Essai Skoda Octavia 1.5 TSI Hybrid 150 : l’évidence

En plein milieu d’une année 2024 à l’actualité produit sans précédent, Skoda n’oublie bien évidemment pas son best-seller qui bénéficie d’un facelift de mi-carrière. Découvrons ensemble les nouveautés de l’Octavia nouveau millésime, et ses spécificités qui font sa réussite.

Depuis 1996 et la réapparition du patronyme “Octavia” au sein de la gamme du constructeur tchèque, ce sont pas moins de 7 millions d’exemplaires qui ont été écoulés à travers le monde. Elle figure toujours aujourd’hui dans le top 10 des voitures les plus vendues en Europe et non contente de cela, elle truste même la 1re place du podium dans 7 pays du même continent. Sur un marché des breaks en net déclin au regard du nombre de propositions disponibles, la déclinaison Combi de l’Octavia s’octroie là encore la première place des breaks les plus vendus dans 14 pays. Enfin, sur les 192 000 exemplaires de l’Octavia écoulés l’année dernière (soit une progression de 36% par rapport à 2022), 87% l’ont été en Europe. Une fois tous ces chiffres énoncés, on comprend rapidement l’importance de l’Octavia pour Skoda : pas le droit à l’erreur dès qu’on touche à la poule aux oeufs d’or !

Plus pragmatique tu meurs

L’Octavia, loin d’être un choix “passion” mise à part la déclinaison RS, constitue l’une des références tous segments confondus d’un point de vue prix/prestations. Elle est également l’une des voitures à vocation résolument familiale les moins encombrantes du marché. Avec 4,69 m de long, elle se positionne entre les déclinaisons break des voitures compactes hatchback (type Golf, Mégane, Mazda 3) et les berlines du segment C (BMW Série 3, Audi A4, Mercedes Classe C). Skoda soigne ainsi l’offre en France en proposant toujours 2 types de carrosserie (Berline et Combi) et capitalise sur les arguments de vente historiques du modèle pour lui permettre de continuer sa success story sur le vieux continent :

À ce jour, seules deux finitions (Sélection & Sportline) sont disponibles sur le configurateur. Elles seront rejointes dès le 18 juillet par la finition RS et la motorisation qui ira avec. 3 propositions essence ainsi que deux propositions Diesel s’offrent également à vous.

Pour cet essai, nous disposons d’une Octavia Berline, dotée du 4 cylindres essence micro-hybridé 1.5 TSI 150 ch, avec une boîte DSG7, en finition Sportline. 

Design tiré à 4 épingles

Dans la même veine que les autres modèles de la gamme, la nouvelle Skoda Octavia affine et étire l’ensemble de ses lignes. On obtient un résultat élégant et surtout, parfaitement homogène. Les nouveaux blocs optiques à l’avant, disposent d’une signature lumineuse plus marqué qu’avant le facelift et intègrent en option la technologie Matrix LED de nouvelle génération. Une nouvelle calandre plus large fait son apparition et les ouïes inférieures du pare-chocs sont élargies et parcourent ce dernier dans sa largeur totale. On retrouve enfin en bout de capot le nouveau logo 2D.

À l’arrière, les feux ont également été mis à jour un design plus tranchant. Ils disposent également de la technologie LED et intègrent des clignotants à défilement. Je trouve ces derniers mieux réussis que ceux de la Superb, trop fades à mon goût. Le pare-chocs subit lui aussi quelques légères mises à jour. Sur la finition Sportline de notre modèle d’essai, on remarquera quelques détails spécifiques au niveau des boucliers, mais également au niveau des appliques en noir brillant. Le lettrage sur la malle arrière affiche lui aussi cette finition foncée, de même que le discret béquet collé en bout de malle. 6 nouvelles jantes sont disponibles selon les finitions, laissant le choix entre une monte en 17 ou 18 pouces. 8 coloris sont proposés : 2 peintures unies sans coût additionnel, ou bien 6 peintures métallisées. Peut-être auront nous droit dans les semaines à venir à bon nombre d’autres choix… 

Habitacle spacieux, ergonomique et technologique : tout pour plaire !

À l’intérieur, vous avez tout d’abord le choix entre 6 ambiance différentes : Loft, Lodge, Suite noir, Suite Cognac, Sportline, et RS à venir dans quelques jours. Notre version Sportline se pare donc d’une finition intérieur éponyme, avec un savant mélange de cuir 100% recyclé et de tissu matelassé gris à effet “jean” sur les sièges avec appuies-têtes intégrés. Le résultat est très plaisant à l’oeil, au toucher, mais également une fois installé. Les sièges sont réglables en profondeur, hauteur et inclinaison avec une fonction de mémorisation. Ils sont également chauffants sur notre finition. Les intérieurs “Suite Noir” et “Suite Cognac” sur la finition Sélection embarquent des fonctions de ventilation et de massage. De nouveaux inserts font leur apparition. Nous avons le droit sur notre version à un plaquage en imitation carbone, pas de très bon goût selon moi. Un plastique à effet aluminium aurait tout aussi bien fait le job.

