Chantilly Arts & Élégance 2024 : le coup d’oeil de Maurice sur le concours d’état et les clubs

Après une première salve de photos à l’occasion des 3 rallyes organisés en marge de Chantilly Arts & Élégance, retour une fois de plus en photos sur la journée du dimanche où se tenait la majeure partie des festivités. Concours d’état, concours d’élégance, concours des clubs, garden party et de nombreuses animations pour ravir le public venu en nombre par cette journée idyllique. 

Ne sachant à l’heure où je vous écris ces lignes quand exactement mes collègues, tous photographes émérites, se décideront enfin à publier leurs clichés de ce si bel événement, j’en profite pour publier les miennes pour ne pas souffrir après-coup la comparaison qui me sera à n’en point douter, très largement défavorable !

Recréation d’une Bugatti T41 Royale Coach Weymann, exposée sur les pelouses du château.

Cette édition de Chantilly Arts & Élégance était pour moi un peu spéciale, car en plus de fêter les 10 ans de l’événement, j’ai réussi à trainer ma fiancée dans le siège passager de ma Caterham pour lui faire découvrir un des aspects de ma passion dévorante. C’est donc malgré mon accréditation média, en presque “simple” spectateur que j’ai principalement parcouru les pelouses de Chantilly cette année.

Arrivé aux abord du château sur les coups de 8h30, force est de constater que ma marge de manoeuvre était largement insuffisante pour franchir en voiture la grille d’honneur du château, par laquelle je devais passer afin de positionner mon auto parmi les exposants de l’espace collection, destiné aux propriétaires individuels de voitures d’intérêt. C’est finalement vers 9h, en même temps que l’ouverture des grilles au public que nous avons finalement commencé ma fiancée et moi-même, à admirer les prétendantes au concours d’état, réparti en 15 classes comprenant chacune entre 3 et 8 modèles, pour un total de 84 voitures. Une classe spéciale supplémentaire était destinée aux motos avec comme thème cette année “BMW Boxer : histoire et évolution d’un moteur révolutionnaire”. Je vous propose ci-dessous une sélection de clichés illustrant certaines de ces classes.

Lancia en rallye 1951 – 1993 : 40 ans d’histoire

6 voitures pour représenter l’âge d’or d’une marque aujourd’hui fraichement ressuscitée (la Fulvia 1600 HF n’est pas représentée dans la galerie). Un stand de la marque était d’ailleurs présent et mettait à l’honneur le concept-car Pu+ra de 2023, qui a d’ailleurs gagné le concours d’élégance de cette édition.

Lancia à carrosserie spéciales – après-guerre

6 modèles là encore constituaient cette classe faisant la part-belle aux artisans carrossiers parmi lesquels Zagato, Vignale, Ghia ou encore Pinin Farina. J’ai toujours eu un attrait particulier pour la Lancia Hyena Zagato et son gabarit compact.

Mercedes SL – histoire et évolution d’une légende

Avec une telle appellation, j’avais peur de ne retrouver “que” des 190 SL et cabriolets Pagode aux lignes particulièrement réussies mais à la rareté moindre que la sacro-sainte 300 SL. Inquiétude balayée puisque parmi les 5 véhicules composant cette classe, 3 étaient des 300 SL. Remarquez la couleur verte particulièrement élégante du Roadster de 1957.

Lamborghini Countach – 50ème anniversaire de la production

Sans doute l’une des classes les plus admirées par le public. Il faut dire qu’entre les portes en élytre, le design coupé à la serpe des années 70 et les couleurs criardes, ces supercars avaient tout pour réunir petits et grands. On notera la présence remarquée de deux exemplaires “LP400”, sans appendices aérodynamiques et donc aux lignes plus pures. La LP400 violette de 1977 et la LP400 S bleue participaient au rallye Arts & Élégance Tour du samedi.

Les Maserati haute couture – modèles à carrosserie spéciales

L’une des classes les plus élégantes, avec des modèles interprétant chacun à sa manière le grand tourisme, véritable marque de fabrique de la marque italienne au passé tumultueux. Coup de coeur pour ma part pour la Maserati A6 Berlinetta Zagato de 1956, participante au rallye Arts & Élégance Tour du samedi. Nous verrons également plus bas que l’espace club Maserati n’était lui également pas en reste avec parmi les voitures exposées certains modèles rarissimes que l’on aurait bien vus sur les pelouses principales.

