Les vacances en Volkswagen ID.Buzz

ID.Buzz

Qui n’a pas parlé de l’ID.Buzz ? Pas nous, puisque j’étais à la première mondiale en mars 2022 et que Maurice est parti l’essayer au Portugal en novembre dernier. Mais voilà, ma curiosité pour le van Volkswagen restait insatiable et, prenant parti de tout l’imaginaire de partage, de découvertes et d’aventures qu’il trimballe, j’ai décidé de partir en vacances avec. Et je vous raconte tout.

Bon, étant donné les deux précédents articles déjà publiés ici, cette troisième rencontre avec l’ID.Buzz n’a pas pour vocation d’être l’essai le plus fourni. Je voulais simplement découvrir la bête sur le long terme et me rendre compte de ce qu’elle valait au quotidien. Pour cela, j’ai eu la chance de pouvoir en avoir un durant 12 jours, ce qui m’a permis de partir en excursion à deux reprises. Les voici :

Partir en vacances en ID.Buzz, niveau facile : le week-end en longère normande

Nous sommes vendredi soir, la semaine a été chargée, il est temps de décompresser. L’idée ? Rejoindre des amis dans une petite longère dans l’Eure, à 180 km de Paris. Mais pour y arriver, il faut d’abord en sortir, de Paris – chose qui ne me rassurait pas plus que ça, ayant récupéré l’ID.Buzz l’après-midi même. Vous savez quoi ? Malgré le gabarit un chouille intimidant (4.71 m de long pour 1.98 m de large et 1.93 m de haut), la prise en main fut globalement immédiate. J’ai un peu été aidé sur le coup grâce à mes essais de l’ID.5 et de l’ID.3 restylée puisque l’ID.Buzz reprend globalement la même architecture de la planche de bord -seul le sélecteur de rapport quitte la protubérance à droite du combiné d’instrumentation pour migrer sur un commodo à droite du volant, laissant celui de gauche gérer tout le reste comme chez Mercedes-Benz-, mais c’est quand même agréable.

En ville, il est remarquable. Remarquable car d’une douceur angélique, avec des suspensions étonnamment douces (alors qu’on était en 21″ !) et un rayon de braquage plus qu’étonnant vu le gabarit (11.1 m, on remercie le moteur à l’arrière). Ah, et remarquable vu que TOUT LE MONDE ME REGARDE -en même temps, se pavaner à bord d’un van jaune et blanc avec des jantes gigantesques, on a déjà vu plus discret. Je veux dire, le truc suinte le cool. Quel charisme ! J’en suis même arrivé à me faire arrêter en plein milieu d’un carrefour par un piéton qui voulait en savoir plus. Les gens sont fous.

Bref, revenons à nos moutons. Il est 19h30 et il est temps d’embarquer Camille, Loïck, Marie, Alexis et leurs bagages. Sans trop de surprise, tout rentre nickel ; pour les valises, heureusement, puisqu’il faudrait quand même y aller pour remplir les 1 121 litres du coffre en partant trois jours. Mais nous aussi, on est bien : l’espace à bord est largement suffisant pour cinq adultes, à l’avant comme à l’arrière. Mon seul petit regret pour une voiture de cette tempe, c’est de ne pas avoir trois sièges indépendants, ne permettant pas d’avoir trois fixations Isofix à l’arrière -mais je chipote. Ce qui va suivre est bien connu des Parisiens : partir un vendredi soir de départ en vacances en Normandie, c’est le chaos assuré au moins jusqu’au péage de Mantes la Jolie. Ce qui fut effectivement le cas, et ça ne m’a pas préoccupé un seul instant.

Je rejoins ici ce que racontait Maurice lors de son premier essai : mis à part la position de conduite à 3 mètres au-dessus du sol (un peu bizarre au début, surtout lorsqu’on était en Toyota GR86 la veille), on a vraiment l’impression d’être à bord d’une voiture particulière et non d’un utilitaire. Et je vais parler ici des aides à la conduite : j’avais tout l’attirail possible et imaginable (régulateur adaptatif, maintien en voie, dépassement automatique et tout et tout) et j’ai vraiment été bluffé par la finesse de mise au point de toutes ces technologies. Et puis même, en termes de confort, d’isolation, de feeling de direction, de tenue de caisse, j’ai absolument rien à dire. L’autre avantage d’une A13 chargée à mort, c’est que la consommation reste très maîtrisée : après 177 km, l’ordinateur de bord m’affichait une conso moyenne de 20.8 kWh/100 km ! Assez bluffant compte tenu des 2.5 T de l’engin et de son aérodynamisme de patate. En ne prenant pas l’autoroute, je suis même arrivé à descendre à 17.5 kWh/100 km sur 33 km. Remarquable.

Bref, tout ça pour dire que nous sommes arrivés frais comme des gardons, prêts à profiter du week-end -ce dont nous ne nous sommes pas privés de faire. L’impossibilité de brancher l’ID.Buzz sur place n’a posé aucun problème : nous en fûmes quittes pour une petite recharge au retour. Le planificateur du GPS nous indiquait un arrêt nécessaire de quelques minutes seulement mais, le temps de faire un petit pipi et de s’étirer, la pause a duré 18 minutes, de quoi récupérer 33 kWh -soit une moyenne de 110 kW reçus pendant la recharge, un résultat OK compte tenu des 150 kW max fournis par la borne et des 170 kW théoriques encaissables par la nouvelle batterie de 77 kWh.

