Essai Renault Megane GT dCi 4Control : elle ne s’arrête jamais de tourner

Essai Renault Megane GT dCi 4Control

Malgré le battage autour des moteurs diesel actuellement, certains clients continuent à le préférer et les marques ne sont pas encore prêtes à abandonner cette solution. C’est ainsi qu’il était impensable de ne pas passer derrière le volant de la Renault Megane GT dCi… Essai !

C’est une Megane, la voiture « populaire » vendue à plus de 12 millions d’exemplaires depuis 1995 et pourtant elle en impose dans cette finition GT ! Sa couleur Bleu Iron (650 €) lui donne une jolie prestance et surtout les jantes Magny-Cours de 18 pouces (de série) sont franchement agressives, lui conférant une sportivité toute particulière. Pour parfaire le tout, les deux canules d’échappement lui assure une stature presque intimidante, dommage qu’une seule soit fonctionnelle (vous me direz il y en a au moins une…).

C’est à bord que mon enthousiasme retombe. Depuis le début, je n’accroche pas particulièrement avec les nouveaux habitacles de la marque et notamment sur l’intégration de l’écran. Pourtant ici ça fait le job, on va dire ça comme ça. En fait on remercie surtout la présence d’Alcantara (miam !) et les quelques touches de bleu un peu partout qui nous sortent de l’austérité ambiante. Puis, c’est surtout en dirigeant nos yeux vers les parties basses qu’on est vite déçus pour une telle voiture, il y a trop de plastique dur sur les contre-portes par exemple. Au contraire, on bénéficie de 4 très bons sièges, notamment les sièges baquets à l’avant qui sont magnifiques, même si de grands gabarits à l’arrière ne seront pas totalement à leur aise avec en plus une 5ème place qui est plutôt à proscrire.

J’ai été bref pour faire les présentations, je voulais surtout me concentrer sur les sensations ressenties dans le siège conducteur, et je vous promets qu’il y en a !

Et ce ne sera pas grâce à la sonorité du 4 cylindres ou à ses 165 ch mais bel et bien grâce à l’innovation que Renault a développé : le 4Control (à prononcer faure kontrôle sinon c’est pas drôle). Derrière cet anglicisme un peu barbare se cache tout simplement les 4 roues directrices. En quelques mots, les roues arrière vont tourner dans le sens inverse des roues avant jusqu’à 60 km/h (80 km/h en mode Sport) puis dans le même sens au-delà. On parle-là de quelques degrés seulement bien évidemment. Ce système complexe a normalement pour but d’accroitre le dynamisme ou la stabilité à haute vitesse, c’est ce que j’ai tenté de démontrer lors de cette prise en main.

Et il ne me faut pas longtemps pour comprendre que ce n’est pas qu’un simple gadget. Le premier virage un peu serré me met dans l’ambiance : « bordel, ça tourne ! » me dis-je. Le 4Control demande vraiment un temps d’adaptation, c’est parfois perturbant. Quand on pense que ça ne va pas passer et qu’on a l’impression d’avoir été trop optimiste à l’entrée, le train arrière se met à nous suivre d’une façon assez déconcertante. La pousser dans ses limites n’aura vraiment pas été une sinécure !

En fait, plus ça tourne fort plus on a envie d’y aller fort. Une fois dans le virage, plutôt que de ralentir on ne cherche qu’à écraser toujours plus l’accélérateur et on souhaite par-dessus tout que les virolos devant nous ne s’arrêtent jamais. Comme dans un grand huit en somme ! C’est bluffant ! Elle vire presque à plat, avec un degré de roulis proche du zéro. Dommage que le moteur lui ne soit pas plus expressif, il en a un peu dans le ventre, mais ce n’est pas digne du logo Renault Sport posé sur la malle. La poussée est intéressante, elle ne démérite pas avec son 0 à 100 en 8,9s, mais ce n’est pas spectaculaire malgré les 380 Nm de couple. Comme je le disais plus haut, ce n’est pas là que vous prendrez du plaisir. Heureusement que l’excellente motricité en courbe permet de laisser facilement sur le carreau quelques sportives et même des motards (pensé à celui qui me voyait disparaître à chaque virage du côté des Vaux de Cernay). D’ailleurs à ce moment de la journée je me dis que, même si les sièges que j’ai encensé par leur beauté au début de l’article sont confortables, je ne serais peut-être pas contre un léger maintien latéral supplémentaire avec en prime un petit rembourrage sur la console pour le genou droit.

