Essai de la nouvelle Fiat 500 TwinAir 0,9 L 85 ch Dualogic

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Depuis 2007, la Fiat 500 s’est vendue à plus d’1 500 000 exemplaires. Un chiffre énorme dû à la belle bouille de la ré-interprétation moderne de la Topolino d’antan. Il faut dire que la multiplicité des possibilités allouées à la personnalisation du véhicule et les modèles sportifs ont grandement participé à son succès. La firme turinoise se devait donc de renouveler son modèle phare sans pour autant chambouler le design néo-rétro qui en a fait son succès.

Je vais vous faire une confidence : je suis d’origine italienne. Et étant un peu chauvin, j’adore les voitures italiennes, à commencer par les Ferrari. Vous avez dit cliché ? Plus sérieusement, j’aime toutes les voitures, mais il est vrai que les marques italiennes ont toujours eu dans mon cœur un place toute particulière. Peut-être, parce que ma mère eu – au cours de mon enfance – une Fiat Uno dont il me reste un tas de souvenirs. Pour en revenir au sujet, la Fiat 500 est pour moi un concentré de style néo-rétro qui lui va à ravir. Je me suis dit : “Pourquoi ne pas tester ce petit moteur de 2 cylindres turbo ?”. Et puis, comme c’est une citadine et qu’en ville on est toujours dans les bouchons, pourquoi ne pas lui adjoindre la boite dualogic de Fiat ? Le modèle essayé dispose donc du plus petit moteur de la gamme, dotée d’une puissance somme toute sympa de 85 ch, couplé à une boite robotisée et en finition Lounge, le troisième niveau sur les quatre proposés par la firme turinoise.

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A l’avant, le travail a été fait sur l’esprit… d’un visage. Les optiques ont été re-travaillées pour donner une impression d’œil humain, le clignotant étant un sourcil et le phare un œil. Les feux diurnes forment eux un cercle de LED en deux parties, un peu à la manière d’un maquillage sur les pommettes d’une femme. Il n’y a plus une mais deux baguettes chromées qui viennent souligner le logo Fiat fièrement posé au milieu de la calandre, comme le nez. L’entrée d’air, la bouche, a elle changé pour apporter un côté plus cossu avec l’adoption de chrome à l’image de ce que l’on peut trouver sur les nouvelles Mercedes.

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À l’arrière, peu de changements si ce n’est le nouveau dessin des optiques qui reprend la forme de sa devancière mais avec un “trou” au centre, une sorte de “donut” triangulaire. La baguette chromée qui se situe sur le pare-choc est elle affinée pour s’intégrer plus facilement dans le nouveau design de l’auto.

Le modèle que j’ai pu essayer était doté de la couleur « Soul blue » (500€), un joli bleu pâle, alors que les jantes de 15 pouces, nommées «New Lounge », sont celles de série sur ce niveau de gamme Lounge. Avec une telle couleur, il est vrai que les railleries de mes amis furent nombreuses… Perso’, je la trouve vraiment craquante dans cette couleur alors, comme le disait en son temps le grand poète Passi : Laisse parler les gens. Un vrai bonbon sur roues. Avec cette sucrerie, on ne passe pas inaperçu en ville, et que ce soit les filles ou les garçons, tout le monde la regarde sourire aux lèvres en la voyant passer.

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La planche de bord reprend les codes de la précédente génération, avec ce grand insert en plastique brillant de la même couleur que la carrosserie. Le sigle 500 est apposé tout à droite pour te rappeler que « Oui, tu roules en Fiat 500 et tu as la classe ». Au milieu, on retrouve du haut vers le bas :

  • Le système multimédia et GPS baptisé Uconnect de dernière génération avec un écran tactile de 5 pouces, un poil trop petit à mon goût.
  • Les trois boutons : Le sélecteur de mode de conduite (Eco ou Normal), le bouton pour activer les feux de détresse, et celui pour allumer les feux de brouillard.
  • Le système de ventilation : sur le modèle essayé, je disposais de la climatisation manuelle.
  • Les lèves-vitres de chaque côté du levier de boite de vitesse.

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Le compteur de vitesse est rond et entièrement numérisé sur un bel écran ; c’est lisible et très joli. En changeant de mode de conduite, le compteur change de couleur. Marrant. Le GPS dispose lui d’un répétiteur au milieu du compteur, parfait quand votre copine aime jouer avec la radio alors que le guidage GPS est activé.

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Le volant ne m’a pas trop séduit, ce dernier n’est ni le plus beau que j’ai pu avoir en main, ni le plus agréable : je l’ai trouvé un peu trop grand. Et oui, quand on a goûté au petit volant de la nouvelle Peugeot 308, on a du mal avec les grands volants. De plus, celui-ci n’est pas réglable en profondeur…

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Dans une citadine, le critère qui devient de plus en plus important est l’espace à bord. Elles se font de plus en plus petites mais nous voulons de plus en plus d’espace à bord. La 500 ne déroge pas à la règle : je suis bien installé à l’avant, que ce soit en conducteur ou en passager. Mon mètre 83 me pose par contre plus de problème à l’arrière et, au niveau des jambes, je n’ai pas beaucoup de place (même si je ne fais pas 300 km tous les jours et que pour des courtes distances, ça ira). En hauteur, je touche le plafond de l’auto avec ma tête mais le toit vitré panoramique, de série sur la Lounge, permet d’améliorer un peu la garde au toit et d’agrémenter la vie à bord d’un bain de lumière bienvenu. La voiture est une stricte quatre places mais elle ne suffira pas à une famille urbaine avec 2 enfants en bas âge, le volume du coffre est de 185 litres étant vraiment trop juste.

