Essai : et si la Mazda MX-5 RF 2.0 2019 était la meilleure MX-5 du monde ?

Plus 24 chevaux, du couple en rab’, de l’électronique de confort et de sécurité en plus, tout cela sans toucher aux fondamentaux. Et si la MX-5 2019 n’était pas la meilleure MX-5 depuis la création de l’univers ? Ou au moins depuis l’apparition de la Voie Lactée ?

Alléluia ! Depuis le temps que je suis, corps et âme, penché sur la quête du Graal, peut-être bien que j’ai trouvé le Rocher (pas Yves) dans lequel est planté Excalibur, pas l’auto kisch, mais l’épée magique !

En effet : sur ce blog de passionnés, on se demande chaque matin quelle est la meilleure auto du monde et certains se sont même laissé aller à l’acheter. C’est notre raison de vivre, c’est ce qui explique notre présence ici même. Du coup, on ne va pas vous (re-) faire un dessin : la MX-5, on la kiffe, tout le monde ici trouve tous les prétextes pour en prendre le volant, y compris ce nouveau millésime 2019, dont on n’a pas fini de vous reparler ! Restez en ligne, ça revient bientôt pour un nouveau tour !

De mon côté, la MX-5 idéale, c’est donc un peu la quête du Graal ! J’avais commencé par, puis…

  • Essai d’une MX-5 ND 1.5 131 en Bretagne : sympa, mais manque de couple pour rouler cool avec style
  • Essai d’une ND RF 2.0 BVA : cool, mais la BVA, bof, ça gâche un peu l’agrément global
  • Essai d’une Abarth 124 Spider : trop choupi, le bruit, trop méchant le grand méchant look, mais le tarif pique et les prestations sont sur-jouées
  • Essai d’une Fiat 124 Spider BVA dans une belle combinaison de couleur : un combo assez soft, mais stylé, et qui se marie bien avec le style de conduite le coude à la portière. La BVA n’est toujours pas terrible mais le couple du 1.4 turbo compense et au final, j’aime bien car l’ensemble est assez cohérent. Peut-être ma préférée des quatre !

Plus 24 ch !

Sauf que les atermoiements, Mazda n’aime pas ça : la firme japonaise réplique en 2019 avec une nouvelle MX-5 et l’idée est de couper court à toutes les hésitations, dont le paragraphe ci-dessus n’est qu’une illustration. En résumé : la nouvelle MX-5 a plus de patate, plus de couple, plus de techno, plus d’agrément, plus de sécurité. Comment, dès lors, hésiter encore ?

De mon côté, après quelques jours d’essai au volant de cette MX-5 RF 2.0 2019 de 184 chevaux, je crois que l’hésitation n’est plus possible.

184 ch, ça commence à être pas mal du tout dans une auto d’une tonne…

Déjà, le moteur : la puissance du 2.0 passe de 160 ch à 184 ch. Comment font-ils ? C’est simple : Mazda a un peu bossé sur le deux litres, avec un travail classique sur l’admission (soupapes plus larges et levées d’arbre à cames supérieures) et l’échappement (la ligne est un peu libérée). Bref, ça respire mieux et aussi, ça carbure plus vite, avec une pression d’injection augmentée et un assemblage mobile plus léger (pistons qui ont maigri de 27 grammes, embiellage de 41 grammes et volant moteur plus gracile). Du coup, on passe ainsi de 160 à 6000 tr/mn sur l’ancien modèle à 184 chevaux à 7000 sur le nouveau, avec un régime maxi autorisé qui frôle les 7500 tr/mn. Pas mal !

Côté couple, on pourrait croire que l’amélioration est mineure : ce n’est pas le cas. Certes, il grimpe de 200 à 205 Nm, mais son régime d’obtention passe de 4800 tr/mn à 4000 tr/mn.

Du coup, on se retrouve avec un moteur vraiment agréable : en bon 4 cylindres, il est super souple, permet de démarrer en seconde et reprend en 3èmesur le régime de ralenti. Puis, vers 2500 tr/mn, alors qu’on est dans une conduite toute en souplesse, on sent qu’il va se passer quelque chose. Bientôt. A 3000 tr/mn, ça commence à relancer. A 4000 tr/mn, ça y est, il pousse. De 5 à 7000 tr/mn, il allonge avec un bel enthousiasme, et va taper la zone rouge à 7500. Yeah !

