Si l’on se fie à l’annonce faite par le gouvernement suédois, il semblerait qu’un ou deux des principaux actionnaires de Koenigsegg Group envisageraient de se retirer de l’affaire pour des raisons assez obscures pour l’instant et que le gouvernement de Suède cherche à éclaircir. Joran Hagglund, secrétaire d’état auprès du ministre de l’industrie dit que les autorités suédoises sont entrain de faire les vérifications nécessaires pour confirmer ou non la véracité de l’affaire. Néanmoins, le très sérieux journal Goteborgs Posten dans son édition de vendredi affirme que certains gros investisseurs vont très certainement retirer leurs “billes ” du marché. Il se murmure qu’il s’agirait de Mark Bishop qui détient 22.2% du de Koenigsegg et de Guy Lofalk autre gros actionnaire de la marque de voiture et du groupe.
Néanmoins, en bon politique sachant bien manier la langue de bois, le secrétaire d’état à l’industrie de continuer “Pour l’instant, il n’y a rien, pour autant que nous le sachions, susceptible de venir compliquer voire d’empêcher l’accord conclu entre Koenigsegg et GM” En gros, le gouvernement suédois n’a rien vu venir et part à la pêche aux infos pour en savoir un peu plus et surtout quelle posture prendre si cela ce confirmait. Reste que le début de restructuration de Saab doit débuter le 19 août prochain et l’accord définitif avec GM doit être signé avant le 30 septembre prochain si l’on se réfère aux dires entendus au printemps lors de la signature du préaccord. Par ailleurs, le gouvernement suédois dit qu’il n’a pas assez d’éléments factuels pour juger de l’état de la trésorerie des investisseurs et de leur solvabilité ou…crédibilité financière.
Ne perdons tout de même pas de vue que, dans cette affaire, le principal créancier de Saab qu’est l’état suédois, n’a pas signé l’accord initial ( et il est le seul ) entre les parties interessées par la vente et la restructuration de Saab. Y aurait il un double jeu de la part du gouvernement, pas certain, mais envisageable !
Pas une bonne situation pour Saab qui présente actuellement un produit qui semble séduire, qui fait preuve de bonne volonté et de dynamisme pour le futur mais qui risque de se retrouver dans le mur si rien ne va dans le bon sens, c’est à dire celui initialement convenu entre les parties. Une affaire économico-politico-financière à suivre rapidement ! Et si, au final, il n’aurait pas été meilleur de vendre Saab à un constructeur chinois …
ps : Et si le secrétaire d’état avait bien fait son boulot ou eu de bons assistants, il aurait lu le WSJ où tout ou presque est expliqué…..
Via Reuters, WSJ, AutoActu.