Qu’ils soient escamotables ( japonaises des années 80), sérieux et tendus ( XM, Calibra), globuleux ( Micra), jovials ( Twingo1- Multipla) ou en cacahuètes (1ères Smart et Mercedes ClasseC), les phares automobiles outrepassent leur simple fonction de voir et être vu pour devenir un élément fort et incontournable de l’automotive design.
Il est à parier qu’au prochain Mondial de Paris tous les constructeurs nous en mettront plein les feux !
Grâce aux spectaculaires avancées technologiques en matière d’éclairage ces dernières décennies ( LED, xénon ) les designers repoussent les limites de formes et de couleurs. Plus aucun concept, plus aucun nouveau produit ni simple restylage qui n’ait recours au design lumineux pour marquer les esprits, identifier un modèle voire une marque ( l’éclairage diurne Audi par LED) ou redonner un coup de jeune à un design passé ou raté ( dernier exemple, Laguna3 dans sa phase 2 se dote de nouvelles paupières pour changer de “regard” à moindre cout, la forme des optiques restant inchangée).
Les catadioptres aussi bénéficient de l’intérêt grandissant des designers pour le langage lumineux des autos. Les simples bandes réfléchissantes, rectangulaires ou rondes, s’émancipent et épousent le design aggressif ou sportif d’un spoiler arrière, se muent en véritables pièces d’orfèvrerie au milieu de feux cristallins, sont fins, tortueux, ramassés ou ondulants mais oublient leur simple mission fonctionnelle et font partie intégrante de l’émotion que suscite une belle carrosserie . De nuit, ils permettent de prolonger cette émotion avec la découverte de nouveaux détails stylistiques. Les plus passionnés d’entre nous savent sûrement reconnaitre l’identité d’un modèle à la seule vue nocturne de ses dispositifs rétro-réfléchissants.
Aujourd’hui l’audace est partout, même jusqu’au simple rappel de clignotant qui s’invite gracieusement à la base ou sur la coque des rétroviseurs. Le souci du détail va jusqu’à personnaliser par modèle la forme des ampoules voire y intégrer le logo du constructeur( Volkswagen). Le traitement stylistique de l’intérieur d’un phare compte désormais autant que son dessin extérieur depuis que la glace de protection des phares est devenue claire et transparente dévoilant ainsi un terrain vierge longtemps inexploité graphiquement.