En musique, découvrons ensemble les enseignements du GP d’Arabie Saoudite, pour la 4e édition sur le circuit ultra-rapide de Djeddah.
“Il met de la magie, mine de rien, dans tout ce qu’il fait.
Il a le sourire facile, même pour les imbéciles.
Et il s’amuse bien, il n’tombe jamais dans les pièges.
Il a les meilleurs ingénieurs et des supers stratèges.
Avec eux il est toujours le plus efficace.
Les autres ont peu à espérer dans leur monoplace
Il est libre Max ! Il est libre Max !
Y’en a même qui disent qu’ils l’ont vu voler.
Derrière Checo assure le doublé encore.
Sur un circuit en ville, c’est là qu’il est le plus fort.
Et Charles monte sur le podium, pour une fois pas poissard.
Tandis qu’Oliver pour ses débuts se montre débrouillard.
Ils ont fait le max ! Ils ont fait le max !
Mais n’ont pas pu empêcher Max de s’envoler
Même bloqué derrière Lewis pendant pas mal de tours.
Oscar a fait une belle course, depuis le départ.
Comme Fernando qui dans le top 5 est de retour.
Et George l’a suivi sans erreur, tour après tour.
Il est libre Max ! Il est libre Max !
Y’en a même qui disent qu’ils l’ont vu voler
Piégés par la Safety Car qui a joué un mauvais tour.
Cette fois Lando comme Lewis se sont faits avoir.
Ils terminent même derrière le héros du jour
C’est l’rookie de Ferrari qui est la belle histoire
Ils ont fait le max ! Ils ont fait le max !
Mais n’ont pas pu empêcher Max de s’envoler”
Les 3 pilotes sur le podium ont fait une course solide à Djeddah, mais plutôt tranquille. Voici donc les 3 tops sélectionnés :
Oliver Bearman – Rookie surprise à Djeddah
Cette année, il n’était pas prévu de voir un rookie en Formule 1. Alors en voir débarquer un chez Ferrari, c’est une grosse surprise, forcément due à une urgence. En l’occurrence l’opération en express de Carlos Sainz à la suite d’une crise d’appendicite.
Les dernières fois, c’était à Monza en 2022, quand Nyck De Vries avait brillamment remplacé Alex Albon, et l’an dernier à Zandvoort, quand Liam Lawson avait été très solide en remplacement de Daniel Ricciardo.
Alors, était-ce un cadeau pour Bearman, qui venait de faire le meilleur temps des qualifications en F2 ?
Évidemment, c’est une chance de débuter dans la 2e monoplace. Bearman avait l’avantage de s’être familiarisé avec le circuit. Mais le tracé de Djeddah est nettement plus piégeux que celui de Monza, la moindre erreur peut conduire dans le mur. Les repères sont forcément différents entre la F2 et la F1.
Dans ces conditions, passer aux portes de la Q3 et ramener les 6 points de la 7e place est une vraie performance. Les spectateurs l’ont d’ailleurs bien remarqué en le nommant “Pilote du jour”. Pour autant, est-ce un futur Champion du monde ? Un futur vainqueur ? Impossible à dire. Il y a tellement d’exemples de pilotes prometteurs qui n’ont jamais confirmé.
La contrepartie pour le jeune Anglais, c’est qu’il reprendra son volant en F2 avec toujours 0 point au compteur. Mais si le titre sera difficile à décrocher, une place chez Haas semble lui être réservée pour 2025. Aux côtés de Nico Hülkenberg, un ancien pilote très prometteur, toujours rapide… mais qui n’est jamais monté sur le podium.
Haas
L’écurie américaine avait montré de belles choses à Bahreïn. Mais le mauvais envol de Nico Hülkenberg avait empêché toute possibilité de marquer un point. Cette fois, ils n’ont pas raté l’occasion dans les rues de Djeddah. Si les 10 places dans les points sont normalement prises par le top 5 des équipes, l’accident de Stroll offrait une belle opportunité de décrocher un point, ce qui sera sans doute une denrée rare cette saison.
