Essai : Tesla Model S P85D. No Reason.

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À quoi bon mettre 700 ch dans une honnête familiale électrique ? Quel est l’intérêt de passer de 0 à 100 km/h en 3,3 s quand on conduit une voiture capable de transporter sept personnes et leurs bagages ? Aucun. Rien. Zéro. No reason. C’est ce qui rend cette P85D si excitante.

Ouais, super, encore une Model S à l’essai sur le site.

Oh, dites, vous n’allez pas faire vos difficiles hein. Surtout que la P85D (pour Performance – 85 kWh de batteries – Dual Motor) est la version ultime de la gamme, avec pas moins de 2 moteurs, 700 ch, 967 Nm de couple et capable de franchir les 100 km/h 3,3s après avoir démarré.

Ah quand même… Bon en tout cas ça se voit pas beaucoup.

Je ne peux qu’être d’accord avec vous. Et encore, mon exemplaire, avec son Rouge Multicoat (1 600 €) et son spoiler en carbone (1 050 €), doit avoir la configuration la plus démonstrative existante. Mis à part les étriers rouges, signature de la P85D, rien ne diffère de la variante la plus modeste de la gamme, la 70D et ses bien maigres 334 ch. La Model S conserve sa ligne tout ce qu’il y a de plus classique…mais qui ne manque pas de détourner bien des regards. C’est d’ailleurs amusant de comparer la réaction des gens avec mon premier week-end en Model S, en mars 2014. À cette époque, les gens regardaient passer ma P85+ parce qu’ils ne connaissaient pas cette voiture ou bien parce que c’est la toute première Tesla qu’ils voyaient dans le rue. En gros, j’étais un extraterrestre.

Aujourd’hui, les gens me regardent parce qu’ils connaissent la voiture et qu’ils sont au courant de ses exploits. C’est donc avec toujours une pointe de surprise mais avec beaucoup plus de plaisir que les gens découvrent la P85D. Mention spéciale pour les cadres en BMW : 100 % des conducteurs croisés ont laissé couler un filet de bave sur le coin des lèvres. Sans compter les attroupements systématiques dès que je branchais la voiture sur une borne publique. F*** me I’m famous.

L’intérieur suit le même refrain. Je ne vous ferai pas l’affront de vous le re-re-représenter, seulement vous faire découvrir une nouvelle option : les sièges Premium, qui transforment la banquette arrière 3 places en deux sièges séparés par une console. Parfait pour les chauffeurs ou les familles pas très nombreuses. En plus, la console permet de remédier (un peu) au cruel manque de rangements de l’habitacle. Le seul –gros– souci est que les dossiers deviennent fixes. Le coffre, certes énorme, n’est donc pas extensible en cas de transport d’objet longs. Messieurs Dames de chez Tesla, une Panamera offre la même configuration, mais, avec la Porsche, on peut rabattre ses dossiers. Et une autre bizarrerie : pour m’être assis à bord d’une Tesla « banquette 3 places» pendant le prêt, j’ai trouvé qu’on y était…mieux installé, avec une posture plus naturelle. Mais bon, faute d’accoudoir central, on peut manquer de maintien. Autre détail : la finition de la console est décevante, avec moult vis visibles et plastiques pas très quali’.

C’est d’ailleurs –de mon point de vue– le plus gros défaut de la Model S : sa finition. Ce qu’il faut savoir, c’est que la P85D commence à 107 000 €. Et, quand on signe un chèque de 107 000 € pour une voiture, on commence à être tatillon sur la qualité. Donc découvrir que la casquette de planche de bord se décolle et bouge sur quasiment un centimètre, que certains plastiques (notamment devant la console centrale et au niveau des ceintures arrières) ne dépareilleraient pas dans une Twingo, que la tôlerie du coffre est bien dégueu et que le toit ouvrant, avec un joli fil qui se balade et des joints…approximatifs, est loin de ce que peut proposer une simple 308, on peut commencer à se poser des questions. C’est vraiment un point sur lequel devra travailler Tesla pour ses futurs modèles.

Revenons à nos moutons. T’as bien dit deux moteurs ?

