Aux Champs Elysées : Le Rendez-Vous Toyota et l’Hybride

Le Rendez-Vous Toyota vous accueille avec le concept FT-HS

L’été 2012 a rendez-vous avec le sport : nous l’avons vu lors d’un précédent article sur le Rendez-Vous Toyota. Mais il n’y a pas que le sport dans la vie. Même si le Sommet de la Terre “Rio+20” n’a pas eu de grand retentissement médiatique, il est de plus en plus certain que c’est en changeant le mode de vie de nos sociétés que leur avenir sera assuré. En d’autres mots : c’est par des actions écologiques concrètes que le système peut être sauvé, et non par le recours systématique aux énergies non-renouvelables ou par du greenwashing. Toyota est un acteur historique de l’automobile “verte”, à travers la technologie hybride. Le Rendez-Vous de l’Hybride, c’est l’autre thème abordé actuellement par le Rendez-Vous Toyota des Champs Élysées.

Maquette de Toyota Auris HSD en vision éclatée

L’hybride, c’est l’adjonction à un moteur thermique d’un moteur électrique. Si PSA propose depuis quelques mois des Hybride à moteur thermique Diesel, Toyota fait confiance depuis toujours à ses moteurs essence sans-plomb. La mise en musique de cette idée japonaise, c’est la Prius, lancée au pays du Soleil Levant en 1997. Contrairement à ce que l’hégémonie de Toyota sur l’Hybride pourrait faire croire, le constructeur japonais n’était pas le seul précurseur à la fin des années 90 : Honda, son opposant de toujours, s’est lui aussi lancé dans l’Hybride avec l’Insight -première du nom, à l’époque, un petit coupé aux roues arrières carénées. Cette dernière est même la première Hybride à fouler le sol américain. Mais avec la deuxième génération de Prius en 2003 et la consécration du nom “Hybrid Synergy Drive”, Toyota persiste dans son choix de l’Hybride, au point d’adapter cette technique à des modèles préexistants dans sa gamme, telle son Auris HSD.

Toyota Prius Plug-In, qui devrait être commercialisée cette année

La Prius est de nouveau renouvelée en 2009. Ultra médiatisée, la Prius voit néanmoins une opposante de poids arriver : la Chevrolet Volt. A première vue, c’est une Hybride, elle aussi. Mais à y regarder de plus près, le rapport de forces mécanique est inversé. A l’origine, dans le moteur hybride d’une Prius, c’est l’électrique qui vient en adjonction de l’essence, lors des premiers tours de roue au démarrage essentiellement et sur de courtes distances. Avec la Volt, c’est l’inverse : il ne s’agit plus pour le moteur thermique que de recharger les batteries électriques en roulant lorsque celles-ci ont dépassé le seuil de 30% de réserve. Cette technique, Toyota se presse de l’adapter à sa Prius, et en 2011 est présentée la Prius “Plug-In”, plug-in signifiant rechargeable. Désormais, les batteries du moteur électrique lui assurent une autonomie de 23 km, et elles sont rechargeables sur secteur en une heure et demie. Le moteur électrique peut seul assurer la traction de la voiture ; le moteur thermique ne s’allume que lorsque ces batteries sont vides, pour de longs trajets. Les rôles entre essence et électrique sont inversés.

Toyota Prius +

En restant aux avant-postes, la Prius fait mieux que se défendre de la concurrence : elle s’émancipe même de la gamme Toyota. Au point que le nom Prius devient une sous-marque japonaise, une gamme dans la gamme. Au Japon, la Prius “normale” est vendue aux côtés d’un monospace, la Prius Alpha, lui-même vendu aux Etats-Unis sous le nom de Prius V. En Europe, la Prius V devient la Prius +, la version monospaciante de la berline hybride. On retrouve des gimmicks esthétiques, comme le décroché des phares, ou les feux translucides. Pour confirmer son statut de monospace, la Prius + propose 7 sièges.

