F1 2019 : Les essais hivernaux de Barcelone, le résumé.

A partir du 7 février 2019 et la révélation par Haas de sa livrée 2019, les choses sérieuses ont commencé en F1. Chaque écurie a présenté sa monoplace pour la saison à venir -avec ou sans surprise.

Les vacances sont terminées et les pilotes montent pour la première fois (pour la plupart) dans leur monoplace à partir du 18 février et jusqu’au 1er mars.

Si les essais hivernaux de Formule 1 sont à prendre avec des pincettes concernant les classements, ils permettent tout de même de tirer quelques conclusions. Focus donc sur ces deux semaines à Barcelone. Pour la partie immersion, je vous laisse avec Ugo qui a eu le plaisir de plonger au cœur du paddock grâce à Pirelli.

Première semaine
Les premiers tours de roues

18 février – Jour 1 : Ferrari sur les chapeaux de roues.

La première journée des tests débute par le dévoilement de la nouvelle Alfa Romeo de Raïkkönen et de Giovinnazi. L’écurie d’Hinwil avait alors dévoilé des photos dans une livrée édition Saint-Valentin lors de son shake down du 14 février.

D’ailleurs, Raïkkönen a provoqué un drapeau rouge assez tôt dans la matinée pour être sorti de piste et avoir terminé dans les graviers. Le finlandais a provoqué un autre drapeau rouge en fin de journée en s’immobilisant en piste.

C’est cependant Ferrari qui a marqué les esprits lors de cette première journée par son rythme. Bien que peu représentatif, l’Allemand a signé un 1:18.161 en pneus C3 (autrement dit, des pneus medium) et a bouclé 169 tours sur l’ensemble de la journée. L’allemand était d’ailleurs déjà à moins d’une seconde du meilleur temps absolu des essais privés, et ce malgré un tête à queue en fin de séance, sans incidence.

Derrière Vettel, on retrouve la McLaren de Sainz et la Haas de Grosjean. Renault et Mercedes sont en bas du tableau cette journée, ne recherchant pas la performance, en pneus C2, des pneus durs.

A noter enfin l’absence de la FW 42 sur le circuit. L’écurie Williams a pris un peu de retard dans l’assemblage de sa monoplace et manquera le début des essais.

19 février – Jour 2 : Ferrari fait le break.

Cette deuxième journée a permis au monégasque Leclerc de faire ses premiers tours de roues officiels avec la SF90. Et la journée fut productive car il confirme la bonne forme de la Scuderia en signant le meilleur temps de la journée, en 1:18.247, en pneus C3. Un temps très proche de celui de son coéquipier la veille. Derrière lui, c’est encore une McLaren et une Haas, celles de Norris et Magnussen.

La journée n’a pas été de tout repos pour les pilotes. A commencer par le rookie Albon à bord de la Toro Rosso. Le thaïlandais a fini dans les graviers dès les premières minutes et provoque un drapeau rouge.

Pareil pour Ricciardo qui montait à bord de la Renault. L’australien a eu une frayeur quand des problèmes d’aileron l’ont envoyé en tête à queue à grande vitesse. Mais peu de dégâts pour la R.S. 19 qui n’a pas touché le mur.

Cette journée d’essais a vu un nom connu des fans dans la Haas : Pietro Fittipaldi. Petit-fils d’Emerson, double champion du monde, le brésilien a pris place dans le baquet de Magnussen.

L’après-midi a enfin été marquée par une sortie de piste de Gasly à bord de la Red Bull. Le français est sorti au virage 12 en percutant les tecpro. Fin de programme prématurée pour l’écurie autrichienne.

20 février – Jour 3 : La surprise Toro Rosso.

La journée commence par une première nouvelle : Williams roulera (enfin) aujourd’hui après avoir manqué les deux premières journées.

Cette journée, les écuries ont rencontré divers problèmes techniques sur leur monoplace. Fittipaldi à bord de la Haas s’est immobilisé en fin de matinée aux virages 7-8 alors que la McLaren de Sainz est restée immobilisée au garage pendant un temps.

Haas n’a pas été en reste aujourd’hui en provoquant trois drapeaux rouges sur la journée. 

C’est donc Raïkkönen à bord de l’Alfa Romeo qui en profite pour se hisser en haut du tableau à la mi-journée avec des pneus C5, les pneus les plus tendres de la gamme Pirelli.

Mais l’après-midi, Kvyat à bord de la Toro Rosso a fait mieux en pneus C5 en signant un 1:17.704. Ferrari, sur un programme différent, a terminé 4e alors que Mercedes fait toujours profil bas en bas du tableau.

21 février – Jour 4 : Le meilleur temps de la première semaine pour Hülkenberg.

Comme Kvyat la veille, Albon réalise des tours qualif en pneus C5 et signe assez rapidement le meilleur temps.

Par ailleurs, Ricciardo et Hamilton sont les premiers pilotes de la semaine à tourner en dessous de la minute dix-huit avec des pneus plus durs que les C5. 

Du côté de McLaren, Norris a eu une journée plus compliquée. Le britannique a terminé sa course dans les graviers notamment.