Eh ouais, deux moteurs. Comme un moteur électrique a en gros la taille d’une pastèque, les mecs de chez Tesla se sont dit « tiens, et si on rajoutait un autre moteur à l’avant pour en faire une 4 roues motrices ? ». En termes de technique, c’est tout sauf bête : alors, certes, on perd un peu de place dans le coffre avant, mais l’absence de liaison mécanique entre les trains avant et arrière permet d’éviter des frottements –et donc des pertes- supplémentaires. Couplez ça au rendement sans égal des machines électriques (~95 %, contre au mieux 35 % pour un moteur thermique) et vous obtenez une solution intelligente pour améliorer la polyvalence de la voiture…et ses accélérations.

Donc ça accélère fort ?

C’est pas fort. C’est pire que ça. Vous avez tous vu les vidéos de drag races opposant une P85D à tout ce qui se fait de plus exotique sur la marché, et voir la Tesla l’emporter à tous les coups. Mais c’est l’effet ressenti qui est absolument dingue. J’ai beaucoup cogité pour essayer de vous retranscrire les sensations d’une accélération. Je pourrais vous dire que, un peu à la manière de Jason Tantra, on est collés au siège. Je pourrais aussi vous raconter ce qui s’est passé le samedi midi du prêt, dans une artère de Neuilly. À ma gauche, une Maserati Gran Turismo. À ma droite, un scooter. Sur le siège passager, le gérant d’une concession de voitures de sport allemandes. Le feu passe au vert et mon passager aussi, tandis que la Maserati et le scooter disparaissent dans mes rétros. Au feu rouge suivant, le conducteur de la Gran Turismo me fait un grand sourire accompagné d’un pouce haut levé, le scooter, abasourdi, me lance « j’ai un V8 Mercedes dans mon garage, j’ai jamais vu ça », tandis que mon passager, après avoir repris ses esprits, me hurle « [gros mot] [gros mot] [gros mot] même à bord d’une *bip bip bip* Turbo S on ne ressent pas cette poussée ». Mais ça ne vous avance à rien. Donc je suis allé sur les internets, et j’ai trouvé ça (regardez-là avec le son, mais avec un casque de préférence) :

Ce qui est bien avec cette vidéo, c’est qu’elle laisse place à plusieurs interprétations. Du point de vue physique, tout d’abord : imaginez que vous êtes le tee-shirt et que la main appartenant au mec extrêmement glauque soit la Tesla. Car oui, une accélération de P85D est physique : votre organisme se prend quand même un peu plus d’un G dans les côtes. Vous pourrez même sentir le début de quelques courbatures après une séance chargée.

On peut aussi l’interpréter du point de vue psychologique. Techniquement, après le premier visionnage, vous devez sentir votre âme souillée, l’esprit complètement vidé, un mélange de peur, d’horreur mais une irrépressible envie de rire vous envahit, tandis que deux choses germent dans votre cerveau endolori : « qu’est-ce qu’il vient de m’arriver ? » et « RECOMMENCE ». De plus, vous aurez beau vous passer la vidéo en boucle, elle vous laissera toujours dans le même état. C’est à peu près ce qu’on ressent lorsqu’on écrase la pédale d’accélérateur de la Model S, mode « Inouï » enclenché. D’ailleurs, Tesla, c’est quoi cette traduction pourrie ? « Insane », ça claque. « Inouï », ça pue. Vous voulez pas changer en « Démoniaque », « Fou » ou « Dingue » ?

Mais il n’y a pas que l’accélération qui est impressionnante : l’agilité de la bête est pour le moins inattendue, surtout lorsqu’on prend en compte les 2,24 tonnes du bestiau. Grâce aux 50 milliards de batteries dans le plancher, la Model S vire à plat dans les virages, même à des vitesses optimistes, et peut enchaîner quelques virages de la vallée de Chevreuse les doigts dans le nez. Quant aux courbes rapides, l’américaine les avale sans même y prêter attention. Bon, on est quand même très loin d’une Mégane RS, mais le résultat reste assez bluffant.

Mais ça reste vivable au quotidien ?

C’est sans doute le plus étonnant, mais oui, la P85D se conduit les doigts dans le nez le reste du temps. Tout est doux, tout est calme, tout est simple. Royal. La suspension à air qui équipait ma voiture permet d’assouplir encore plus la conduite, et glisser sans bruit sur l’asphalte à 40 km/h, radio coupée, fenêtres baissées et toit ouvert le long d’une petite route boisée fut un de mes grands plaisirs du week-end.

