La nouvelle Golf, c’est pour la vie ! Tel est le slogan publicitaire accompagnant le lancement de la nouvelle Golf, facelift de la 8ème génération dévoilé en février dernier. Nous sommes allés remonter les traces de désormais plus de 50 ans d’histoire du modèle star de Volkswagen, à la maison mère de Wolsfsburg.
50 ans, ça se fête !
Wolsfburg, c’est une histoire qui remonte à 1938 avec l’ouverture de la première usine Volkswagen. C’est une superficie de 650 hectares (équivalent à 929 terrains de football), 60 km de rails, 75 km de routes et surtout, près de 70 000 employés qui travaillent chaque jour pour produire près de 500 000 voitures par an. Véritable symbole de la puissance de l’industrie allemande, on retrouve à Wolfsburg la production du Volkswagen Touran, du Tiguan, mais bien évidemment et surtout celle de la Golf, dont plus de 20 millions d’exemplaires du modèles sont sortis des chaînes de production de la même usine. Depuis 2000, la ville accueille également la fameuse “Autostadt“, deuxième attraction touristique en Allemagne qui attire pas moins de 2 millions de visiteurs par an !
À l’occasion des 50 ans de la Golf, Volkswagen France nous a donc convié à une expérience unique : l’essai de la nouvelle Golf à Wolfsburg, l’endroit même où cette dernière quitte la chaîne de montage pour rejoindre nos concessions au sein de l’Hexagone. Pour l’occasion, comme nous aimons faire les choses bien chez Blogautomobile, nous sommes même parvenus à mettre la main sur un exemplaire de la Golf Edition 50. La boucle est bouclée !
Plus Golf que jamais
La Golf est une véritable institution en Allemagne certes, mais quasiment dans le monde entier, y compris en France. À en écouter les 20 représentants des autres médias conviés à ces essais, chacun avait effectivement une histoire personnelle à raconter à propos d’une des 8 générations de Golf parues jusqu’alors. Pour ma part, j’ai usé mes fonds de culotte sur les sièges arrières de plusieurs Golf : 2 Golf 4, une Golf 5, et même une Golf Plus, que ma grand-mère paternelle avait finalement décidé de remplacer par un Peugeot 2008 de première génération (spoiler : elle l’a gardé moins d’un an). Elle n’a depuis jamais choisi de retourner à ses amours automobiles de la soixantaine, à mon grand regret ! C’est donc en souvenir de ces heureuses années passées à bord de ces morceaux d’histoire de la marque germanique que j’ai décidé de prendre le volant d’une Golf 4 V6 2.8 L 4Motion, mise à disposition parmi les 7 autres générations du modèle à l’occasion de ces essais pas comme les autres.
C’est en entendant démarrer (que dis-je, hurler !) le 4 cylindres Diesel 1.9 L 64 ch de la Golf 3 côtoyant “ma” Golf 4 à la mécanique ô combien plus noble que je me suis remémoré les nombreuses déclinaisons de moteurs/versions/transmissions qui ont pu équiper la Golf à travers les décennies. Il y en a eu pour tous les goûts, et Volkswagen semble bien remettre le couvert de ce point de vue là avec cette Golf 8 facelift, qui propose un panel complet de motorisations dès son lancement en France. On retrouve ainsi 3 propositions essence, 2 propositions Diesel, ainsi que 2 propositions hybrides rechargeables. Tout ceci sans compter la présence également des plus pécheurs Golf GTI, GTI Clubsport et R (dont cette dernière avait été dévoilée la veille de nos essais et se présenter déjà aux yeux des visiteurs à l’Autostadt).
Non content de ces propositions des plus variées, Volkswagen réagit à la tendance inflationniste et propose un prix d’appel inférieur à ceux affichés lors de la sortie de la Golf 8 fin 2019, une chose assez rare sur le marché pour être soulignée. La nouvelle Golf en version 1.5 TSI 116 ch BVM6 est ainsi proposée à 29 990 €. En moyenne, le coeur de gamme s’affiche également 800 € moins que sa version équivalente pré-facelift. À l’image de la Golf 8, la nouvelle Golf propose 4 niveaux de finitions : Golf, Life Plus, Style et R-Line. Style et R-Line étant deux niveaux de finitions équivalents, le premier mettant l’accent sur les équipements et le confort, le deuxième sur le style. Deux séries spéciales accompagnent le lancement de la nouvelle Golf. La série “VW Edition” repose sur une finition Life Plus et propose 2 950 € d’avantage client qui se traduisent en équipements supplémentaires. De même, la série Edition 50 que nous avons à l’essai repose sur la finition Style et affiche un avantage client conséquent de 3 470 €, là encore traduits en équipements additionnels.