La folie des grandeurs – avant-guerre & après-guerre

Deux classes, déjà aperçues auparavant parmi les éditions précédentes du concours d’état,  qui abritent généralement au moins pour l’une d’entre elles l’un des Best of Show du jury. 2024 ne fait pas exception avec la Talbot-Lago T26 GS Coupé de 1949 désignée Best of Show après-guerre. Pour ma part, j’ai toujours eu une affection particulière pour la démesure de l’Aston Martin Lagonda Série 2.

Les voitures d’origine – après-guerre

Une classe devenue un véritable classique année après année, édition après édition, mais que je ne me lasse pas de retrouver ! Comme son nom l’indique, on retrouve ici 8 voitures dans leur strict état d’origine, n’ayant subit aucune restauration. Si l’on est souvent impressionné par l’état de conservation, dites vous qu’une classe éponyme existe aussi pour les modèles d’avant-guerre ! Petite sélection de 3 clichés mono-ton, avec en guest-star, l’une des mes voitures préférées : l’Aston Martin V8 Vantage, ici de 1985.

100 ans de la Bugatti Type 35 – Hommage à Peter Mullin

Décédé en septembre 2023, Peter Mullin était connu être à l’origine du Mullin Automotive Museum, un musée automobile constitué autour de sa collection privée et réunissant un nombre impressionnant de voitures de marques françaises d’avant-guerre, avec en bonne place l’une des 2 Type 57 SC Atlantic survivantes (la troisième, pas vraiment officielle est une reconstruction à l’identique). En hommage à ce dernier, l’une des classes star de cette édition 2024 mettait à l’honneur sans doute LA Bugatti de compétition la plus célèbre, la fameuse Type 35. C’est la Type 35 C de 1928 rouge et sa patine incroyable qui se sont adjugées le prix du Best Of Show avant-guerre.

Le reste des classes

Ne pouvant reconstituer à l’aide de mes clichés l’intégralité des compositions des classes, je vous propose une petite sélection de mes coups de coeur parmi elles avec figurant en bonnes places notamment : la Ferrari 500 Mondial bleue en couverture de cet article (classe “Les Ferrari de course 4 & 6 cylindres”), l’Alfa Romeo T33/2 Daytona (classe “Hommage à Carlo Chiti”) et la F1 Cosworth 4WD de 1969 (classe Formule 1 de 1964 à 1971).

Les clubs & les parkings

Outre les voitures du concours d’état ainsi que les concept-cars exposés par les marques, Chantilly Arts & Élégance, c’est aussi un bon nombre de clubs mis à l’honneur qui ne se content pas seulement d’exposer quelques autos de leurs membres mais participent également au Grand Prix des Clubs FFVE qui a pour but d’élire le plus beau stand parmi eux. Cette année, la victoire ira au club multimarques “Vincennes en Anciennes”. Chaque année, je reste abasourdi par la qualité et la diversité des modèles présentés. Mention particulière pour les deux (parmi les 13 produites !) Maserati Quattroporte II présentes sur le stand du club de la marque.

On note également avec les années une part de plus en plus importante laissée aux voitures modernes d’exception. Si le rallye des extrêmes est une première occasion de les mettre à l’honneur, certaines d’entre elles sont mêmes conviées à l’intérieur du château. On remarque ainsi dans la galerie ci-dessus une TVR Tuscan, une Ferrai 430 Scuderia, une Ferrari 599 GTO accompagnée de deux 812 Competizione, une Morgan Aero 8 Supersports, une Lamborghini Aventador SVJ ainsi qu’une lignée de 4 Porsche 911 (5 en réalité, j’ai coupé une 996 GT3 grise). Pour autant, si ce sont les voitures modernes qui ont vos faveurs, un espace “supercars” dédié est mis en place devant la grille d’honneur du château. Je vous conseille également fortement d’aller jeter un oeil aux parkings VIP & visiteurs qui eux aussi, abritent bon nombre de pépites.

Chantilly Arts & Élégance 2024, c’est désormais terminé, rendez-vous en 2026 pour une prochaine édition que nous espérons toujours aussi qualitative. Un grand merci à Peter Auto de rendre possibles en France ce type d’événement passion. On me murmure à l’oreillette que l’édition 2024 était une année record en terme d’affluence. La passion de la voiture ancienne n’est définitivement pas morte !

Crédits Photos : Maurice Cernay

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