En ville, même constat : tout doux. C’est sûrement pas la première chose qui me serait venue à l’esprit, mais la Model S se faufile dans Paris comme un poisson dans l’eau. Il faut juste prendre en compte le gabarit de la bête : réussir mon créneau du premier coup sur une place Autolib’ aura sans nul doute été ma plus belle réussite de 2015.

Et, dans la vie de tous les jours, vous pourrez aussi compter sur l’app Tesla, dont voici quelques captures d’écran :

Et si on veut aller à Bordeaux ?

Il n’y a qu’à demander. Avec l’ouverture du tout nouveau Store Tesla dans cette belle ville, l’idée un peu folle de faire un Paris-Bordeaux-Paris en une journée me trottait dans la tête. Le temps de convaincre deux amis de se joindre à moi –vous trouverez leurs ressentis très prochainement-, et le rendez-vous est donné Porte de Clichy, un vendredi matin à 06h00. Si vous êtes un régulier du site, vous savez qu’un grand trajet en Model S est parfaitement réalisable : la preuve, je suis déjà allé à Mâcon à bord de la Tesla. Je ne me faisais donc pas beaucoup de mouron pour le trajet le long de l’A10. Deux pauses Superchargeurs étaient prévues : une à Tours et une autre à Saintes. Bon, je ne vais pas vous faire un compte-rendu détaillé du voyage puisque rouler sur l’autoroute à bord d’une Model S se fait comme dans toute autre voiture : 130 au régulateur et on se fait grave ch*er. Il faut juste noter une amélioration des performances du régulateur adaptatif. Bon, il est toujours très, très, très loin du velouté d’un système Volvo, Lexus ou BMW, et la voiture continue à freiner presque dangereusement quand on entame la procédure de doubler un camion. Mais c’est toujours mieux que ce qui m’était passé entre les mains auparavant, que ce soit à la queue leu leu sur le périph ou dans une circulation plus fluide.

La seule « mauvaise » surprise concerne le GPS, qui a récemment été mis à jour pour ajouter une nouvelle fonction : le planificateur de voyage. En gros, vous rentrez votre destination et la voiture calcule automatiquement la meilleure route pour y arriver sans tomber en rade au milieu du chemin. Le seul souci…c’est que c’est une catastrophe. Sur le chemin du retour, entre Saintes et Tours, nous entrons dans le GPS la Gare de Lyon comme destination. La voiture nous propose alors de rebrousser chemin jusqu’à Saintes, charger à Saintes, partir à Tours, charger à Tours, remonter jusqu’à Senlis (!!), charger à Senlis, et redescendre sur Paris. Normaaaaaal. Et encore, ce n’est rien par rapport à un utilisateur pour qui, sur un Brest-Rennes, le GPS a jugé utile de prendre le ferry, traverser l’Angleterre, redescendre sur Paris et repartir à l’Ouest via Le Mans.

Franchement, presque.

Sinon, les pauses Superchargeur se sont déroulées à merveille : aux deux endroits, nous étions seuls à charger et les lieux sont sublimes. 40 minutes de pause, une petite boisson, une petite siestoune et c’est reparti. Nous sommes arrivés à 13h30 à Bordeaux, frais et dispos. On a peut-être mis un peu plus de temps qu’avec une voiture à essence, mais j’ai bien apprécié cette idée de faire des pauses, de prendre son temps. Une autre idée du voyage, en quelque sorte… Et ça me plaît, très honnêtement. L’accueil à Bordeaux, comme toujours chez Tesla, est excellent, allant même jusqu’à nous prêter une voiture pour qu’on aille manger le temps que la nôtre recharge. Benjamin tu gères. Un petit tour en 85 « normale » qui permet donc de réaliser que, si les reprises sont relativement comparables, l’accélération depuis l’arrêt est quand même bien moins brutale… Le retour, quand à lui, se passera aussi bien qu’à l’aller, et j’arriverai chez moi vers 02h30 du matin après avoir dispatché tous mes passagers.