Les pilotes Haas ont bien joué le coup pour mettre à profit ce rebondissement. Hülkenberg est remonté au classement en restant en piste à la sortie de la Safety Car, quand la majorité des pilotes choisissaient de chausser des pneus durs.
Derrière, Kevin Magnussen faisait le sale boulot, en bloquant les adversaires. S’il a parfaitement joué son rôle la plupart du temps, en choisissant stratégiquement les parties du circuit où ralentir sans risquer de se faire dépasser… certaines interventions ont été plus que limites, il a d’ailleurs écopé de plusieurs pénalités justifiées.
Oscar Piastri
Déjà devant Lando Norris sur la grille de Djeddah en 2023, le jeune Australien a remis ça en 2024. Quelques centièmes de secondes qui ont fait toute la différence au moment de la sortie de la Safety Car. Faire un double arrêt aurait été risqué, et c’est donc logiquement Piastri qui a bénéficié d’un arrêt gratuit.
Avec plus de 40 tours à faire sur un seul train de pneus, même sur un revêtement peu abrasif, les capacités du pilote McLaren à gérer ses gommes allaient être mises à l’épreuve. Mais ce ne sont pas les pneus qui ont posé problème pour Piastri. C’est le manque de vitesse de pointe de sa monoplace, qui l’a empêché de dépasser Hamilton pendant de nombreux tours.
Sans conséquences toutefois, puisque cela ne l’a pas empêché de garder la 4e place, la 3e place de Charles Leclerc était hors de portée.
Encore une fois, Mercedes pourrait être dans cette catégorie à Djeddah. Les 6e et 9e places ne sont pas à la hauteur des ambitions de la marque à l’Etoile. Mais voici la sélection :
Lance Stroll – Le goût des murs de Djeddah
Auteur d’une belle course à Sakhir, le Canadien est retombé dans ses travers en s’encastrant dans un mur. Un crash dont il est coutumier du fait, dès le 7e tour de course à Djeddah. Et c’est encore des points de perdus pour Aston Martin, qui ne pourra pas monter au classement sans avoir un duo de pilotes plus homogène.
RB
Yuki Tsunoda a bien fait illusion en se qualifiant pour la Q3. Mais en course, le rythme n’était pas du tout à la hauteur. Loin du top 5, mais également assez clairement derrière Haas et sans doute Williams. En outre, Daniel Ricciardo a été transparent tout le week-end, ne se montrant qu’en fin de course… en partant en tête-à-queue. La place de Perez chez Red Bull n’est clairement plus menacée dans ces conditions.
Kick Sauber
Avant l’arrivée officielle d’Audi, les espoirs de performances étaient déjà limités. Une fois de plus, les 2 pilotes ont été éliminés dès la Q1. Mais cette fois, Sauber n’a pas réussi de coup stratégique. Au conseil, c’est un arrêt raté qui a ruiné les minces chances de Zhou Guanyu de ramener un point de Djeddah. Après l’arrêt de 52 secondes de Valtteri Bottas à Sakhir, les bourdes s’accumulent…
- 1972 : la dernière fois qu’un pilote a débuté pour Ferrari. Il s’agissait d’Arturo Merzario, qui fête aujourd’hui ses 88 ans
- 1968 : la dernière fois que 4 Britanniques ont terminé dans les points… Mais à l’époque, seuls 6 pilotes pouvaient scorer
- 115 : le nombre de victoires de Red Bull, qui devance désormais Williams et se rapproche de Mercedes (125)
- 100 : le nombre de podiums de Max Verstappen, le 7e à atteindre ce total après Alain Prost, Michael Schumacher, Kimi Räikkönen, Sebastian Vettel, Lewis Hamilton et Fernando Alonso
- 18 ans et 10 mois : l’âge d’Oliver Bearman, 3e pilote le plus jeune à démarrer après Max Verstappen et Lance Stroll. Evidemment le plus jeune à piloter une Ferrari
- 9 : le nombre de victoires consécutives de Verstappen, qui peut égaler son propre record à Melbourne
Crédits photos : F1.com