Essai : 5 choses à savoir sur le nouveau Nissan Navara N-Guard

L’aventure « mon mois en Nissan » se poursuit. Après une première période en E-NV 200 Evalia, me voici au volant d’un engin nettement plus chargé en testostérone : le Nissan Navara, dans sa nouvelle finition N-Guard. Verdict ?

Vous avez peut-être lu ça : j’ai kiffé le E-NV 200 Evalia. Pas au point d’en acheter un, certes, mais son look décalé et un tantinet désuet allié à sa douceur de conduite, j’ai apprécié au quotidien. Peut-être que c’est l’avenir, après tout. Et que le présent va disparaître, comme englobé dans le trou noir des « nouvelles mobilités ». Alors goûtons encore un peu de ce plaisir totalement régressif de l’auto de l’ancien monde. Et qu’est-ce qui incarne mieux cette époque décadente que le pick-up Diesel (bon, y’a aussi la grosse sportive à moteur atmo, telle l’Audi R8 V10, mais je laisse ça à mon estimé collègue le talentueux Maurice !), ce fameux pick-up qui a pu échapper un peu à la fiscalité punitive, mais le gouvernement qui nous veut (forcément) du bien a sifflé la fin de la récréation et ce sera bientôt le malus maximal pour quasiment tous les acteurs du genre. Profitons des derniers instants de grâce du pick-up en prenant le volant d’un des cadors de la catégorie, d’autant que celui-ci se dote d’une nouvelle finition. 

C’est quoi, la finition N-Guard ?

C’est un subtil mélange d’un peu de cosmétique et d’un chouia d’équipements. Côté cosmétique, est-ce besoin de le préciser tant cela se voit dessus ? Le Navara N-Guard a ingurgité une belle dose de testostérone, avec, quel que soit le coloris (le choix n’est pas gigantesque, puisque ce sera blanc, noir ou le gris Lunaire de ce modèle d’essai), il vient avec des parements noirs qui lui vont carrément bien et on les retrouve aux quatre coins de la voiture en plus des bandes autocollantes sur la base de la carrosserie : de la calandre en passant par les coques des rétroviseurs, des marchepieds latéraux aux barres de toit, des poignées de portes aux jantes de 18 pouces spécifiques, tout est noir. Tout ? Oui, même l’intérieur des phares ! 

Et côté équipement ? 

C’est pareil : déjà, le N-Guard est basé sur la finition Tekna, donc il embarque quasiment la totalité des équipements disponibles (aide au démarrage en côte, système de contrôle de la vitesse en descente, freinage d’urgence actif et intelligent, car disposant d’une fonction de détection des piétons, présence de 4 caméras pour scanner l’environnement de l’auto à 360°…). Mais le N-Guard rajoute le toit ouvrant électrique de série, les capteurs de stationnement arrière (bien utiles sur ce bestiau de 5,23 m de long) et les lave-glace télescopiques, tout ceci en série. 

Et à l’intérieur ?

Nous voici à la troisème étape de la trilogie : l’intérieur est lui aussi spécifique. Sièges en cuir gris réhaussés de surpiqûres jaunes, aussi présentes sur les contre-portes et l’accoudoir central, avec tapis de sol assortis. Mais halte à la description : ce que je peux vous en dire, c’est que l’on se sent bien dans cet intérieur, avec des sièges de belle qualité, 

Et donc, à conduire, c’est comment ?

En réalité, si le Navara a déjà pas mal été essayé sur le blog, je n’avais jamais roulé avec cette configuration. J’avais essayé l’ancien modèle, avec le 2.5 dCi dans sa puissance « basse » de 144 chevaux, et le nouveau, mais en King Cab avec le 2.3 dCi simple turbo de 160 ch. Donc, tout N-Guard qu’il est, c’est mon premier contact avec la version double turbo de 190 ch, qui plus est accolée ici avec la BVA7. Du coup, ce que l’on peut noter, c’est : 

Verdict ? 

L’aspect cosmétique, soigné et assez séduisant, n’impacte pas le potentiel du Navara, qui dispose toujours de 3,5 tonnes de capacité de traction et d’une tonne de charge utile (comme ses concurrents, moins confortables avec leur train arrière à ressorts à lames), ainsi que de tout l’attirail du vrai 4×4 (boîte courte, blocage de différentiel, aides électroniques). Le Navara N-Guard débute à 43201 €, auxquels on peut ajouter 2000 € pour la BVA7, et quelques accessoires tels le hard-top à 4540 € ou la fermeture de la benne et une coque de protection noire à un peu plus de 3300 €. Cerise sur le gâteau, tout ceci est sans malus pour l’instant, mais Nissan semble anticiper l’avenir en proposant des offres de reprises avec 10 000 € de remise. Finalement, la voiture du passé, c’est pas si mal que ça. Même à 10,5 l/100 de conso moyenne constatée, contre 6,9 officiellement… d’autant que c’est garanti 5 ans et 160 000 kilomètres.

Photos : Gabriel Lecouvreur

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