Je voulais depuis longtemps réussir à prendre en main un Renault Espace ou Scénic. Avec l’arrivée des nouveaux moteurs dans la gamme, je me suis dit que c’était enfin l’occasion. Et si Gab’ vous a présenté récemment le TCe 160 EDC, que vaut le plus petit 140 ? Essai Renault Scénic TCe 140 EDC, c’est parti !
Bien que ce Scénic IV ne vous soit plus du tout inconnu aujourd’hui je tenais à commencer par quelques petits mots sur mes impressions stylistiques. Renault a fait le choix de conserver cette catégorie monospace en le “SUVisant” légèrement grâce à de jolies grosses jantes de 20 pouces et des lignes plus statutaires. Personnellement je le trouve très beau, surtout avec ce coloris Jaune Miel et en version courte. Pas vous ? Mais malheureusement pour le constructeur, cela semble être un léger échec au regard des ventes.
Cette bonne impression ne s’estompe pas une fois derrière le volant. Et si la direction filtre trop ce qu’on peut retrouver sous nos roues et que le dynamisme n’est pas au top de sa forme avec un roulis trop marqué et un léger sous virage qui apparaît, on se laisse presque charmer aux commandes de cette auto. De toute façon, on remarque très rapidement qu’en haussant le rythme le grip est quand même bien présent pour rester en totale sécurité tout en se faisant plaisir sur la route des vacances. En plus, le moteur se montre très volontaire et lorsqu’on passe en manuel on peut franchement faire de belles choses avec de jolies accélérations et de bonnes reprises, notamment en pleine voie d’insertion pour par exemple passer de 90 à 130 aisément. Seul petit regret, ainsi accouplée à ce moteur, la boîte ne se veut pas être la plus agréable sur le marché. Rassurez-vous, elle ne provoque pas particulièrement d’à-coup en changement de rapports, mais on la sent parfois un peu perdue et sonore. C’est dommage !
En tous cas, ce Scénic dernière génération est très typé confort et ça c’est un très bon point fort. Les kilomètres avec les enfants pourront se faire avec plaisir surtout avec l’espace disponible à bord, les 5 vraies places, les tablettes à l’arrière ou encore le très grand toit ouvrant et enfin le silence ambiant. Grâce à de bons réglages de suspensions on se sentirait presque comme sur un matelas et on fait fi des irrégularités de la route. Qu’on s’entende bien, ce n’est pas au niveau d’une suspension pilotée, mais on a là du beau travail. Puis en prime, on bénéficie d’une position de conduite assez sympa avec une vue en hauteur et véritablement périphérique, sérieusement on s’y sent bien au volant ; allez, comme tout ne peut pas être parfait, j’ai quand même trouvé les pédales placées un peu trop en hauteur à mon goût 😀 .
Enfin bref, il n’a pas tellement de quoi rougir ce nouveau Scénic. Si vous êtes un lecteur assidu (on espère hein !), vous devez le savoir maintenant, j’ai un réel coup de cœur pour le Peugeot 3008, concurrent évident de notre monospace du jour. Bien qu’ayant pris une direction quelque peu différente, ce Renault Scénic s’avère être un très bon compromis en termes de confort et surtout d’habitabilité et m’aura en plus semblé un peu plus punchy en TCe 140 qu’avec un Puretech 130. Pourtant les chiffres disent le contraire, ma monture abat le 0 à 100 en 10,2 secondes contre 9,7 s pour le lion. On remerciera quand même les 240 Nm de couple pour ce bel agrément. Mais surtout, la consommation aura été une belle surprise avec moins de 7 l aux 100 km sur autoroute au régulateur et même jusqu’à 5,5 l/100 sur routes secondaires.
En conclusion, si le surplus de 3600 € qui sépare le 140 (disponible dès la finition Zen comme ici à 30 000 €) du 160 (disponible dès la finition Intens à 33 600 €) vous effraie, le bloc à l’essai sous vos yeux saura vous satisfaire par son relatif dynamisme et sa sobriété.
Crédit photos : Thomas D. (Fast Auto)