Essai Mazda MX-5 Eunos Edition : parfum nippon

Mes collègues doivent me haïr. Pas une seule MX-5 ne m’échappe. Il faut dire que quand je me rends au parc presse de Mazda France, j’arrive en MX-5 et je ressors ………………… en MX-5 ! Même chose au retour, je viens rendre une MX-5 et je repars ………….. avec ma MX-5. Ça dure depuis plus de 4 ans et ce n’est pas près de s’arrêter puisque chaque édition limitée, chaque petite nouveauté est l’occasion pour moi de vous parler encore et encore de mon coup de coeur automobile absolu. L’Eunos Edition, dévoilée en mars dernier, n’échappe pas à la règle et me permet également de vous faire découvrir les quelques nouveautés du millésime 2020.

En 2019, vous avez pu fêter les 30 ans de notre roadster préféré grâce à mon collègue Thomas qui en profitait pour vous faire découvrir la mise à jour du teigneux petit 1.5 L qui passait fin 2018 de 131 à 132 ch (essai à retrouver ici). L’édition spéciale 30ème anniversaire a d’ailleurs elle aussi eu le droit à son quart d’heure de gloire sur nos pages dans les Alpes françaises (essai de votre serviteur à retrouver ici). Elle inaugurait une couleur inédite présente à l’extérieur comme au sein du frêle habitacle, le Racing Orange, mais également quelques équipements spécifiques comme des jantes Rays 17 pouces forgées ou encore les étriers de freins Brembo. 3000 exemplaires dont 200 pour la France parcourent depuis les routes du monde entier. Mine de rien, c’était déjà la 3ème édition spéciale basée sur la quatrième génération du roadster MX-5. Non content de ça, ce sont deux nouvelles éditions limitées qui ont depuis été présentées en ce premier semestre 2020 : l’Eunos Edition et la 100ème anniversaire. Si les détails techniques de la deuxième restent encore inconnus, ceux de l’Eunos sont bien connus puisque j’ai sauté sur l’occasion d’une France déconfinée pour aller faire un tour une fois n’est pas coutume au parc presse Mazda pour en subtiliser un exemplaire.

Encore un coup du WLTP

La MX-5 s’embourgeoise. La version d’entrée de gamme Elégance passe de 26 400 € à 28 900 € (elle coutait 24 800 € à sa sortie en 2015), et les augmentations tarifaires sont également à l’ordre du jour pour le reste de la gamme. Qu’est ce qui nous vaut une telle douche froide ? Pas de réponse officielle du côté de chez Mazda France, d’autant qu’on nous promettait en juillet 2019 que les amendes résultant des impacts de la norme CAFE sur le constructeur nippon ne seraient jamais payées par le client. Difficile à croire et confirmation avec ce millésime 2020 qui voit toutefois également arriver quelques évolutions techniques et cosmétiques. Le 1.5 L 132 ch se dote ainsi du Start & Stop, le lettrage “MX-5” et “Skyactiv G” sur la malle arrière évolue et adopte une nouvelle police, une nouvelle couleur Polymetal Gray fait son apparition au catalogue, les surpiqures intérieures passent du rouge au gris et CarPlay passe dans la dotation de série. Assez maigre pour justifier 2 500 € de surcoût mais n’oublions pas que le malus diminue pour n’atteindre que 150 €, pas si mal pour un 4 cylindres atmosphérique. Puis ne boudons pas notre plaisir, la MX-5 est sans concurrence sur son créneau, alors réjouissons nous plutôt que son existence perdure aussi longtemps que possible.

De l’apprentissage du premium

L’ambition est clairement affichée depuis quelques années, Mazda fait son bout de chemin vers le premium, mais la route est longue, semée d’embuches et nécessite certains ingrédients incontournables.

  • Le design : vous ne l’aurez sans doute pas manqué, c’est un grand oui. Les Mazda sont de belles voitures et je peine encore à croire que le titre de plus belle voiture de l’année ait échappé à la Mazda 3 face à la BMW Série 2 Gran Coupé.
  • L’expérience : un site internet élégant, un marketing soigné, on n’achète pas une Mazda par hasard.
  • L’univers : des maitres Takumi (que l’on associe également à Lexus) au Design Kodo en passant par la devise Jinba Itaï, Mazda s’est forgé son propre univers et s’y rattache à chaque nouveau modèle.
  • L’histoire : des séries spéciales anniversaire, des références historiques lors des présentations des nouveaux modèles, Mazda s’appuie et se sert de son histoire avec intelligence.