Attends attends Jean-Baptiste, tu nous fais un article sur une voiture électrique et tu ne nous parles même pas de l’autonomie et du temps de recharge ?

À quoi bon ? Clairement, on s’en fout. Avec un style de conduite pas forcément des plus apaisés, je tournais autour des 350-400 km sur une charge. Lors des trajets urbains, sans se forcer, les 500 km étaient dépassés. Il y a des voitures à essence qui ont cette autonomie et personne n’y trouve quoi que ce soit à y redire. Pour les recharges… J’ai pas envie de vous en parler. Parce que, si vous achetez une Model S ou toute autre VE, vous avez/aurez à disposition autre chose que la pauvre prise 220V de mon garage et, surtout, vous ne ferez jamais 1600 km en 3 jours et demi. Non, 320 jours par an, vous ferez votre AR domicile-travail, soit 100 km à tout péter, et votre Tesla débordera d’énergie tous les matins. Pour les week-ends et les vacances, vous pourrez compter sur les Superchargeurs ou les programmes d’installation de bornes rapides qui sont en train de fleurir un peu partout en France. Alors, oui, j’ai eu quelques désagréments et j’ai dû m’arranger pendant le prêt pour avoir suffisamment d’autonomie en toutes circonstances, mais mon expérience est tellement à l’opposé de ce que rencontrera un utilisateur de Model S que je préfère clore le débat avant même de l’avoir ouvert.

Ouais enfin 107 000 € c’est cher quand même.

En prix brut, clairement. Surtout que la voiture n’est pas exempte de défauts. Mais, mis en parallèle avec les performances, ça devient tout de suite plus intéressant, puisque Tesla facture le cheval 153 €. Renault vous le vendra 22 % plus cher dans un Captur dCi 110, à 196 € l’unité. De plus, qu’est-ce qu’on a pour 107 000 € ? Une BMW M5 vaut grand minimum 23 000 € de plus en prenant en compte le bonus de l’une et le malus de l’autre. Une Audi RS6 ? Une rallonge de 29 % du prix initial, soit 30 300 € en rab. Avec, pour les deux, des performances bien moindres. C’est donc une proposition tout à fait unique que nous propose Tesla. Reste à savoir si cette proposition a du sens.

Cherche même pas coco j’te défonce.

A mon goût –et ça n’engage que moi-, aucun. La Model S P85D n’a aucun sens. Aucun argument rationnel ne permet de faire pencher la balance vers cette version plutôt que pour une simple 85D voire 85 tout court, toutes les deux bien moins chères et avec des performances déjà diaboliques. Un 0 à 100 en 3,3s ? Honnêtement, dans la vie de tous les jours, à quoi ça peut vous servir ? C’est comme savoir qu’une McLaren 650S a une trappe à essence sans bouchon. Le détail est sympa, mais, honnêtement, on n’en n’a rien à foutre.

En plus, j’ai peur que cette P85D ne soit vendue qu’au prototype du riche con, celui qui ne vit que pour un seul but : montrer à ses voisins que c’est lui qui a la plus grosse. La P85D, c’est bien plus que ça. C’est un immense défouloir, un gros doigt d’honneur à tous ceux qui pensent que la voiture électrique, ça se traîne, c’est moche et c’est chiant à conduire. Elle parle aux sentiments et aux émotions, ces trucs qu’on ne peut pas mettre dans un tableur Excel. Vous voulez acheter une P85D ? Vous démontrez par A+B que vous êtes stupide. Mais vous prouvez également qu’une petite marque californienne emmenée par un mec un peu chelou mais sévèrement burné peut donner du frisson automobile autrement qu’en brûlant du sans-plomb. Une autre dimension s’ouvre à vous, et, tout ce qui vous manque pour la rejoindre, c’est une petite signature en bas à droite du chèque.

Un grand merci à Tesla France pour le prêt. Merci à Benjamin pour son accueil irréprochable à Bordeaux. Par ailleurs, si vous êtes du coin, n’hésitez pas à lui rendre visite au 21, Rue Thalès à Mérignac !

Crédits photos : Ugo Missana, Benjamin Bühler, Jean-Baptiste Passieux.

Suivez-moi sur Twitter : @JBPssx.

PS : En fait, la Model S P85D peut être résumée en 7 mots. Merci Ezra Miller.

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