On ne peut pas dire que l’automne porte chance aux voitures électriques et aux véhicules hybrides, loin s’en faut même !
Ainsi selon les dernières données de l’Avere France, les ventes de véhicules électriques et hybrides se sont ralenties assez sensiblement au mois novembre. Selon l’étude et la compilation des immatriculations, on note une baisse de 34.4% des immatriculations de voitures électriques, de 11.6% de véhicules utilitaires légers électriques et plus étonnant de 20.7% de véhicules hybrides. Selon quelques analystes cela pourrait être lié à la baisse du montant du Bonus écolo sur les hybrides et les VE. Il est un peu tôt pour confirmer les causes de cette tendance qui s’installe mais la diminution de la valeur du bonus pourrait être l’une d’elles !
En revanche, sur les onze mois premiers mois, 12.867 VP et VUL électriques ont été immatriculés en France, ce qui représente une hausse de 45.5% ce qui est loin d’être négligeable même si les volumes commercialisés restent très faibles. La marche en avant est encore plus pour les véhicules hybrides dont les ventes ont littéralement bondi de 65.6% pour atteindre 41.430 unités sur 11 mois.
Pour revenir au mois de novembre, sachez que Renault a immatriculé seulement 288 Zoé (son second plus mauvais score de l’année), Nissan 116 Leaf mais le constructeur japonais est talonné par Smart qui a mis en circulation 100 Fortwo Electric. Après 10 i3 immatriculées en octobre, BMW a mis sur la route 49 exemplaires de sa citadine électrique. Suivent Volkswagen avec 24 e-UP!, MIA avec 23 autos (pas terrible quand même…), 2 Tesla Model S auraient aussi été immatriculées en France (nous sommes bien loin des chiffres venus d’Allemagne où la Tesla est devant la Zoé en terme d’immatriculation).
Pour ne rien arranger, surtout pour les VE, l’ADEME a dévoilé il y a quelques jours une étude qui met en avant à et dans plusieurs chapitres, les bonnes performances des véhicules à moteur diesel. Bien sur les écologistes ou les pro VE disent que cette étude est à reprendre notamment dans le cadre de l’impact sur l’environnement. Ces partisans des voitures sur batteries mettent en avant qu’on aurait du, pour l’étude de l’ADEME, prendre en compte la qualité de l’air dans les villes, les changements de comportement au volant, le kilométrage annuel moyen actualisé ou les solutions de mobilité alternatives auxquels les utilisateurs de VE ont recours pour des déplacements longs… Ce dernier thème restant d’ailleurs soumis à de forts aléas car on ne perdra pas de vue que bon nombre d’utilisateurs de voitures électriques possèdent un véhicule thermique (assez souvent plus ancien et donc plus polluant que ceux des autres automobilistes) et dans la cas du fameux covoiturage, il y a fort à dire notamment quand on connait les conditions de voyage de certains (NDLA : je pense à la Clio dTi de 1999 avec 5 personnes à bord, le plein de bagages et pas ou peu d’autoroute durant le trajet. Quand à la location, c’est une option hors de prix qui vient s’ajouter au coût du VE et qui ne va pas dans le sens d’une adéquation entre budget et moyen de déplacement.
Aussi il ne faut pas oublier que ce dossier prend en compte les dernières évolutions des autos à motorisation diesel et aussi le fait que sans les substantielles subventions (en parties payées par les autres automobilistes qui roulent dans des autos à moteur thermique), les véhicules électriques seraient quasi inabordables et par conséquent quasi inexistants sur le marché automobile. Pour retrouver l’intégralité de l’étude de l’ADEME, c’est par là.
http://www2.ademe.fr/servlet/KBaseShow?sort=-1&cid=96&m=3&catid=13669
Un long débat et un sujet devenu presqu’inépuisable lors de nos discussions entre amateurs d’automobile !
Via Avere, CCFA, Ademe.