A la découverte de l'Audi RS 6 Avant

Quelques semaines avant sa commercialisation, nous avons pu approcher la dernière création d’Audi Sport : la RS 6 Avant. On vous raconte tout !

Les breaks, c’est cool. Les breaks sportifs, c’est encore plus cool. Ainsi, lorsque Audi m’a contacté pour aller découvrir la dernière RS 6 Avant, j’avoue ne pas avoir hésité longtemps -et tant pis s’il ne s’agit que d’une découverte statique. C’est dans une atmosphère industrielle que j’ai ainsi pu découvrir le fameux break sportif en deux versions, une Noir Sebring et une Gris Daytona.

Que dire de l’extérieur ? Pas grand chose, si ce n’est que ça tabasse sévère. Par rapport à une A6 Avant “normale”, la RS 6 s’élargit de 80 mm (!!) et réduit sa garde au sol de 20 mm. Plus posée, plus large, le résultat est impressionnant. D’autant plus que, à l’exception des portes avant, du toit et du hayon, toutes les pièces de carrosserie sont dédiées au break sauvage. Même les optiques avant, reprises de l’A7, sont spécifiques ! Du coup, difficile de passer à côté d’une RS 6. Bien que très peu friand des packs sportifs genre S/N/M/RS Sport Line Machin Truc, je dois vous avouer être totalement sous le charme de l’Audi. La RS 6 dégage un charisme de fou, une agressivité totalement décomplexée, un magnétisme incroyable. J’adore.

Je serai un peu plus succinct concernant l’intérieur, les différences par rapport à une A6 “normale” étant clairement moins nombreuses. La planche de bord aux multiples écrans sont bien présents, les cinq places aussi, les fixations Isofix répondent à l’appel, le coffre de 565 litres vous ouvre grand ses bras. Il faut se pencher pour voir les différences : le volant perforé au large méplat, les sièges sport à l’embossage et aux motifs spécifiques, les affichages exclusifs du Virtual Cockpit et…c’est à peu près tout. Ne reste qu’une ambiance sérieuse, presque froide ; de quoi se concentrer pleinement sur la conduite.

Parce qu’il va falloir se concentrer. Sur la route, certes, mais aussi concernant le paragraphe qui va suivre. Accrochez-vous, on ouvre le capot ! C’est un fier V8 4.0 biturbo qui nous accueille, manifestement glissé au chausse-pied par les ingénieurs de la marque. Vous voulez des chiffres ? Vous en aurez. Le V8, donc, développe 600 ch ; ses 800 Nm de couple sont développés sur une plage respectable allant de 2 100 à 4 500 tr/min. Ainsi équipée, la RS 6 Avant passe de 0 à 100 km/h en 3.6 secondes, et franchira les 200 km/h 8.4 secondes plus tard. La vitesse maximale, limitée électroniquement à 250 km/h, peut être relevée à 280 voire 305 km/h contre un petit chèque.

Je vous entends d’ici vous demander “mais comment ont-ils fait pour homologuer un bazar pareil ?”. La réponse ? L’hybridation. Car oui, l’Audi RS 6 Avant est hybride. Mais hybride léger (catégorie MHEV pour les connaisseurs) hein, on ne va pas trop rigoler non plus. Dans les détails, un système électrique de 48 V, une petite batterie lithium-ion et un alterno-démarreur s’occupent de récupérer de l’énergie à la décélération pour pouvoir couper le moteur dès que l’Audi passe sous les 22 km/h. Deuxième bénéfice : un mode roue-libre s’active lorsque le conducteur relève le pied entre 55 et 160 km/h. Un système de désactivation de cylindres permet en outre de couper la moitié d’entre eux lors des phases de faible charge. Malgré toutes ces contraintes, le communiqué de presse est formel : le V8 grognera de bon cœur -et si jamais vous en voulez encore plus, un échappement sport est disponible en option.

Vous l’aurez donc compris : une Audi RS 6 Avant, ça a un gros moteur affreusement sophistiqué. Mais la sophistication ne s’arrête pas ici, oh grands dieux non. Toute la partie liaison au sol s’y colle également ! Commençons par l’inévitable transmission intégrale quattro à différentiel central mécanique qui, s’il peut faire passer le couple d’un rapport 40/60 (essieu AV/AR) en temps normal, peut le transférer jusqu’à 70% sur l’avant ou 85% sur l’arrière. Un système de transfert du couple sur chacune des roues est en outre de série.

Et les suspensions ? Elles ne sont pas en reste. Deux systèmes sont disponibles : une version pneumatique de série, fortement retravaillée pour atteindre les fameux 305 km/h évoqués plus haut ; elle est en outre capable de se rabaisser de 10 mm au-delà de 120 km/h ou, au contraire, de relever la caisse de 20 mm à basse vitesse, épargnant de fait les jolies jupes des vilains dos-d’ânes. Le second système, en option, fait appel au bon vieux couple ressort/amortisseur ainsi qu’à un ingénieux système de deux circuits d’huile connectant les roues en diagonale, permettant de réduire le roulis en virage. Enfin, parlons des roues de 20″ en série et de 22″ (!!) en option : les quatre roues directrices sont bien évidemment présentes…dans le catalogue des options, comme le sont les freins céramique (de 440 mm à l’avant et 370 mm à l’arrière) 34 kg plus légers que l’ensemble de série.

Tout cela vous a donné envie ? Alors vous n’avez plus qu’à sortir un chèque de minimum 129 150 €, n’incluant pas l’inévitable supermalus de 20 000 €. La RS 6 Avant sera disponible très prochainement dans les concessions françaises et, bonne nouvelle pour nos lecteurs nord-américains, aux Etats-Unis et au Canada ! Quant à nous, on a hâte d’en prendre le volant. Promis, on vous racontera 🙂

Crédits photos : Jean-Baptiste Passieux

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