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À bord, on n’est pas mal du tout dans les sièges de cette 500. Ces derniers sont en toile avec imprimé ressemblant à un motif « Prince de Galles », une sellerie de série sur la finition lounge. Ces fauteuils sont un peu durs, mais on s’y fait finalement sans trop de soucis après quelques kilomètres. Petit reproche : l’impossibilité de les régler en hauteur. Bref, un intérieur très original, à l’image de l’extérieur. La 500 assume son style._UMP9121-BA

Le système multimédia Uconnect est lui vraiment bien fichu. L’écran est un peu petit mais le tactile fonctionne très bien et il est très intuitif. De plus, Fiat a, comme Renault, laissé le soin à TomTom d’adapter le GPS sur sa voiture. Sur le modèle d’essai, j’ai rencontré avec le GPS quelques lenteurs peut-être dues à une mise à jour du système qui n’avait pas été effectuée. Le système est bluetooth compatible iPhone/Android via USB et dispose aussi d’une prise Auxiliaire. Une petite application du même nom est disponible sur iOS et Android afin d’analyser votre éco-conduite et offrir des services connectés à la voiture.Fiat 500 - 500C

Avec un petit moteur de moins d’un litre, on peut légitiment se dire que ça va être poussif et qu’on va un peu s’ennuyer au volant. Que nenni, le petit bi-cylindre turbo de la 500 se défend bien ! Le moteur a de la puissance et on se retrouve souvent à le faire vrombir juste par plaisir. Au ralenti, il se permet même de nous rappeler le joli temps de la Topolino avec ce petit clic-clic. Vive la nostalgie…

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La boite Dualogic à cinq rapports (option à 900€) est le point noir de la voiture, et c’est bien dommage pour une citadine… Vivant à Paris et étant souvent dans les bouchons, l’idée qu’un robot fasse le travail pour moi en passant les rapports à ma place frise la perfection. Le soucis est que la boite est vraiment lente, trop lente. On se retrouve à attendre plus d’une seconde entre chaque passage de rapports, et ce même lorsque l’on passe en sélection des vitesses avec les palettes au volant. Du coup, la petite puissance du moteur est étouffée.

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En ville, la taille de la 500 est évidement son point fort : elle se faufile partout sans aucun soucis et se gare les doigts dans le nez très facilement. La suspension est un peu trop ferme à mon goût et les dos-d’âne passent avec fracas (l’avant à même souvent tendance à frotter). La direction assistée en mode Eco est ultra-assistée à l’arrêt et permet une excellente maniabilité. Mais celle-ci se durcit très rapidement avec la vitesse et n’est pas du tout floue. Pour ce qui est de la consommation en ville, la voiture consomme entre 5 et 6 l /100 km, assistée par un Start & Stop.

Sur route, la direction se raffermit en accélérant et transmet toutes les imperfections de la chaussée au conducteur. Le châssis est plutôt pas mal, et l’on sent l’influence d’Abarth dans la conception. Attention ce n’est pas du tout une sportive dans l’âme, mais les liaisons sont saines et permettent de s’amuser sans soucis. Lorsqu’on tire un peu sur le moteur, on atteint des niveaux de consommation très élevés (en arrivant à monter à plus de 10 l/100 km) sans forcément être trop lourd avec l’accélérateur…

L’autoroute est le lieu où j’ai été le plus surpris par la voiture. Elle est extrêmement stable, ne craint pas les kilomètres et est bien insonorisée : les bruits de vent sont presque imperceptibles jusqu’à 130 km/h. La direction est digne des grandes et on peut lâcher le volant à 130 km/h sans se faire de frayeur. Il ne lui manque en fait que de la puissance pour briller sur cette surface, le modèle doté de 105 ch devant être beaucoup plus à l’aise. Là encore, la boite de vitesse pêche par manque de rapidité et il faut s’y prendre bien à l’avance pour faire un dépassement en toute sécurité. A une vitesse constante à 110 km/h, la voiture ne consomme presque plus rien, en demandant 3,5  l/100 km.

En version Lounge et équipée du TwinAir 85 ch avec la boite Dualogic, la Fiat 500 vous coûtera 16 990 €. Il faudra toutefois lui ajouter la peinture à 500 € et les palettes au volant à 200 € pour arriver aux 17 690 € de notre version d’essai. C’est une somme importante pour une voiture de cette taille,  mais le style ça se paie souvent au prix fort… Mais si on regarde la concurrence, les prix sont plus ou moins comparables :  la Twingo Cosmic 3 cylindres 90 ch avec boite EDC est affichée à 16 300 € alors que l’Opel Adam, aussi personnalisable que la petite italienne, et son 4 cylindres de 87 ch avec BVM s’échangera contre 16 000 €.

La Nouvelle Fiat 500 est une très bonne citadine qui n’a pas à rougir de ses escapades autoroutières et de sa polyvalence certaine. Vous avez une conduite cool ? Vous opterez pour l’agrément de la boite Dualogic. Vous avez une conduite un peu plus sportive ? Je vous conseille fortement de choisir la boite manuelle, et pourquoi pas le 105 ch.

Photos : Fiat France & Ugo Missana

Merci à Fiat France pour le prêt.

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