Le propriétaire de Tesla vit déjà dans le futur. Tous les 500 km, il fait un plein rapide à un Supercharger, en sirotant un espresso tout en lisant un journal économique sur son iPad avant de repartir fissa vers d’autres aventures modernes. C’est beau. Mais dans la vraie vie, c’est vraiment comme ça ?
Si l’on en croit la com’ Tesla, faire le plein de gasoil, aller dans une station essence, c’est so Germinal ! Déjà, c’est rarement un moment de plaisir (à moins de terminer une thèse en sociologie) et en plus, ça ne fait pas gagner de temps : chronométrez-vous lors de vos arrêts sur la transhumance des vacances : la pause essence / pipi / café / clope / enfants / chien, c’est au moins 25 minutes alors que vous avez l’impression d’avoir couru un GP ! Du coup, le Supercharger, qui remet 80 % de jus en 30 minutes, ça tient bien la comparaison.
Choisissez votre camp, entrez dans le futur. Roulez en Tesla.
Séquence exploration
Tout imprégné de cette communication positive et futuristique, je m’élançais dans mon nouvel essai du jour au volant d’une Tesla Model X 100D. La plaquette de publicité vante la norme NDEC : 565 kilomètres d’autonomie, génial !
Ayant de la barbe et des cheveux blancs, je ne suis pas enclin à les croire sur parole, mais néanmoins, même en prenant 10 ou 15 % de marge, je me dis que pour aller déjeuner chez ma sœur et lui présenter mes vœux en ce début d’année (on a des principes, dans la famille), ça va le faire. Bien, même. Elle qui roule en TDI by VAG, elle va même prendre un bon coup de hasbeenitude dans sa face. Elle va lui rester sur l’estomac, la dinde dominicale !
L’équation est simple. De ma résidence parisienne à chez elle : 260 km, essentiellement par petites routes (moins énergivores ? C’est ce que je pensais !). Ensuite, on recharge quelques heures sur une prise domestique. Puis après le café, il y a largement de quoi aller au Supercharger le plus proche (545 – 260 + quelques heures de recharge = largement, vraiment largement de quoi aller au prochain Supercharger distant de 100 km), puis de quoi rentrer rapidement sur Paris.
Hélas, ça ne s’est pas passé comme cela. Pas du tout, même.
Certains ont de la chance : leur famille vit dans les écosystèmes des Good People. Des oncles à Biarritz, des tantes à Deauville, des parents dans le 78, des cousins sur la Riviera. Bref : des endroits où il y a plus de superchargers que de titulaires du RSA. Et ça, ça change l’expérience que l’on peut avoir en Tesla. Pas de bol : ma famille à moi, c’est les Tuche. Note : je les aime bien quand même. Sauf qu’ils habitent dans un putain de No Man’s Land.
Et pourtant. J’avais fait mes calculs, sorti ma règle de trois et étalé mes cartes Michelin. Mais tout cela, hélas, me renvoyait vers le Triangle des Bermudes de la France profonde et de la recharge rapide : Charleville-Mézières.
Pierre Perret land…
Charleville, c’est beau. Il faut y aller, danser lors du festival du Cabaret Vert, se pâmer devant le talent des marionnettistes lors du Festival International de la Marionnette, admirer l’architecture de la place Ducale (une réplique de la Place des Vosges parisienne !). Et faire un pèlerinage au musée du fils prodigue, Arthur Rimbaud.
Sauf que le fils prodigue, il avait pas la reconnaissance du ventre. Après son début de carrière de poète élu, Rimbaud eût une fin de vie difficile : trafiquant d’armes souffrant de la gangrène, perdu dans le désert brûlant des hauts-plateaux éthiopiens, à deux doigts de l’amputation, il eut ces mots définitifs et publiés dans ses Lettres du Harar : « nul autre endroit n’est aussi terrible, à part bien entendu Charleville-Mézières ». Et pan !