Cette journée a été l’occasion pour Kubica de prendre place dans sa Williams. Le polonais a enchaîné les tours très lents, afin de récupérer des informations sur la voiture. D’ailleurs, en fin de matinée au virage 13, le crash avec Hamilton a été évité de peu. Le britannique qui s’élançait dans un tour rapide a vu la Williams sur son chemin et a tiré tout droit pour éviter le contact.

Finalement, le meilleur temps est revenu à Hülkenberg qui a signé un 1:17.393 en pneus C5, malgré avoir été immobilisé en piste suite à un problème sur la Renault.

Deuxième semaine
Les pilotes haussent le rythme

26 février – Jour 5 : McLaren en haut de la feuille, Mercedes en difficulté.

Cette journée profite à Gasly et Red Bull qui se hissent rapidement en haut du tableau des temps. Plusieurs pilotes chaussent alors des pneus plus tendres et tentent de battre la référence du français. Seul Norris sur sa McLaren parvient à battre ce temps en signant un 1:17.709 avant de provoquer un drapeau rouge. Le britannique a probablement connu un problème technique sur sa monoplace et a fini sa course dans les graviers.

Les top teams n’ont pas été épargnés par les soucis techniques. Leclerc est resté dans le garage Ferrari près de deux heures par rapport à une alerte sur le refroidissement de la SF90.

De même, Bottas qui prenait le volant de la Mercedes l’après-midi s’est immobilisé peu après être parti. Mercedes expliquera plus tard qu’il y avait un problème de pression d’huile sur la monoplace. Le finlandais ne ressortira qu’à quelques minutes de la fin de la séance pour faire quelques tours.

27 février – Jour 6 : Vettel dans le mur !

Sainz est en forme à bord de la McLaren aujourd’hui. Cependant, cette bonne forme ne durera pas puisque l’espagnol va immobiliser sa monoplace suite à des problèmes de pression hydraulique et provoquer le premier drapeau rouge d’une longue série.

Effectivement, Verstappen cause lui aussi un drapeau rouge en s’arrêtant au bout des stands. 

Mais la matinée a surtout été marquée par le gros crash de Vettel au virage 3 qui termine sa course directement dans les tecpro. L’allemand semble avoir connu un problème à l’avant gauche de sa monoplace en revisionnant les images. Cela a bien évidemment compromis la journée de Ferrari et Leclerc ne prendra pas part aux essais l’après-midi.

En fin de journée, c’est tout de même la McLaren de Sainz qui a le meilleur temps en signant un 1:17.144 avec les pneus C4.

28 février – Jour 7 : La chasse aux chronos.

La salve des tours rapides débute enfin à deux jours de la fin des essais. Le meilleur temps passe d’Hamilton, à Gasly, à Norris puis à Albon qui réalise des tours qualif.

A ce petit jeu, c’est Leclerc qui s’en sort le mieux en signant un 1:16.231. Pendant ce temps, comme depuis le début des essais, Mercedes reste discret et se contente d’enchaîner les tours, sans pousser.

Nombreux sont les piotes à avoir connus quelques soucis en piste aujourd’hui : Racing Point, Norris, Grosjean ou encore Giovinazzi ont connu diverses fortunes.

La séance a été marquée par un gros crash de Gasly l’après-midi. Le français a probablement commis une erreur au virage 9, qui l’a fait partir en tête à queue avant de finir sa course dans le mur. Un crash qui ressemble beaucoup à celui de son équipier Hartley sur Toro Rosso, l’année dernière au même endroit, lors des EL3.

1er mars – Jour 8 : Mercedes fait une piqûre de rappel.

Les essais se terminent, et de quelle manière ! Chaque écurie tente d’hausser un peu plus son niveau. Surtout Mercedes.

C’est pourtant Sainz qui hisse dans un premier temps sa McLaren en tête avant d’être rattrapé brièvement par Bottas. Les deux pilotes passent ainsi sous la minute seize. Mais Vettel s’invite lui aussi à ce jeu et signe un 1:16.221 en fin de matinée. La mi-journée se termine avec un drapeau rouge provoqué par Raïkkönen qui immobilise son Alfa Romeo.

L’après-midi, Hamilton était au volant de la Mercedes et a montré les crocs. Le britannique a signé un 1:16.224. 0.003 seconde le sépare de Vettel. Mercedes s’est réveillée sur cette dernière journée pour montrer qu’il faudra toujours compter sur eux pour 2019.

Quant à Red Bull, l’écurie autrichienne n’a pas pu montré la quintessence de sa RB15, Verstappen ayant roulé sans certaines évolutions suite au crash de Gasly la veille. Renault représente à l’issue de ces essais hivernaux la troisième force.

Ci-dessous un tableau récapitulant le meilleur tour réalisé par chaque pilote durant les deux semaines. Mais attention à ne pas tirer de conclusions hâtives ! Les chronos réalisés en essais hivernaux ne sont pas toujours représentatifs de ce qui se passe à Melbourne quelques semaines plus tard …

RDV le 17 mars pour avoir les idées claires !

Crédits photos : Formula 1, Pirelli

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