Côté instrumentation,  on retrouve évidemment le Virtual Cockpit de 10,25 pouces, aux multiples affichages disponibles, secondé par un écran d’info-divertissement de 12,9 pouces proposé de série sur notre finition. Malgré l’absence de système MIB4, l’interface a été revue et les changements d’affichages se font plus réactifs. Il est possible comme sur le MIB4 de pré-enregistrer des raccourcis pour accéder plus rapidement à certaines fonctions. La Phone Box ventilée avec recharge à induction 15W est également de la partie.

À l’arrière, même sur la berline, les passagers aux extrémités sont tout sauf punis. Ils disposent d’un confort d’assise relativement bon, de stores rétractables aux vitres arrières, d’une prise USB-C individuelle ainsi que d’une fonction chauffage pour les sièges : plus rien à envier à une Superb. La garde au toit semblait suffisante pour accueillir mon 1.84m. Les détails “Simply Clever” sont bien évidemment présents et particulièrement nombreux à bord : parapluie dans la tranche de la portière conducteur, entonnoir intégré dans le couvercle du réservoir de lave-glace, gratte-givre dans la trappe à carburant, poubelles d’appoint dans les portières, divers crochets de rangements et j’en passe. Le coffre de la berline n’est pas en reste avec pas moins de 600 litres disponibles sous le hayon qui s’ouvre en embarquant avec lui la lunette arrière. 

Au volant : plus de nouveautés qu’il n’y parait

De la même manière que Volkswagen et la nouvelle Golf, Skoda ne propose plus de 3 cylindres pour l’entrée de gamme de l’Octavia, le 4 cylindres essence 1.5 TSI 116 ch en BVM6 tient désormais le rôle de premier prix. Le 1.5 TSI Hybrid 150 ch de notre modèle d’essai stocke l’énergie récupérée au frange grâce à un alterne-démarreur 48V permettant ainsi d’aider le bloc thermique lors des phases d’accélération ou bien de bénéficier d’un mode “roues libres” lorsque l’on relâche l’accélérateur. De même, lorsque la puissance requise le permet, le 1.5 TSI désactive 2 de ses 4 cylindres pour grappiller quelques millilitres de sans-plomb. Des fonctionnalités bienvenues qui s’activent automatiquement de manière intelligente. Vous pouvez suivre l’entrée en action de ces dernières via une inscription dédiée au niveau du compteur de gauche sur le tableau de bord. Les changements d’activation / désactivation / réactivation des cylindres sont tout bonnement imperceptibles et participent à la fluidité de la conduite en mode Confort ou Eco (que l’on peut sélectionner via le raccourci “profils de conduite” disposé sous l’écran principal ou directement dans les menus). L’ensemble de ces innovations promettent une consommation moyenne comprise entre 5.0 L et 5.3 L. Selon nos mesures, comptez sur environ 5.5 L de moyenne en conduite mixte et entre 6.0 L et 6.4 L / 100 km sur parcours autoroutier. 

Notre finition Sportline au look aguicheur nous a cependant donné envie d’aller taquiner la moitié droite du compte-tours. Il faut dire qu’avec un terrain de jeu tel que le Vercors, difficile de résister. Si la sonorité du 1.5 L est tout à fait quelconque voire désagréable en charge, ses performances sous le capot de l’Octavia Berline sont convaincantes avec un 0 à 100 km/h effectué en 8,5 secondes et une vitesse max de 230 km/h, pour un peu plus de 1,3 tonne à vide à déplacer. Le plus surprenant dans notre exercice est clairement la rigueur du train avant sur terrain sinueux. Les jantes de 18 pouces associées à l’amortissement piloté (DCC en option) génèrent une feeling de direction excellent et un train avant terriblement incisif pour une berline passe-partout. J’ai réellement et contre toute attente pris du plaisir à adopter une conduite rythmée à bord de cette berline ayant plus de succès auprès des chauffeurs de taxi qu’auprès des amateurs de sensations. Nul doute que la déclinaison RS finira de parfaire le tableau de l’Octavia sur le plan dynamique.

Si évidente

Après quelques heures passées derrière le volant de l’Octavia, le seul mot qui me vient à l’esprit est “évidence”. Certes, la configuration soignée de notre modèle d’essai nous a permis de soigner l’expérience, cependant, la berline tchèque semble cocher de nombreuses voire quasiment toutes les cases pour qui ne voudrait le SUV reste un non-choix et la compacte, un poil trop juste en taille. Si le segment des berlines tricorps et des breaks se retrouve chaque année plus déserté que la précédente, prendre le volant d’une Octavia nous rappelle ô combien la conduite d’une berline est tellement plus satisfaisante que celle d’un SUV. L’essayer c’est l’adopter.

Quelques chiffres 

Dimensions Lxlxh : 4698x1829x1470 mm
Poids à vide : 1312 kg à vide
Volume coffre : 600 L
Volume réservoir : 45 L
Consommation mixte annoncée (WLTP) :   5.3 L / 100 km
Rejet CO2 moyen annoncé (WLTP) : 115 à 121 gCO2 / km selon finition
Moteur : 4 cylindres en ligne turbo 1498 cc
Puissance max combinée : 150 ch de 5000 à 6000 tr/min
Couple max : 250 Nm entre 1500 et 3500 Nm
Vitesse max : 229 km/h
0 à 100 km/h : 8,5 s

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