La confiance que l’on gagne avec une telle tenue de route est assez spectaculaire, et sans se mettre en danger évidemment. J’ai eu beaucoup de mal à la mettre en dérive tant la capacité de cette Megane GT à rester rivée au sol est importante. Le châssis parfaitement conçu encaisse les coups de volant qu’on lui inflige et on ne ressent aucun sous-virage intempestif, rendant la voiture terriblement efficace sur des routes très tortueuses.

Essai Renault Megane GT dCi 4Control

Bon et à part le 4Control ? Il faut quand même freiner parfois, et ce dernier manque un peu de mordant, enfin si ça va, mais il faut vraiment aller le chercher, par contre il semble franchement endurant et ça c’est pas mal pour cravacher toute une après-midi ensoleillée. Ce qui m’a le plus chagriné c’est la boîte EDC6 : au quotidien elle manque quelquefois de douceur et parait régulièrement un peu perdue. En fait, on ne sent pas particulièrement le passage des rapports car il n’y a pas vraiment d’à-coups mais la montée dans les tours est assez désagréable pour les oreilles et il lui arrive de manquer de vivacité dans un flux de circulation dense ou en ville. En mode sport bien entendu ça va un peu mieux ; déjà, la réponse à l’accélérateur se fait plus sensible et les rapports montent quand il faut avec un léger petit coup de pied au cul. Le son est tout aussi désagréable même si il est partiellement couvert par un bruit artificiel provenant des haut-parleurs, mais moins caricatural que sur une 308 et, malgré la beauté des palettes, leur emplacement pas terrible et la faible montée en régime du dCi ne m’ont pas particulièrement permis d’apprécier cette alternative, me contentant d’être cramponné au volant pour passer toujours plus fort. D’ailleurs ce dernier nous permet de bien comprendre la route et offre une direction très précise, c’est encore mieux pour se placer dans la trajectoire idéale. Non vraiment, je ne trouve aucun défaut de comportement.

Et pour la vie de tous les jours ? Sur autoroute ou axe secondaire, toutes les qualités de la Megane se retrouvent même si elle demandera peut-être un peu plus d’efforts à cause de la fermeté des suspensions. L’insonorisation correcte est là, tout comme le régulateur ou l’aide au maintien de file. Manquera juste un détecteur d’angle mort qui est étonnamment absent. Et cette fois-ci, le bloc diesel sous le capot s’avère bien suffisant pour s’élancer ou dépasser en toute sécurité. En ville, c’est pareil, dynamisme et agilité au rendez-vous et le 4Control (encore lui !) semble bien utile pour les manœuvres même si ce n’est pas toujours flagrant. Enfin dans tous les cas un léger manque de confort pourra se faire ressentir en raison de ces fameuses suspensions raffermies. Une route abîmée ne fera pas bon ménage avec vos éventuels problèmes de dos, mais une fois de l’asphalte bien lisse sous les pneus, cette fermeté vous laissera vous exprimer avec vivacité.

J’ai été très agréablement surpris par la consommation, après ma grosse session intensive j’étais à peine à 9 litres aux 100 km. Sur autoroute on dépasse d’un rien les 6l/100 tandis qu’un petit tour en ville semble pouvoir se faire aux environs de 7l. On reste loin des 4,7l/100 annoncés mais ça me parait raisonnable. En plus, pour cette année 2018, le malus n’est que de 90 €. Dommage qu’il faille par contre commencer directement par une vignette Crit’air de niveau 2.

En parlant euros d’ailleurs, la gamme Megane démarre à 19 700 € mais évidemment la GT saute un cap en s’échangeant dès 32 800 € en TCe 205 puis 34 900 € avec le dCi 165. Avec quelques options comme le toit panoramique à 900 €, la sono Bose à 600 € ou l’affichage tête haute à 400 € on grimpe comme ici à près de 38 000 €. Astuce : Surveillez bien les offres, il y en a souvent !

Essai Renault Megane GT dCi 4Control

A l’heure du bilan je me dis que ce n’est “que” une Megane, que l’habitacle ne fait pas rêver, qu’elle abrite un bloc diesel ou qu’elle manque un peu de puissance mais pourtant j’ai eu un plaisir assez incroyable à enchaîner les kilomètres sur routes sinueuses avec cette voiture. J’en suis ressorti avec la banane, l’envie d’en parler autour de moi et de retrouver cette technologie chez tous les constructeurs. Alors avec ça je crois que le bilan ne peut être que positif.

Et chez vous, cette Renault peut-elle malgré tout vous faire un peu rêver ? N’hésitez pas à réagir en commentaire !

Crédit photos :  Thomas D. (Fast Auto)

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