Le reste de la gamme se décompose comme suit :
Évolutions douces mais bienvenues
Le design extérieur de la Golf 8 m’a toujours paru moins réussi que celui de la Golf 7, tout spécialement lorsque je voyais passer dans la rue une Golf 7 bien optionnée des derniers millésimes. Je préférais le design carré à celui plus rond (en tout cas à l’avant de la Golf 8). Ô miracle, Volkswagen m’a entendu en apportant de menus changements à la face avant, de quoi rendre la nouvelle Golf bien plus désirable à mes yeux.
De nouveaux pare-chocs font leur apparition, avec un dessin de calandre en nid d’abeille pour la finition R-Line. Sur les versions d’entrée et milieu de gamme, les barrettes sont au nombre de deux au lieu de trois auparavant, rendant l’ensemble moins lourd visuellement. Les optiques avant perdent leur double décrochement inférieur au profit d’une ligne plus droite et carrée. Une nouvelle signature lumineuse fait son apparition tandis que le logo est désormais illuminé à l’avant, une première qui s’étendra peu à peu sur l’ensemble de la gamme.
Le profil ne change quasiment pas, on aperçoit néanmoins sur le montant B un badge “50” spécifique à notre édition spéciale “Edition 50”. Les jantes 18 pouces modèle “Leeds” sont également dédiées à cette série et particulièrement réussies à mon goût. Les dérivées d’une base à 5 branches sont en règle générale un sans faute sur quasiment tous les modèles de voitures. On remarque en s’attardant sur la photo ci-dessous un profil élégant, sans fioriture, sans surprise, avec des proportions quasi idéales, une Golf quoi.
À l’arrière enfin, un nouveau diffuseur chromé fait son apparition sur les finitions Style (dont dérive l’Edition 50), R-Line et GTE. De nouveaux feux arrières 3DS légèrement fumés apportent une touche moderne et raffinée à la nouvelle Golf. La nouvelle technologie LED dont ils sont équipées permettent aux 6 segments d’intégrer à la fois le feu de recul, les clignotants à défilement ainsi que les feux stop. Disons-le, sans ces optiques à LED qui n’équipent pas les versions d’entrée de gamme, l’arrière de la nouvelle Golf parait bien plus fade.
À l’intérieur : Volkswagen nous a écoutés !
Si depuis 2017 la qualité perçue était en net déclin à l’intérieur des produits Volkswagen, la firme germanique semble avoir définitivement pris en compte les retours clients en appliquant à l’ensemble des produits dévoilés depuis le début de l’année (c’était déjà le cas pour le T-Cross facelift, la Passat et le Tiguan) la même recette, celle d’un effort accru sur le choix des matériaux ainsi que le retour des touches physiques au maximum ! Une fois que l’on a dit ça, on se retrouve véritablement comme à la maison pour qui connait la Golf. Vous retrouvez vos marques en quelques secondes à peine, quelle que soit la génération parmi les 7 précédentes d’où vous venez. On retrouve la dernière version du système d’infotainment MIB4, avec pour notre version à l’essai la présence du Digital Cockpit 10 pouces secondé d’un écran principal de 12,9 pouces, identique à celui que l’on retrouve sur Passat et Tiguan.
L’accent a comme je le disais été mis en priorité sur la qualité des matériaux avec des nouvelles selleries à différents motifs et coutures contrastantes, un accoudoir en cuir synthétique, ainsi que des inserts de la même matière. Les plastiques moussés omniprésentes et ajustements ne souffrent d’assolement aucun reproche. Partout où vous passerez vos doigts dans l’habitacle, vous serez charmés de retrouver une Volkswagen, une vraie Volkswagen. L’Edition 50 propose quant à elle quelques détails inédits : le badge 50 sur la branche inférieure du volant et sur les seuils de porte, un ciel de toit noir, un pédalier en acier inoxydable brossé ainsi que des vitres arrières teintées.