Acte 2 : L’immense Pierre Perret, chanteur & troubadour bien connu, a, pour d’obscures raisons, couru le cacheton d’une carrière cinématographique. Dans le ô combien fameux film Les Patates (réalisé par Claude-Autant Lara, 1969), il joue le rôle d’un brave gars (Clovis Parizel) qui, durant la Seconde Guerre Mondiale (ah oui : les Ardennes étant aussi appelées « Porte de France », les pauvres se sont successivement tapés Guillaume II, Bismarck et la Guestapo – ce qui me fait dire que chronologiquement parlant, je serais eux, je me méfierais), bref, Pierrot / Clovis voit que son champ de patate fait l’objet de convoitises de soldats teutons. C’est que la géopolitique, il s’en tape un peu le Pierrot, mais attention, il va se transformer en justicier implacable si on lui vole ses patates.
Acte 3 : la gastronomie. Dans la culture ardennaise, on voue une vénération à la patate. La spécialité locale, c’est la cacasse à cul nu : prenez une cocotte en fonte (de préférence bien vieille et un peu crado), mettez dedans un fond de reste de lard (c’était pas l’opulence tous les jours dans cette région) puis quelques patates et laissez cuire six mois. A feux très doux. Et en fait, c’est pas mauvais à défaut d’être très joyeux.
Acte 4 : le climat. On a tous dansé sur ce rythme entraînant : « à Charleville-Mezières, y a pas beaucoup de soleil » (groupe Nacash Latino, 1985).
Contrairement aux apparences, cette (longue, j’en conviens) parenthèse culturelle ne nous éloigne pas de la Tesla. Elle nous en rapproche, même.
Elon vs Bob
Palo Alto, Californie. Bureau du boss, au 3500 Deer Creek Road. Elon Musk reçoit son directeur du développement du réseau des Supercharger. Il s’appelle Bob. On retranscrit leur conversation en VO, pour plus de vérité.
- Bob : « Sir, I’ve looked at our Superchargers map and I strongly believe we need to supply a new territory around Charleville-Mezières »
- Elon : « Where the hell is that ? »
- Bob « On the north east of France, between the Belgium and Soissons. You know, the vase de Soissons ? »
- Elon : « Ah yeah, I’ve seen many war movies about this place. It’s pretty scary. Do the Germans still take control there ? »
- Bob : « not for the last 70 years, Sir, but we never know. So, about the Supercharger ? »
- Elon : « but tell me, aren’t there a lot of unemployed people in that place. Jobless people drive Dacias and there is no need for a Supercharger »
- Bob : « actually, jobless people in Ardennes are more likely to drive BMW’s, Sir »
- Elon : « anyway, forget about it. You’re fired ».
Toujours est-il que j’ai fait mes petits calculs et que ça va le faire, ce voyage.
Whaou factor
Avant de partir pour cette aventure, batteries pleines (Supercharger d’Orgeval plus quelques heures de prises à la maison pour compenser le trajet), je m’en vais avec 430 kilomètres d’autonomie affichée. C’est moins que prévu, mais bon.
Avant cela, j’ai eu deux jours pour me familiariser avec l’auto. L’occasion de constater (j’avais fait un rapide tour dans une Tesla Model S 70 au tout début de l’arrivée de la marque en France), quand on a le temps de s’acclimater à l’auto, que Tesla a carrément dix ans d’avance sur tout le monde. Que ce soit en termes d’ergonomie, de réglages, d’interface, de façon de penser les détails, difficile de ne pas être en extase devant ce que propose la marque américaine. Un exemple : sur le tableau de bord, l’auto est modélisée et cela permet de visualiser les aides à la conduite ; cette même auto se retrouve sur l’écran central, dans la rubrique réglages, et Tesla pousse le détail jusqu’à représenter feux, freins et clignotants sur tous les modes d’affichage. Charmant, mais ça montre surtout que l’interface est pensée de manière complètement intégrée.
Rouler en Tesla Model X, c’est plein de minikifs : une fois à bord, il suffit de presser la pédale de frein pour que la porte du conducteur se ferme ; c’est génial d’écouter Spotify en roulant, de même qu’une radio de jazz newyorkais, la connectivité de l’auto est vraiment sympa, même si elle aurait pu faire mieux en proposant un point wifi pour les passagers. Au-delà des minikifs, il y a les megakifs : les portes Falcon, c’est quand même extraordinaire ! L’ado de Benoît M. qui est venu avec nous sur la séance photo n’a pas lâché un sourire extatique tout au long de la balade, tellement cette auto est hors du commun, tellement elle surclasse toutes les références. Je l’aurais emmené faire un tour dans un Podracer de Star Wars que ce n’aurait pas fait plus d’effet.