De fait, j’ai rencontré un seul problème lors de ce premier week-end…et c’était chez moi. Comme dit plus haut, l’ID.Buzz mesure 1.93 m, et mon parking est limité à 1.95 m. Je vous avoue que l’incertitude l’a emporté, bien aidée par ma réticence à rendre une voiture avec le toit bousillé : il a dormi branché sur une borne en voirie (comptez 7h30 pour une charge complète en 11 kW). Et même s’il s’avère au final qu’il rentrait parfaitement bien, je trouve dommage que Volkswagen n’ait pas contenu la hauteur générale sous les 1.90 m, obligeant ses propriétaires à devoir renoncer à pas mal de parkings souterrains -d’autant plus dommage que PSA y est arrivé avec ses Spacetourer, Traveller & co. Bref, ne nous éloignons pas du sujet : tout le monde a kiffé l’ID.Buzz, moi y compris, et on a passé un super week-end. Passons au niveau supérieur.

Partir en vacances en ID.Buzz, niveau difficile : le festival en Belgique

Ah, le festival en Belgique. Si vous êtes un habitué du site, vous vous souvenez que j’étais allé au Dour Festival (puisqu’il s’agit du Dour Festival) en Puma Flexifuel l’année dernière. Seulement là, on a vu les choses en grand. Nous étions 9 ? Nous serons 21. Et ça, ça implique d’embarquer pas mal de choses. Avant le départ, je me suis assuré d’enlever le faux plancher qui, s’il permet un plancher plat une fois la banquette rabattue, fait perdre pas mal d’espace -et on en a besoin, d’espace. Des tentes, des tonnelles, des tables, des sacs de fringue et, surtout, de quoi se nourrir. ET l’ID.Buzz a répondu présent : même en dévalisant l’Auchan de Cambrai en prenant de quoi sustenter 16 personnes pendant 5 jours, tout est rentré dans le coffre. En le remplissant jusqu’au plafond, certes, mais quand même.

J’avais un peu peur des performances du van (qui devait probablement titiller le PTAC fixé à 3 T) mais, étonnamment, il est resté tout à fait conduisible. Accélérations, freinages, tenue de route : rien à signaler ! En ce qui est de la recharge, j’avais opté pour une stratégie à deux arrêts, en allant brancher l’ID.Buzz au superchargeur Tesla de Valenciennes à l’aller comme au retour. C’est ce qui s’est passé à l’aller, où j’ai regagné 38 kWh en 23 minutes, mais on a eu la bonne surprise de découvrir qu’il y avait de quoi se recharger sur le parking du festival ! Alors certes, ce n’étaient que des prises 220V, mais comme on restait 5 jours, ça convenait parfaitement -et en plus c’était gratuit. On a donc branché l’auto et on est parti s’amuser, tout en gardant un œil sur le chargement de temps en temps via l’application VW sur mon téléphone. On a retrouvé l’ID.Buzz chargé à bloc le lundi matin et le retour s’est effectué avec une seule charge, tranquille pénard.

Car oui, l’aller comme le retour se sont parfaitement bien déroulés. Pour mes passagers, le confort à bord, l’impressionnante sono (j’insiste !) et les 5 milliards de prises USB-C disséminés partout dans l’habitacle les ont convaincus ; de mon côté, j’ai retrouvé le plaisir de conduire que j’avais découvert en partant en Normandie -l’insupportable slalom inter-camions sur l’A1 en est presque devenu plaisant, c’est dire. Niveau conso, à 130 km/h, on n’est bien évidemment pas sur les mêmes chiffres qu’auparavant, et l’ordinateur de bord s’est stabilisé aux alentours des 27 kWh/100 km. C’est beaucoup, oui, mais le profil de l’ID.Buzz est assez peu compatible avec des records d’efficience. Ce sera le taf de l’ID.7 ! Bref, concentrons-nous sur le principal : le festival s’est super bien passé, et le VW n’y est sûrement pas pour rien.

Conclusion ?

J’ai eu du mal à le rendre, cet ID.Buzz. D’une part parce que, franchement, est-ce qu’il existe une voiture aussi cool sur le marché, d’autre part car, une fois mis de côté tout l’affect et l’émotionnel, il reste la voiture toute nue, et force est de constater que cette caisse est intrinsèquement réussie. Elle est confortable, spacieuse, agréable à conduire, technologiquement à jour, bref, elle coche toutes les cases. Reste qu’il faut pouvoir se l’offrir : si l’ID.Buzz commence à 59 450 € “seulement” -200 € de moins qu’un ID.5 de même puissance & capacité !- avec 6 prises USB-C, les sièges avant chauffants, la nav ou la clim bizone de série, le recours aux options est assez indispensable…et coûteux, ne serait-ce que pour la peinture bicolore à 2 810 € ou la caméra de recul coincée dans un pack à 1 420 €. Avec toutes ses options, mon modèle d’essai culminait même à 74 230 € !

Après 12 jours et 1000 km passés en sa compagnie, force est de constater que j’ai d’incroyables souvenirs à bord de l’ID.Buzz. Est-il capable de partir en vacances ? Oui, peu importe ce que ce terme implique. Famille, amis, sacs, tentes, sangria, Kinder Tronky, ratatouille, batteries externes, tout rentre, avec la certitude qu’on en sortira avec le sourire. C’est pas chouette, ça ?

Merci à Clément, Geoffrey, Loïck, Maxime, Camille, Alexis, Marie I, Marie II, Alice, Pierre-Alexandre, Corentin, Isaac, Guillaume, Juliette, Martin, Nicolas, Pauline, Simon I, Simon II, Fabien, Thomas, Thomas, Céline, Héléna, Roxane I, Roxane II, Claire, Nicolas, Cédric, Estelle, Solenne, Gauthier et toutes celles et ceux que j’ai oublié d’avoir participé de près ou de loin à la création de ces souvenirs, j’vous aime <3

Crédits photos (via appareil photo jetable & téléphone) : Jean-Baptiste Passieux

Je suis sur Twitter : @JBPssx

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