Voici trois informations et rumeurs qui concernent le constructeur français mais aussi et surtout plusieurs projets d’avenir pour la firme automobile de Billancourt.
Nous aborderons déjà la cas du haut de gamme au sein de Renault qui doit (ou devait) refaire surface au travers d’un modèle spécifique et de déclinaisons très luxueuses de certains modèles existants.
On se rappelle tous qu’il y a un peu plus d’une année, Renault annonçait le retour d’Alpine et la mise en avant de la griffe Initiale Paris au travers d’une voiture haut de gamme et de modèles inférieurs à la belle finition. Renault parlait aussi d’une gamme de 4 autos pour bien attaquer le marché du haut de gamme (remplaçante Vel Satis, remplaçant Espace, remplaçante Latitude, remplaçante Laguna).
Carlos Tavarès avait même avant des pistes sérieuses et officielles en parlant d’un futur haut de gamme français développé sur la plateforme de la Mercedes Benz Classe E qui devait être lancé en fin d’année 2015. Eh bien il va falloir oublier ce projet car on a appris via La Tribune que cette voiture Haut de gamme est abandonnée. Les raisons invoquées sont simples et a priori “sincère” puisque chez Renault on met en avant des raisons officielles d’ordre financier. L’affaire concerne aussi bien la R&D du projet mais aussi les composants utilisés par le groupe Daimler AG qui sont plus onéreux que ceux utilisés par Renault. Le prix élevé des pièces et composants aurait eu un impact non négligeable sur le prix de vente et chez Renault on assure qu’on aurait du mal à justifier des tarifs de ventes proches de ceux du partenaire allemand. Chez Renault, on explique qu’il aurait fallu vendre la voiture moins cher et donc l’affaire n’aurait pas été rentable économiquement pour Renault.
Il ne reste donc plus que 3 des 4 véhicules prévus par Renault et l’abandon de cette grande Renault signe la fin de l’espoir du retour de la propulsion chez les constructeur. Certains enfin mettent en avant un “pseudo” manque de légitimité de Renault dans le haut de gamme en Europe ce qui est à moité vrai notamment quand on regarde l’histoire de Renault.
Profitant du salon de Genève et de la présentation de la nouvelle Clio RS 200 EDC, RST (Renault Sport Technologies) par la voix de son patron Patrice Ratti a donné quelques éléments au sujet du futur de de Renault Sport et de ses modèles. On a ainsi appris que la Megane RS de prochaine génération abandonnera surement la boite de vitesse mécanique à 6 vitesses au profit de la boite de vitesse à double embrayage EDC6. Le patron de Renault Sport d’ajouter qu’à l’avenir avec la Megane RS il faudra beaucoup de puissance et de couple, aussi pour y parvenir Renault utilisera des blocs suralimentés dérivés de moteurs 1.8 L ou 2.0 L produits par l’Alliance et ses partenaires.
Et de poursuivre en expliquant que dans les prochaines années, la gamme Renault Sport pourrait bien compter 5 modèles à l’esprit sportif et dynamique. On pourrait avoir les modèles habituels (Twingo, Clio, Megane) mais aussi des nouveauté comme un Captur RS (le Juke Nismo donne des idées… et pour pas trop cher ! ). Il se murmure qu’une berline pourrait à l’avenir porter la griffe RS. Renault veut aussi élargir sa clientèle RS notamment à l’exportation qui représente actuellement un tiers des ventes de Renault Sport, essentiellement au Royaume Uni, en Australie, au Japon et en Allemagne. A suivre.
Vers une Zoé à l’esprit dynamique ? C’est un peu le sens des propos tenus par Aurélien Subsol, un des responsables Produit de Renault, lors des essais presse de la Zoé. Selon le responsable produit de Renault, le constructeur travaille depuis quelques temps à la possibilité de produire une version plus dynamique de la nouvelle Zoe ZE. Mais en raison des capacités des batteries actuelles, il ne faudra pas chercher les chevaux (ou alors sans autonomie) et il faut plus surement regarder vers la gestion de l’électricité envoyée au moteur et il semble que le gros du travail porte sur une nouvelle programmation du software. En jouant sur la gestion du bloc électrique, en équipant la Zoé d’un châssis plus dynamique (suspensions surbaissées et affermies, pneus sport, nouvelles jantes alu) et en lui donnant un look sportif, la petite auto électrique pourrait être dans la même veine que la nouvelle Clio GT 120 EDC… mais avec les perfs d’une citadine électrique de 80 ch ! On espère tous les fameux sièges Recaro sur cette version façon GT. Rien est actuellement décidé au sujet de ce projet car Renault attend de voir quel sera l’accueil du public pour cette nouvelle ZE dans les prochaines semaines. Reste qu’au “service Produit” de Renault, on voit d’un bon oeil cette possible nouvelle offre qui aidera la Zoé (toujours sans cable spécifique pour se recharger sur une prise de courant !) à s’installer dans le paysage automobile européen.
Toujours au sujet de Zoé, sachez qu’au cumul des immatriculations depuis le début de l’année 2013, la voiture électrique de Renault caracole en tête des ventes de VE en France avec 510 immatriculations devant la Leaf (123 ex), la Bluecar (108 ex) et la Smart (70 ex). Reste qu’il faut modérer ces chiffres puisque pour la quasi totalité des immatriculations de Zoé, il s’agit de VD (Voiture de Démonstration) des concessionnaires, des agents et de Leclerc Pont l’Abbé.
Via Renault, AAA, LaTribune, Caradisiac, Autocar.
Crédit illustration : Marsu Pilami.