double embrayage 7 rapports en option. Le V6 TDI de 218ch est équipé de cette boîte en série, tandis que la version 272ch aura une boîte automatique 8 rapports et la transmission Quattro. Les versions méchantes S4 et RS4 sont certainement déjà prévues, n’ayez crainte !

Pour résumer : on prend la même et on recommence. Audi fait du Audi et ça devrait lui réussir. Le marché est ainsi fait. Ah, un petit détail : admirez bien les jolies photos de presse : des Audi A4 jaunes, rouges ou bleues, c’est pas souvent !

 

Crédit photo : Audi

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