On dirait bien que toutes les cases sont cochées. Mazda s’appuie en l’occurence sur son histoire pour cette série spéciale Eunos Edition qui se différencie à travers sa peinture Jet Black Mica (disponible au catalogue par ailleurs), sa sellerie inédite Burgundy, ses jantes forgées Rays 16 pouces gravées “Made in Japan” et ses badges numérotés sur la planche de bord devant le passager et au dessus des rappels de clignotants sur les ailes avant.

La marque Eunos (1989-97) : tentative avortée de segmentation 

Eunos, c’était l’une des trois tentative de Mazda pour segmenter sa gamme au Japon (avec Autozam et Efini). Eunos pour le plaisir de conduire, Autozam pour l’entrée de gamme, Efini pour le premium. Un peu comme Lexus pour Toyota ou Infiniti pour Nissan, à la différence que Mazda semble avoir été un peu gourmand en créant trois marques à la fois puisque l’histoire a tourné court dès 1997. Eunos a tout de même abrité sous son égide la légendaire Eunos Roadster, celle que nous connaissions en Europe sous le nom de Mazda MX-5. Cela fait donc 3 éditions spéciales de suite pour lesquelles Mazda fait référence à son passé, après tout, quoi de mieux pour un constructeur automobile qu’une histoire riche en rebondissements pour disposer d’un large panel d’appellations prêtes à être réutilisées ?

Un véritable tour de magie

Au volant pratiquement rien ne change, je retrouve sans la moindre surprise ni la moindre originalité par rapport à ma ND de 2016 le caractère pétillant du 1.5 L associé à un train avant impérial (merci la double triangulation) et à un postérieur baladeur au lever de pied. À moins d’avoir vraiment les pétoches, la désactivation de l’ESP est quasiment nécessaire sur petite route pour ressentir toute la magie du comportement de cette petite auto. D’ailleurs, puisque l’on parle de magie, vu le prix aftermarket des jantes Rays forgées, j’espérais bien en avoir pour mon argent en essayant le top de la MX-5 1.5 L, la série spéciale Eunos Edition étant tout de même facturée 34 600 €. Et bien croyez le ou non, soit j’ai un cul magique (comme le disait si bien Niki Lauda) qui me permet de ressentir le moindre réglage châssis et je n’ai plus qu’à appeler Sport Auto pour leur vanter mes qualités de metteur au point, soit j’ai complètement rêvé à force de lire et relire la fiche technique, mais j’ai ressenti un micro poil de changement, un frétillement dans mes poignets, un chatouillement sur le postérieur, comme si le comportement avait été optimisé de 0,1%.  Auraient-ils amélioré la meilleure voiture du monde ? Peut-être bien. Théoriquement, des jantes forgées ne peuvent qu’aller dans le sens d’un meilleur comportement en virage, et c’est là le seul changement technique par rapport à ma propre MX-5 que je conduis régulièrement et plutôt sur du sinueux que de la voie rapide. Je ne vois donc pas d’autre explication. Ah si, je suis peut-être totalement aveuglé par l’amour que je porte à cette voiture, ne m’en voulez pas.

Si la série limitée Eunos Edition n’apporte pas de réelle nouveauté à la Mx-5 de quatrième génération dévoilée il y a maintenant un peu plus de 5 ans, elle a le mérite d’accompagner le lancement du millésime 2020 et d’apporter une touche d’exclusivité aux 110 futurs propriétaires désireux de se démarquer des centaines de milliers d’autres à travers le monde. Que vous optiez pour cette Eunos Edition comme pour une Eunos Roadster originelle, il y aura de toutes manières toujours un miatiste sur votre chemin pour tailler le bout de gras ou vous faire un signe amical au passage, et ça fait 31 ans que ça dure.

En quelques chiffres

Dimensions : 3915x1735x1225
Poids à vide : 996 kg
Volume coffre :  130 L
Volume réservoir : 45 L 
Consommation mixte annoncée (WLTP) :   6.3 L / 100 kms
Rejet CO2 moyen annoncé (WLTP) : 138 gCO2/km
Cylindrée : 1496 cc
Puissance max : 132 ch au régime de 7000 trs/min
Couple max : 152 Nm au régime de  4500 trs/min
Vitesse max : 204 km/h
0 à 100 km/h : 8.3 sec

Crédits Photos : Maurice Cernay

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