En 2011, un autre spin-off de la Prius a été lancé par Toyota : c’est la Prius Aqua au Japon, renommée Prius C (pour City) aux Etats-Unis. Il s’agit cette fois d’une compacte de segment B (4m de longueur), plus courte que notre Auris HSD. A la taille en dessous, on trouve en Europe un dérivé hybride la citadine Toyota, la Yaris HSD, commercialisée le mois dernier et fabriquée à Onnaing.

Toyota FT-Bh Concept 2012

Toyota ne se repose pas sur ses acquis et continue ses recherches sur l’Hybride. Preuve en est avec le Concept FT-Bh, présenté au dernier Salon de Genève au début de l’année. Il s’agit avec elle d’étudier le futur de la Prius Aqua/Prius C -d’une longueur de 4m- ainsi que son patronyme Future Toyota segment B hybride le signale. Plus que l’adaptation du moteur hybride à une voiture existante, c’est la conception intégrale d’un modèle peu polluant qui est ici présentée. Les lignes de la voitures sont étudiées pour avoir le moins de résistance possible à l’air, avec un Cx de 0,235 seulement selon Toyota. Le bicylindre d’1,0 l de cylindrée qui sert de propulseur thermique a pour objectif de ne consommer que 2,1 l / 100km, soit seulement 49g de CO² rejetés par kilomètre.

Toyota FT-Bh

La FT-Bh, c’est presque demain. En revanche, le concept FT-HS, plus ancien, ce n’est pas forcément hier. Bien qu’il date du début de l’année 2007, il reste étonnamment moderne dans son design, ainsi que dans sa définition technique. Lorsqu’il fut présenté à Détroit, le concept pour une Future Toyota Hybride Sportive (Future Toyota Hybrid Sports en anglais) annonçait ce que serait deux ans plus tard un autre concept, non-hybride celui-la, le FT-86, qui présentait les grandes lignes du nouveau coupé GT86 lancé au printemps de cette année. Avec ses 400 chevaux hybrides (puissances thermique et électrique cumulées), le FT-HS montre un horizon qu’aucun modèle de série, 5 ans plus tard, n’atteint encore. Plus que jamais, il reste donc un concept d’avenir.

Toyota FT-HS

Vous l’avez vu dans le précédent article sur Toyota, Toyota présente actuellement sur les Champs Elysées sa gamme sportive, avec la GT86 et une maquette du prototype d’endurance TS030 engagé en catégorie LMP1. Même si elle découle des réflexions du concept FT-HS, rien n’assure pour l’instant que la GT86 se trouvera un jour équipée d’une motorisation hybride. La TS030 (TS, pour Toyota Sport) est pour sa part motorisée par un V8 de 3,4 l essence et un système hybride pensé par Nisshindo. Ce dernier est un condensateur de stockage, c’est-à-dire un “SREC” pour la récupération d’énergie cinétique au freinage réinvestie pendant quelques secondes lors des phases d’accélération, à raison d’un maximum de 500 kJ récupérés entre deux séquences de freinage et réutilisables uniquement sur deux roues. Le sport, l’Hybride : deux faces d’une même marque, dont le groupe est parmi ceux qui vendent le plus de voitures par an, Toyota.

Toyota TS030

L’exposition de la gamme Hybride de Toyota est quasi-permanente au Rendez-Vous Toyota des Champs Elysées. Pour tout comprendre sur l’hybride et pourquoi pas vous laisser séduire par une Toyota Prius, n’hésitez pas à vous rendre au Rendez-Vous Toyota.

Crédit photographie : François M.

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En bonus, une photo d’une maquette de Tandem qui se veut la métaphore du couple moteur thermique/électrique sous le capot d’une Prius. Tout à côté, vous découvrirez aussi un des projets de Toyota pour la mobilité urbaine, avec une sorte de siège tricycle totalement électrique, présenté au dernier Salon de Tokyo en 2011.

Le Tandem, métaphore de l’alliance entre moteur thermique et électrique
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