Rouler en Tesla, c’est évidemment ce silence, ce confort, ces reprises instantanées (le 100D est donné pour le 0 à 100 en 4,9 secondes, quand le P100D lui, l’expédie en 3,1 secondes, du haut de ses 612 chevaux et 109 (!) m/kg de couple). Évidemment, ça doit être quelque chose, ce P100D, mais dans le trafic, les ressources du 100D sont déjà tellement au-dessus des capacités de tout ce qui roule. L’accélération est tout bonnement stupéfiante, même si elle faiblit un peu en intensité au-dessus de 180 km/h (sur circuit bien entendu). L’espace m’a manqué pour aller taquiner les 250 km/h promis. Rouler en Tesla Model X, c’est aussi devoir composer avec un gabarit généreux et des jantes de 22 pouces (option à 5800 €) très exposées : attention dans les parkings !
En route !
430 kilomètres d’autonomie, donc. Comme je l’ai dit, c’est un peu moins que ce que j’espérais et l’équation vient de changer : c’est désormais 430 – 260 + quelques heures, ça reste supérieur aux 100 kilomètres qu’il me manque pour rejoindre un supercharger.
Du coup, étant d’une nature prudente, je préfère y aller cool, quitte à accélérer un peu la cadence en fin de parcours. Sur les portions de la nationale 2 limitées à 110 km/h, je me cale à un petit 105 compteur et j’accélère en douceur et en progressivité.
Tout se passe bien, à cette réserve près que l’exercice est un peu frustrant quand on dispose de 422 ch et 658 Nm de couple, non pas sous le capot, mais entre les trains roulants. Mais on compense avec le confort, avec la qualité de la sono, avec cet intérieur blanc dans lequel on se sent bien, le dessin, le maintien et le confort parfait des sièges. Je voyage dans le futur, en silence, en douceur. Décontracté.
Encore que : un petit rictus d’inquiétude apparaît en regardant, en bas à gauche du tableau de bord, l’indicateur d’autonomie à côté de la petite pile verte. Le problème que j’ai, c’est que même en roulant doucement, quand je fais 60 ou 70 kilomètres, il m’en dépense 100. Sur le coup, je me dis qu’Elon Musk est un type génial, qui a une entreprise ayant plus de capitalisation boursière que l’immense General Motors (51,5 milliards de $ contre 50,2) tout en n’ayant produit « que » 101 312 voitures en 2017 (mais ça va évidemment changer avec le Model 3, le Y, le camion…) contre dix millions pour GM. Ça, c’est un signe de génie. Tout comme avoir des projets pour aller dans l’espace, creuser des tunnels géants pour faire passer des trains super rapides ou encore alimenter la planète en énergie solaire et électrique. Et qu’on peut être génial sans être foutu de savoir faire une règle de trois, ce qui contrarie un peu ma propre vision de l’éducation, mais bon. J’apprendrais plus tard par l’excellentissime JB, spécialiste entre autre en autos électriques (il a 7 essais de Tesla à son actif), que l’indicateur a deux modes, celui conforme aux prévisions NDEC et l’autre qui s’adapte aux conditions réelles.
Bref, je réduis mon allure et c’est à 90 km/h que je cruise entre Soissons et Laon. L’occasion de voir qu’à chaque dépassement (moi, je n’ai dépassé qu’une Peugeot 309 Green conduite par des papys), la Tesla Model X intrigue et nombreux sont les cous qui se dévissent pour l’examiner au passage. Moi, je fais le type zen, détendu, l’air de ne pas m’inquiéter de cette autonomie. Qui baisse en chute libre. Je quitte Laon avec 170 km de rab’, ça va commencer à être juste, je n’ai fait qu’environ 170 km et j’en ai perdu plus de 260. Du coup, les départementales se font à un rythme peinard. Mais les relances en sortie de villages, ils sont nombreux, obligent à taper malgré tout dans les batteries. De fait, si j’avais descendu une conso à 300 Wh/km, j’ai du mal à faire mieux à cause de ces relances. Par contre, hors de question de perdre de l’énergie à ralentir dans les virages : je règle la suspension pilotée sur la position la plus basse et ne lâche rien dans les courbes. L’occasion de constater que la hauteur de la suspension a un impact réel sur la tenue de route et que, en position basse, la Tesla Model X 100D est étonnante de vivacité et de précision, les 600 kilos de batteries dans le plancher jouant un rôle essentiel dans le centre de gravité de l’auto ! Le poids se fait quasiment oublier, l’auto vire à plat avec une direction bien calibrée et une absence de roulis : je ne m’attendais pas à ça !