Au volant : technologie & efficience
La nouvelle Golf profite de son facelift pour améliorer également l’expérience de conduite. Les équipements d’assistance nécessaires à l’homologation sont bien évidemment présentes dès le premier niveau de finition tandis que le Travel Assist est lui réservé aux finitions Style/R-Line (et par extension, Edition 50 ainsi que GTI/GTE). Bon nombre d’équipements additionnels restent malheureusement en options avec une facture qui peu grimper très très vite si vous les choisissez à l’unité : affichage tête haute à 655 €, Park Assist Plus à 265 €, Caméra 360 à 410 €, système Harman Kardon à 710 €. Le pack Techno vous propose néanmoins ces 3 options pour “seulement” 1270 €, c’est cadeau. À noter que l’amortissement piloté (DCC) est lui aussi proposé en option à 810€. Dommage lorsque l’on dépasse déjà les 40 000 € pour une compacte.
D’autant que le DCC apporte un véritable plus à l’expérience de conduite d’un produit du groupe Volkswagen. Les réactions de la Golf sont tout à fait prévisibles dans toutes les circonstances et surtout, en ligne avec ce que l’on attend du modèle. Consistance de la direction, confort de suspensions malgré un amortissement assez sec en comparaison avec la concurrence, et une souplesse du moteur à toute épreuve. Le 1.5 L eTSI fait de véritables merveilles sous le capot de la nouvelle Golf en démontrant une belle versatilité, sachant se rendre quasiment inaudible à vitesse constante grâce à la désactivation de 2 cylindres voire d’un mode roues libres lorsque les conditions le permettent. Pleine de ressources, la Golf prend également en compte la circulation frontale pour adapter l’intensité du frein moteur permettant ainsi d’éviter de nombreuses sollicitations des freins, un bon point pour la durabilité des consommables et pour la planète. En résulte un score de consommation moyenne tout à fait raisonnable, qui oscilla entre 5.4 L et 5.8 L / 100 km (Volkswagen annonce 5.3 L / 100 km) durant nos deux jours d’essai, ce malgré une température tournant autour des 30 degrés.
Et pour les amateurs de conduite rythmée, la Golf sait vous en montrer un peu, malgré des aides totalement castratrices et des réglages châssis typés bien plus confort que sur la cousine Audi A3 à titre de comparaison. Les performances de la Golf équipée du 1.5 eTSI 150 sont admirables avec un 0 à 100 km/h expédié en 8,4 secondes et une vitesse de pointe de 224 km/h, que nous avons tenté de vérifier sur l’autobahn avec 224 tout pile affichés sur le compteur, en il y en avait encore un tout petit peu sous la pédale. Les allemands aiment la précision, ça tombe bien, nous aussi !
Une vieille amie
La Golf, c’est une sorte de vieille amie sur laquelle on pourra toujours compter, malgré le poids des années. Ouvrez la portière, et vous découvrez un environnement familier dans lequel quelques minutes seulement vous serons nécessaires pour l’apprivoiser et repartir pour des dizaines de milliers de kilomètres à son bord. La Golf 8 facelift ne fait pas exception et si elle ne déchaine aucune passion véritable à mes yeux dans sa conduite, elle ne présente pour autant aucun défaut à proprement parler, même en cherchant bien. Allez, citons une fois n’est pas coutume, son prix salé dès lors que vous vous dirigez vers la moitié haute de la gamme. Mais là encore, on s’y attendait. Plus Golf que jamais.
Quelques chiffres
Dimensions Lxlxh : 4284x1789x1491 mm
Poids à vide : 1376 kg à vide
Volume coffre : 381 L
Volume réservoir : 50 L
Consommation mixte annoncée (WLTP) : 5.3 L / 100 km
Rejet CO2 moyen annoncé (WLTP) : 119 à 128 gCO2 / km selon finition
Moteur : 4 cylindres en ligne turbo 1498 cc
Puissance max combinée : 150 ch à 5000 tr/min
Couple max : 250 Nm entre 1500 et 4000 Nm
Vitesse max : 224 km/h
0 à 100 km/h : 8,4 s
Crédits Photos : Maurice Cernay