Essai Mazda MX-5 100ème anniversaire : 30 et 1 qui font 100

Si l’année dernière Mazda nous conviait dans les Alpes pour fêter les 30 ans de la MX-5 (presque) devenue légende, c’est pour un tout autre anniversaire que je vous emmène une fois de plus derrière le volant de notre cher roadster préféré et, une fois n’est pas coutume, sur quelques unes des plus belles routes de France.

Comme bien souvent lors de mes nombreuses pérégrinations à bord d’une des dernières versions de mon roadster favori, je retrouve la charmante bande du club MX-5 France, toujours partante pour rouler et tailler le bout de gras autour de la dernière nouveauté en date de la MX-5. Une nouvelle couleur, une police de logo différente, une nouvelle fonctionnalité, tout prétexte est bon pour toquer chez Mazda France et faire découvrir à mes chers camarades du club la dernière MX-5 en date. Il est d’année en année évidemment de plus en plus compliqué de les enthousiasmer mais cette MX-5 100ème anniversaire n’a pas fait exception grâce à ces éléments distinctifs ô combien subtils mais classieux.

100 ans oui, mais de quoi ?

C’est bien vrai ça. Si l’année dernière on avait le droit à la MX-5 30ème anniversaire, la MX-5 de cette année aurait donc fait un bon dans le temps de ………. 69 ans ! Quelques clarifications s’imposent. Si Mazda s’est seulement fait connaître courant des années 60 pour ses réalisations automobiles et ses choix techniques osés, l’entreprise en elle-même est bien née il y a 100 ans. Mazda a d’abord débuté dans la fabrication de produits en liège, matière que l’on retrouve d’ailleurs comme clin d’oeil à bord du SUV électrique MX-30, puis a ré-orienté son industrie dès la fin de la 2ème guerre mondiale, sur les terres meurtries d’Hiroshima où se trouvent d’ailleurs toujours les lignes de production. La série “100ème anniversaire” n’est donc pas uniquement dédiée à la MX-5 mais s’étend sur le reste de la gamme (MX-30 et Mazda 6 exclues pour la France) pour marquer l’événement. Les signes distinctifs sont les mêmes sur l’ensemble des modèles et vous étaient d’ailleurs détaillés en avril dernier ici.

Les prix grimpent, l’exclusivité aussi

C’est bien connu, l’exclusivité renforce le sentiment d’identification du client à une marque en rendant son produit rare voire unique. Si les départements de personnalisation avancée fleurissent chez bon nombre de constructeurs généralistes, notamment allemands, les séries limitées sont elle légion depuis de nombreuses décennies et Mazda y a largement recours pour accompagner sa volonté de montée en gamme et obéir à sa stratégie “road to premium”.

Les évolutions du millésime 2020 du roadster MX-5 vont d’ailleurs dans ce sens tout comme l’augmentation tarifaire. La MX-5 100ème anniversaire se distingue ainsi à travers :

Cette série limitée à 110 exemplaires (non numérotés) s’affiche à 34 500 € et repose sur la finition “Sélection” associée au petit bloc 4 cylindres atmosphérique 1.5 L de 132 ch, déjà présent sur l’édition limitée “Eunos” dont nous vous parlions en juin dernier (essai à relire ici).

Si le prix commence à piquer doucement pour n’avoir “qu’un 1.5 L”, le résultat est sans appel. La MX-5 ainsi parée rassemble tous les suffrages et fait tourner les têtes des néophytes. C’est largement moins le cas pour ma ND grise à capote noire. L’association Crystal White Pearl et cuir rouge est du plus bel effet et me rappelle que l’on pouvait souvent croiser cette association sur l’avant dernière génération de BMW Z4. Avec ses lignes racées, la ND impressionne et donne véritablement l’impression d’en avoir plus sous le capot tout comme appartenir à des blasons que d’aucuns considèrent comme plus prestigieux. Et oui Mesdames et Messieurs, ce n’est – ouvrez les guillemets – qu’une Mazda. Mais c’est sans aucun doute grâce à ce genre de série limitée et de configuration que Mazda se permet le luxe d’aller marcher sur les plates-bandes de ces mêmes constructeurs, BMW et Porsche en tête si l’on en croit le passif automobilistique de bon nombre de membres du Club MX-5 France.

Roadster toutes saisons

Si l’ensemble de la planète s’accorde à dire que la MX-5 constitue l’apprentissage parfait de la propulsion sportive, le roadster n’en demeure pas moins d’une polyvalence extrême comme il a encore pu le démontrer au milieu de ses congénères sur les routes du Morvan par une météo parfois digne de l’apocalypse. Les températures ne dépassent pas les 9 degrés ? Qu’à cela ne tienne… Buses d’aération dirigées sur le volant, chauffage réglé à mi-chemin et sièges chauffants à 2/3. Une petite écharpe et roulez jeunesse. Une averse de grêle ? Laissez-moi rire. “Re-capotage” en 4 secondes chrono avec pour résultat une étanchéité parfaite même sous le déluge. Je ne sais pas si on peut en dire autant de ce groupe de 14 Lotus Elan M100 que nous avons croisé quelques kilomètres plus loin. Des routes détrempées ? Aucun problème. La ND se conduit comme une citadine à la différence près de ne pas mettre “pied dedans” en sortie de virage, l’ESP pouvant paraître parfois assez permissif pour les non-avertis. Mais tout cela je vous l’ai déjà résumé dans un article dédié à l’usage du cabriolet en hiver (à relire ici). Vous devinez d’ailleurs sûrement quelle monture j’avais choisie. Si après cette énième article vous n’avez toujours pas compris, on ne peut décidément plus rien pour vous.

Ça ne nous empêchera pourtant pas de vous en remettre une couche dès qu’une prochaine occasion se présentera. À bon entendeur…

 

Dimensions : 3915x1735x1225
Poids à vide : 996 kg
Volume coffre :  130 L
Volume réservoir : 45 L 
Consommation mixte annoncée (WLTP) :   6.3 L / 100 kms
Rejet CO2 moyen annoncé (WLTP) : 138 gCO2/km
Cylindrée : 1496 cc
Puissance max : 132 ch au régime de 7000 trs/min
Couple max : 152 Nm au régime de  4500 trs/min
Vitesse max : 204 km/h
0 à 100 km/h : 8.3 sec

Crédits Photos : Maurice Cernay

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