Ca ne demande qu’à prendre des tours !

Et les perfs augmentent sensiblement : par rapport à la version 160 chevaux, le 0 à 100 de la RF 184 BV6 descend de 7,5 à 6,8 secondes tandis que la vitesse de pointe passe de 215 à 220 km/h.

S’il n’est pas aussi volubile que celui de l’Abarth 124 Spider, il est aussi moins caricatural

Bref, comment dire que ce nouveau bloc 2.0 2019 est une pure réussite ? C’est fort simple, en utilisant les mots appropriés : ce nouveau moteur 2.0 2019 est donc une pure réussite ! Plus consistant à mi-régime, plus vigoureux en haut, toujours aussi sobre (je sors un essai de plus de 750 kilomètres avec une conso moyenne inférieure à 7,5 l/100 ; à mettre en parallèle avec les 6,9 l/ de conso officielle mixte et les 156 grammes de CO2), toujours aussi bien secondé par une boîte de vitesse parfaite et une position de conduite aux petits oignons. Coté look, la MX-5 RF 2019 peut aussi se doter d’un toit à la couleur contrastée, pour accentuer l’effet « targa ».

Plus convivial

Puisque l’on parle de la position de conduite, certains (les grandes carcasses, dont je fait partie), apprécieront que le volant est réglable en profondeur sur 3 centimètres et que l’inclinaison du siège est optimisée. Sièges confortables, même sur grande distance, et qui ont aussi une nouvelle teinte « Cognac » dont est affublée mon auto d’essai, teinte qui tranche bien avec le bleu Eternal Blue Mica.

La MX-5 est aussi plus moderne : désormais la caméra de recul, l’aide au freinage d’urgence, le système de maintien de ligne font partie de l’équipement, tout comme les feux automatiques et la reconnaissance des panneaux. Apple CarPlay et Android Auto sont aussi dans la panoplie. Ainsi, la MX-5 est en phase avec son temps.

Alerte de maintien de ligne

 

Alerte de maintien de ligne (bis)

Cette MX-5 est assez incroyable d’agrément et de polyvalence : avec le toit en dur, le confort de marche est préservé, tandis que le confort des sièges et des suspensions est étonnant pour un engin aussi typé. Le moteur est à deux visages, souple et sobre, ou plus rageur, avec une démultiplication bien étudiée. Ca ronronne à 3500 tr/mn à un bon 130 réel en sixième (avec les 45 litres du réservoir et la sobriété de l’engin, on peut se permettre de longues étapes sans trop souffrir), et sur petite route, la seconde envoie à 100 km/h, la 3èmeà 140, la 4èmeà 180 et la vitesse de pointe, reste assez anecdotique même si elle est en progression.

On se sent bien dans cet intérieur

Le gabarit mini (3,92 m de long, 1,74 m de large et un petit 1,24 m de haut) reste gage d’un vrai plaisir, car on fait corps avec l’auto, sans compter que c’est un atout au quotidien. Bon, évidemment, pour le coffre, faudra voyager léger…

Voyagez léger…

Une RF n’est pas seulement responsable d’un surplus de 43 kilos par rapport à une ST : on lui pardonne, car la valeur globale reste modeste, avec 1073 kilos en BV manuelle. Par contre, il faut aussi un supplément de 2500 € : ça nous la met à 34200 € en finition Selection, auxquels il faut ajouter 1000 € pour le « pack innovation » (toutes les aides à la conduite sus-mentionnées, mais ça vient aussi avec le joli cuir marron jusque sur les contre portes). En ce qui me concerne, je crois que la quête va s’arrêter là : entre la techno, le confort, la polyvalence, le supplément de peps, le look craquant et le plaisir de conduite permanent, la messe est dite. C’est bien la meilleure MX-5 depuis l’apparition de l’homme de Neandertal !

Photos : Gabriel Lecouvreur

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