Après les compactes avec l’ID.3, les SUV avec l’ID.4 & sa déclinaison coupé ID.5 et les vans avec l’ID. Buzz, Volkswagen décline sa gamme électrique et s’attaque au créneau des berlines avec l’ID.7. On était à sa présentation officielle et on vous raconte tout !
Le rendez-vous était fixé dans le onzième arrondissement parisien, à l’Atelier des Lumières, alors que d’autres présentations avaient simultanément lieu en Chine, Allemagne, Suède et aux USA. Là, une ID.7 sous bâche nous attendait, et la première sensation fuse : elle est grande ! Petit show lumineux, discours des officiels de la marque et le voile est tiré : bienvenue à l’ID.7, ici dans une livrée immaculée.
Confirmation : elle est grande. 4.96 m de long, pour être précis ; de quoi concurrencer la Mercedes-Benz EQE (4.95 m), la Tesla Model S (5.02 m) et, pourquoi pas, la Hyundai Ioniq 6 (4.85 m). Voiture électrique aidant, l’empattement est gigantesque et le museau assez court, rendant le profil assez inhabituel. Un toit contrasté est disponible, un fin jonc chromé s’occupant de la délimitation avec le vitrage -moyen, également, de lier le style de cette grande berline avec les SUV ID. Ah, et détail qui tue : le logo VW des jantes est distinct de ces dernières, ce qui fait qu’ils devraient être systématiquement droits, même lorsque l’ID.7 sera en mouvement. Une Rolls-Royce du peuple !
La face avant, donc, profite d’être montée sur une voiture électrique pour s’affiner : le porte-à-faux est court, les optiques effilées, les ouvertures restreintes au strict minimum (et rompt enfin avec l’espèce de sourire un peu niais des autres ID). Un jonc lumineux s’occupe de relier les phares et rendre l’ID.7 plus visible de nuit.
A l’arrière, c’est bien plus abrupt. Comme l’ID.4 et l’ID.5, un bandeau lumineux traverse le hayon -car oui, l’ID.4 a un hayon-, ici joliment travaillé avec plusieurs “couches” à ses extrémités. Ce hayon s’ouvre sur un gros coffre de 532 litres, facilement remplissable avec ses côtés bien droits. Un espace supplémentaire se cache sous le plancher, même s’il sera un peu grignoté par le subwoofer de la sono harman/kardon de 700 W. Côté fonctionnalités, la banquette se rabat en 2/3 – 1/3 avec des tirettes dans le coffre, tandis qu’une trappe à skis répond également présent. A noter qu’une boule d’attelage est disponible, même si la charge max de remorquage n’a pas été communiquée.
Avançons dans l’habitacle et passons à la banquette arrière. Là, on sent bien que le marché chinois a été pris en compte dans le développement de l’ID.7 : l’espace est absolument gigantesque, que ce soit aux jambes ou à la tête. Je n’ai pas de chiffres à vous communiquer, mais on y est vraiment bien, d’autant plus que quelques attentions (prises USB, clim trizone, contre-portes soignés) viennent parfaire l’expérience. Les passagers arrière pourront en outre profiter d’un gigantesque toit vitré pouvant s’opacifier d’un geste de la main.
Et à l’avant ? Le plus important concerne bien évidemment la planche de bord qui a fait l’objet, d’après Volkswagen, d’une attention toute particulière -il faut dire que les autres modèles ID ne brillaient pas forcément par le design ou la qualité des leurs. Là, le sentiment qui domine est qu’on se sent à bord d’une “vraie” voiture, avec une planche de bord massive et enveloppante, sur laquelle trône un écran de 15″, plus grand que jamais -un écran qui dispose d’un nouveau hard, promettant une expérience client plus fluide.
En face du conducteur, un volant repris des autres ID, recevant donc les fameuses touches haptiques ; des touches qui ne m’ont jamais causé le moindre problème mais qui provoque l’ire de pas mal de mes confrères & consœurs, obligeant VW à remettre des boutons physiques sur la prochaine génération de modèles. A l’inverse de l’écran central, celui derrière le volant passe à la taille XXS, mais se voit doublé d’une vision tête-haute de série. Ok, mais à voir avec des lunettes de soleil polarisantes, qui rendent généralement la projection sur le pare-brise invisible…
Passons aux entrailles techniques. L’ID.7 repose, comme l’ensemble de la gamme ID, sur la plateforme MEB, mais propose d’intéressantes nouveautés. La première d’entre elles : un nouveau moteur, développé en interne, de 210 kW (286 ch), annonçant des consommations en baisse par rapport aux précédents. Cette consommation en baisse, couplée à un aérodynamisme soigné (le Cx peut descendre jusqu’à 0.23 -excellent, mais un chouille supérieur au 0.22 de la Mercedes-Benz EQE) et a un nouveau pack de batterie de 82 kWh permet à Volkswagen s’annoncer un chiffre clef : une autonomie WLTP de 700 km. Une batterie rechargeable en DC jusqu’à 200 kW, promettant une recharge de 10 à 80 % promise en 25 minutes. Précisons tout de même que le pack de série sera le “classique” de 77 kWh déjà disponible, qui proposera une autonomie tout de même intéressante de 615 km -à comparer aux 524 km max d’un ID.4 doté de la même batterie !
Que vous dire de plus ? L’ID.7, produite en Allemagne, arrivera à l’automne chez nous à des tarifs encore inconnus, même si quelques estimations parlent d’une entrée de gamme aux alentours des 58 000 €. Qu’est-ce que j’en pense ? Concernant l’extérieur, l’ID.7 rend mieux en vrai, où les flancs, certes massifs, rendent moins lourds. Je trouve simplement la garde au sol un chouille trop haute. Autrement, on est vraiment bien à bord, et son grand coffre attirera forcément les flottes désirant renouveler leur parc de Passat -qui, de toute manière, n’existera bientôt plus qu’en break. On espère pouvoir vous en reparler pour les essais officiels !
Et pour clôturer, quelques photos officielles sous un éclairage bien plus naturel :