Essai Volkswagen T-Roc Cabriolet TSI 150 : une envie d’évasion

Sans aller dans des budgets extravagants il est aujourd’hui malheureusement compliqué de trouver un cabriolet en concession. Après la disparition de la mignonne Coccinelle il y a quelques années, Volkswagen revient enfin sur le marché avec le T-Roc Cabriolet. Essai !

Un style passe-partout

Reprenant presque entièrement le design du T-Roc que l’on connaît, notre décapotable ne chamboule pas les codes. La face avant est alors identique à la variante 5 portes et c’est en se dirigeant vers l’arrière qu’on notera quelques différences. Son empâtement est tout d’abord allongé de 4 cm en s’établissant à 2m63, pour une longueur totale de 4m27, et il perd naturellement deux portes. Avec un pare-brise légèrement plus incliné, il perd également 5 cm en hauteur (1m52) et le hayon disparaît pour faire place à une malle classique. Pour parfaire le tout, les coupé-cabriolets étant passé de mode, une capote en toile vient s’y greffer. L’exemplaire ici présent se pare d’une finition R-Line qui opte pour des pare-chocs plus sportifs et un becquet plus imposant. Dommage que sa livrée Blanc Pur ne lui rende pas suffisamment hommage, mais de jolis coloris sont disponibles à la commande, comme le Bleu Ravenna ou le Rouge Roi. Enfin, les grosses jantes 19” San Marino en option lui une donne une belle allure.

Pas de folie à l’intérieur

Inutile de présenter l’habitacle avec un paragraphe interminable tant il reprend les codes habituels d’une Volkswagen. Si certains aiment cette rigueur, ça manque de folie selon moi, surtout pour une telle auto. C’est bien fini, c’est ergonomique, on y retrouve le Digital Cockpit et l’écran tactile de 8 pouces qui va bien, mais de l’originalité et une petite touche de couleur n’aurait pas été de trop au milieu de tout ce plastique dur (possible sans supplément). En revanche vous noterez le soin apporté aux assises, assez originales cette fois-ci, et surtout très confortables.

Pour l’habitabilité, c’est plutôt pas mal. Si le conducteur et son passager avant sont très bien lotis, c’est un peu moins le cas à l’arrière sans pour autant être catastrophique. Avec l’installation de la capote, il n’y a évidemment plus que deux places. Bien que le dossier soit un peu trop vertical, deux adultes pourront aisément s’installer pour effectuer quelques dizaines de km ; tant qu’ils ne dépassent pas le mètre 80. Enfin, son coffre plus petit qu’une citadine (280 litres) et à l’accès étroit ne vous permettra pas d’embarquer de gros bagages, mais il reste exceptionnel pour la catégorie.

Un certain sens du plaisir

Si je n’ai pas cherché à vous barber avec les présentations, c’est que l’important ici, c’est bien évidemment ce qu’on recherche en premier lieu : du plaisir au volant. Et ce qui me plaît dans ce type de voiture, c’est le plaisir qu’on peut prendre sans risquer son permis à chaque sortie. En effet, avec un « petit » moteur de 150 ch, les accélérations ne sont pas transcendantes (9,6s au 0 à 100 km/h) et pourtant l’amusement est rendez-vous. Si vous n’êtes pas extrêmement frileux ou n’avez pas peur du jugement, vous pourrez même décapoter toute l’année, par presque tout temps et bénéficier de moments de liberté bien agréables. Il suffit d’un petit coucher de soleil, un soir d’automne, pour avoir envie de sortir quelques dizaines de minutes et rouler cheveux au vent. Quoique, pas si au vent que ça. En effet, avec un pare-brise idéalement dessiné et l’absence totale de remous notamment, grâce au filet qui s’installe facilement au-dessus des deux sièges arrière, on reste à l’abri. Une fois enfermé, on a même le droit à une bonne insonorisation grâce à la triple épaisseur de la capote, sur autoroute également, de quoi faciliter les longs trajets.

Techniquement, le constructeur a pioché, vous vous en doutez, dans la banque d’organes du groupe. On retrouve donc l’habituel 1.5 TSI EVO, développant ici 150 chevaux comme je le disais plus haut et associé à la bonne vieille DSG à 7 rapports. Cette dernière, offre tout ce qu’on peut demander à une boîte automatique de nos jours. À la fois douce en conduite de tous les jours, en plaçant le bon rapport au bon moment, sans flou ni à-coup, on apprécie de se laisser porter. En mode Sport, elle se veut tout de suite plus joueuse pour grimper dans les tours, et laisser le moteur s’exprimer au mieux. Ce mode vient également raffermir les suspensions pilotées DCC (995 €) pour juguler un roulis déjà bien contenu. Fermeté vite oubliée quand, à l’inverse, il s’agit de rouler plus tranquillement. Que ce soit en ville ou hors agglomération, le système permet de gommer convenablement les irrégularités de la route et retransforme ce T-Roc en voiture typée confort.

Avec un embonpoint d’environ 200 kg, cette découvrable ne sera pas la petite sportive fun de l’année. Pourtant son agilité reste de mise et on bénéficie d’un grip très flatteur en courbe. Avec un beau ressenti dans la direction, on prend plaisir à enchaîner à bon rythme les virages et la sensation de plein air décuple notre émotion au volant. Si la puissance a parfois un peu de mal à passer, notamment quand c’est gras, une fois lancé, ce petit jouet se montre volontaire et on n’en demande vraiment pas plus.

Avant de conclure, un petit mot sur cette catégorie sans grande réussite commerciale à ce jour. Pour beaucoup, et j’en fais plus ou moins partie, l’ineptie est d’enlever le toit sur un SUV comme le T-Roc. Pourtant, l’avantage d’être sur une base de SUV, c’est qu’il fera preuve de plus de polyvalence. Avec sa garde au sol légèrement surélevée, 2 cm de plus qu’une Golf, il pourra aller s’aventurer un peu plus hors des sentiers battus pour pousser l’évasion encore plus loin, ou même se jouer des nouveaux pièges urbains sans frotter de partout. Ça peut être un argument pour franchir le pas…

Pas à portée de toutes les bourses.

48 100 € pour le modèle sous vos yeux, ce n’est quand même pas donné. Le T-Roc Cabriolet TSI 150 s’échange à partir de 38 600 € ou 42 900 € avec notre finition R-Line. Côté option, on y ajoutera par exemple les jantes 19” à 1380 €, le pack cuir à 2340 € ou le sympathique système audio Beats à 620 €. Sinon, pour faire baisser la facture il y a bien le petit 1.0 essence de 115 ch BVM6 disponible au catalogue, mais j’ai bien peur que cela soit un peu juste en performances. Ce dernier vous en coûtera 34 400 €, hors option.

Grâce à une désactivation partielle des cylindres, la consommation ne s’envole pas trop au quotidien. Comptez 7,5 litres aux 100 km en moyenne. Mais attention, dès qu’il s’agira de s’amuser un peu plus, notre T-Roc Cabriolet frôlera les 10 l/100 km. Avec une homologation à 160 g/km de C0², le malus sera de 1504 € en 2021 (+521 €).  

L’heure du bilan

S’il n’y a finalement pas grand-chose à dire sur cette auto : style extérieur et intérieur classique, rigueur de conduite et performances ordinaires ; c’est surtout le plaisir d’enlever le haut en à peine 10 secondes que l’on retient. Si l’envie d’évasion prend le dessus sur votre côté pragmatique, alors le Volkswagen T-Roc Cabriolet prend tout son sens.

Crédit photos : Thomas D. (Fast Auto)

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