L’autonomie continuant de baisser, je termine mon parcours à 75 km/h en coupant le chauffage, la conso descend aux environs de 275 Wh/km. Je gare l’auto sur le parking SNCF où il y a trois prises de recharge. Il me reste tout juste 60 km d’autonomie.
Un après-midi à la campagne
Avant d’attaquer la dinde, je télécharge l’app Tesla sur mon smartphone pour suivre, à distance, le niveau de recharge. Sur cette installation basique, c’est environ 8 km de gagnés par heure. Le Supercharger le plus proche est à 104 km. J’attendrais donc d’en avoir environ 140 de remis au compteur pour reprendre la route. Du coup, le déjeuner s’éternise (!) et je ne repars qu’après E=M6. Il a pris un coup de vieux, le Mac ! Et moi, j’essuie quelques quolibets et refuse des propositions insistantes de repartir en Golf TDI et de revenir reprendre la Tesla plus tard. Bande de jaloux !
Charleville-Mezières -> Supercharger de Reims (en fait sur une aire d’autoroute sur l’A4) : 104 kilomètres. Effectués, par précaution, à 85 km/h au régulateur, sans chauffage, un plaid Ikea sur les genoux et en surveillant les rétros des fois qu’un go fast arriverait par derrière. Dehors, il fait 3 °C, ça caille dans la voiture et en fait, j’ai attrapé froid. L’expérience est un peu surréaliste, de vivre ça dans une voiture de luxe à 125 000 € (avec quelques options, dans cette configuration) de 422 ch !
Par contre, là, j’arrive à descendre une conso à environ 204 Wh/km, et du coup l’indicateur d’autonomie redevient cohérent. En même temps, j’ai le sentiment de revivre une expérience qui remonte aux pionniers de l’automobile, quand la route était une aventure et que l’on ne savait pas si l’on allait arriver. Revivre l’esprit des pionniers du passé dans la voiture du futur, joli grand écart conceptuel, indeed.
L’eau, l’air, un Supercharger : la vie !
A 22h30, la vue de la station service est une délivrance, un peu comme un naufragé qui retrouve la terre ferme, même si ce n’est qu’une île déserte. Et effectivement, le Supercharger mérite bien son nom : quel plaisir de suivre son smartphone et de voir les kilomètres qui défilent comme si on avait gagné le gros lot. Ça compense la lumière blafarde et l’ambiance assez glauque qui règne autour dans le petit « salon » à l’entrée.
Un café, une petite pause, le moral remonte. Et la loose a changé de camp, je repars à 23h15. Encore que : pour accéder au Supercharger le plus proche, j’ai du me coltiner la mauvaise direction. Je dois repartir plein sud, puis faire demi-tour à la sortie avant Châlons-en-Champagne, avant de remonter sur Paris.
L’occasion de laisser faire l’AutoPilot (commandé par 12 capteurs à ultrasons et 8 caméras panoramiques ayant une vue sur 250 mètres et la capacité de « scanner » à travers l’auto devant vous, pour déceler un ralentissement imminent, par exemple) sur une grosse partie du trajet, d’abord mené à 110 km/h, puis à 130, et de constater la réactivité des feux adaptatifs. Curieusement, ces deux vitesses donnent globalement la même consommation, entre 300 et 310 Wh/km, mais il est vrai que la caisse s’abaisse sur ses suspensions à partir de 110 km/h et que le Cx est excellent, à 0,24. Paris approche : une grosse accélération à la sortie du dernier péage laisse sur place un kéké dans une vieille BMW Série 3 tuning ; on a beau être habitué, la vigueur dans l’instantanéité (et vice versa) impressionne toujours. J’ai de la batterie en réserve, je peux me permettre ce luxe ! Et si j’ai de quoi rentrer chez moi, je repasse malgré tout une petite demi heure sur le Supercharger du Novotel près de Marne La Vallée, pour avoir de quoi finir les trajets dont j’ai besoin. Il est alors 1h30 du matin. Je nage dans le glamour.
