Ooooh, une nouvelle Citroën ! Aaaah, mais mais, je la connais celle là ! Eh oui, c’est la C-Elysée, déjà vendue dans de nombreux autres pays, mais pas chez nous !
Basée sur la même plate-forme technique que les Citroën C3 ou Peugeot 2008, la C-Elysée est produite depuis 2012 pour les marchés espagnols, algériens, turcs et également certains département d’outre-mer et quelques pays d’Europe centrale. Une usine chinoise la produit aussi pour le marché local, qui en est déjà à la 2ème génération de cette berline, tandis que les versions européennes sont fabriquées en Espagne.
Esthétiquement, la C-Elysée est une berline tricorps aux lignes plutôt douces et agréables, sans trop de fioritures, mais qui a quand même du mal à cacher qu’elle est en fait une Peugeot 301 reliftée.
Non, pas celle là. Celle là.
Longue de 4,47 m et large de 1,74 m, son empattement est de 2,65 m. Le coffre dispose d’un volume très confortable pour la catégorie de 506 l. Il faut quand même bien remarquer que la configuration tricorps est loin d’avoir les faveurs des conducteurs hexagonaux (à la différence de ceux d’Europe du sud ou du Maghreb par exemple).
Citroën a fait au plus simple pour la gamme de la C-Elysée : un seul niveau de finition et deux motorisations. Et c’est le moment de vous parler du tarif, qui est… comment dire… surprenant. Ou pas d’ailleurs, puisque la C-Elysée étant proposée sur les marché émergents, elle est forcément vendue pour un prix des plus contenus : 13 450 €. Vous avez dit low cost ? Pas vraiment. Comme la toute récente Fiat Tipo, elle se glisse entre les gammes normales et le low cost pour occuper un créneau jusque là inédit. Le positionnement sera-t’il bon ? Pourquoi pas, sauf qu’à l’inverse de la Tipo qui aura une vraie gamme (et surtout une 5 portes à hayon et un break), la C-Elysée reste cantonnée à ce seul coffre arrière, ce qui limitera forcément sa diffusion. L’habitacle est tout propret mais sans grande saveur esthétique. Habitués que nous sommes à disposer d’écran multimédia gigantesque, on fait un petit retour en arrière avec un affichage qui semble repris d’une Peugeot 206. Tout a cependant l’air fonctionnel et le petit volant cuir a même l’audace d’avoir un méplat dans sa partie inférieure !
Reste que les équipements sont loin d’être low cost encore une fois car ils comprennent de base la climatisation, un système audio bluetooth, le régulateur de vitesse, la détection de sous-gonflage, les vitres électriques avant, l’ESP et 4 airbags. Pour faire bonne mesure, il manque malgré tout un GPS, indisponible même dans les rares options. Les motorisations sont les éprouvés PureTech 82 ch essence et BlueHDI 100 ch diesel, le tout en boîte manuelle (la boîte auto vue sur une des photos n’est pas proposée en France, pour l’instant du moins). Les performances sont suffisantes pour ce type de véhicule, la clientèle visant ne cherchant pas nécessairement à battre des records d’accélération : Vmax de 169 km/h pour le PureTech (183 km/h en diesel), 12.9 secondes pour le 0 à 100 km/h (10,8) et conso mixte de 4,8 l/100 km (3,8).
Quelles sont les ambitions de Citroën avec cette C-Elysée ? Les cibles sont en tout cas toutes désignées : Fiat Tipo 4P, Dacia Logan dans ses versions les plus huppées et c’est à peu près tout. Reste que faute d’une carrosserie plus adaptée au marché français, la C-Elysée devrait rester une voiture de niche : taxis, VTC ou administrations par exemple. Elle ne va probablement pas bouleverser le marché, même si le créneau intercalé entre le low cost et les gammes normales semble assez intéressant à explorer. La communication de la marque sur ce nouveau modèle est par ailleurs plutôt discrète : pas d’annonce officielle, pas de mise en avant du modèle et pas de présence au salon de Genève pourtant à peine terminé. Reste qu’une “nouveauté” chez PSA, ça se fait plutôt rare en ce moment et que c’est toujours bon à prendre !
Crédits photo : Citroën