Autolib’ : le nom de la discorde

Une station Autolib’, avenue George V à Paris

Autolib’, le système de location de voitures en libre service installé dans Paris et dans 46 communes d’Ile de France, a été lancé le 5 décembre 2011. Le système est en pleine croissance : ainsi, le cap de 500 stations de rechargement a été passé au printemps, et le parc de Bluecar a respecté l’objectif des 1740 véhicules lancés en Juin, bien plus que les 250 présentés au lancement l’hiver dernier. A la fin de l’année, ce sont 1000 stations et 3000 voitures qui doivent en théorie être mises à disposition des clients. Après un hiver rigoureux passé sans problème notable, Autolib’ s’est installé dans le paysage de la capitale et n’a pas subi l’explosion de caillassage que certains craignaient. Néanmoins, c’est un souci judiciaire qui menace Autolib’.

Autolib’ a un mois pour changer de nom

Déposée en décembre 2009, une plainte pour “contrefaçon” et “concurrence déloyale” de la société de location Europcar vise la paternité du nom Autolib’. En effet, le loueur considère que cette marque, à travers son label “Autoliberté”, lui appartient. Le Tribunal de Grande Instance de Paris n’avait pas considéré cette proximité de nom comme litigieuse en mars 2011, arguant que la ville de Paris ne faisait rien d’autre qu’un “rattachement” avec la marque Velib’ proposant le même type de services mais pour des vélos. Europcar avait fait appel, et vendredi 29 juin, la cour d’appel de Paris a annulé le jugement du TGI.

Autolib’ bientôt sans nom ?

La ville de Paris juge cet arrêt comme “surprenant”. Dans son communiqué, la mairie reconnaît l’interdiction qui lui est faite d’employer la marque Autolib’, et annonce qu’un mois de délai lui est laissé à compter du 29 juin pour remplacer le nom des Autolib’. Toutefois, les autorités parisiennes ne souhaitent pas rester immobiles et ont l’intention de se pourvoir en cassation de cet appel. De plus, elles annoncent “examiner toutes les procédures d’urgence possibles pour que le service public Autolib’ (…) ne subisse pas d’entraves majeures” à l’avenir. Il ne s’agit en effet pas de n’importe quel nom : c’est un symbole de l’auto-partage, de l’engagement de la ville de Paris pour de nouvelles solutions de mobilité urbaine, et derrière lui se cachent d’importantes sommes d’argent investies par le groupe Bolloré et la mairie. A suivre.

Via Autolib’ & Le Figaro

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