Alors ?
En fait, j’ai fait tout ce que le vrai propriétaire de Tesla ne fait pas. Le propriétaire de Tesla a une Wallbox pour recharger rapidement chez lui, connaît parfaitement son auto, sait optimiser les itinéraires et les recharges et possède des cartes d’abonnement genre Chargemap pour recharger un peu plus vite là où il n’y a pas de Supercharger. Et le propriétaire de Tesla n’a même pas besoin de rompre avec sa famille ardennaise, puisqu’il serait passé par Reims d’abord et non pas à la fin de l’itinéraire et que du coup, tout aurait été fluide.
Moi, ben j’ai un peu fait tout le contraire. Par manque de connaissance de l’auto, évidemment. Certes, la norme NDEC, c’est du (gros) flan et Tesla le reconnaît. Certes, pour en avoir parlé avec JB, il y a une grosse différence d’efficience entre la Model S, plus légère, mieux profilée (elles ont 30 % de pièces en commun, dont les épures de suspension et la structure en aluminium qui reçoit les batteries), et la X, lourde et encombrante et qui a quand même du mal à consommer. Je comprends mieux maintenant pourquoi, en dépit de leurs performances stratosphériques, la majorité des Tesla rencontrées roulent à 110 km/h sur l’autoroute.
Tout cela est donc entièrement lié au réseau de recharge et je ne peux pas entièrement blâmer la Model X pour cela, même si j’ai tendance à considérer que son autonomie n’est pas suffisante : annoncer 565 et avoir du mal à en faire 320 en se traînant vraiment, bof. En même temps, c’est un peu comme si j’allais faire un essai d’un iPhone 10 dans un endroit paumé, genre au fond du Morvan près du lac de Pannecière, où il n’y a que du réseau pourri genre Edge délivré par France Contact, et que je reviens en disant qu’en fait, l’iPhone 10, c’est à peine mieux qu’un Nokia 3310. Un maillage de superchargers nettement plus dense, et l’expérience devient tout de suite différente.
Et ce qui me contredit, c’est que les utilisateurs de Tesla constituent quasiment une communauté fanatique qui ne reviendrait plus en arrière. Et pour peu que l’on puisse déduire des frais et des taxes (pas de malus, pas de TVS), la Tesla est rationnelle dans le cas d’un véhicule de société… Une Model X 100D commence en effet à 105650 €, auxquels la mienne ajoutait 6300 € pour les 7 sièges, 5800 € pour les jantes noires de 22 pouces, 1600 € pour la peinture rouge multicouches, 3500 € pour le cuir blanc premium… Évidemment, faut plutôt un bon comptable et une société qui génère un peu de cash, mais l’affaire reste plus rentable qu’avec un gros SUV premium qui commence déjà par se prendre 10500 € de malus dans les dents.
Morale de l’histoire
Il ne pleut pas toujours à Charleville-Mezières et accompagnée d’une saucisse de Morteau, la cacasse à cul nu, c’est assez bon. Bob n’a pas été viré et a même eu gain de cause : il y aura une recharge rapide Tesla à Charleville-Mézières en 2018. Ma famille ne déménagera pas. Pierre Perret n’a pas eu une longue carrière d’acteur, on se demande bien pourquoi. Ceci est le texte le plus long que j’ai jamais écrit pour le blog : c’est bien qu’elle interpelle, cette Model X 100D ! Et on aura de moins en moins à calculer pour rouler en Tesla. Vivement demain, vive les Superchargers, vive la France, tiens !
Crédit photos : Benoît Meulin (www.bluedoorprod.fr), beaucoup & GL, un peu