Expresso News #81, l’actu auto de la semaine

Après une trêve estivale bienvenue, l’actu auto est relancée à toute vitesse avec la réputée Car Week de Monterey, durant laquelle les constructeurs de voitures de prestige font feu de tout bois pour occuper le terrain.

Aston Martin présente un “concept” de barquette deux places, la DBR 22, rendant hommages aux DBR1 et DB3S qui se sont illustrées au Mans dans les années 50. Elle vient également célébrer les 10 ans du département “Q by Aston Martin”, à l’origine du projet. A bien y regarder, il s’agit surtout d’une évolution de la V12 Speedster : architecture semblable, moteur V12 identique avec juste quelques chevaux en plus (715). Le dessin extérieur est bien plus réussi que celui de la Speedster. La production en toute petite série est très probablement déjà acquise.

Porsche dévoile sa reine de la piste, la nouvelle 911 GT3 RS. Basée sur le type 992, elle vient compléter une gamme déjà pléthorique. La GT3 RS a toujours été la plus radicale de la gamme, la nouvelle ne fait donc pas exception avec une aérodynamique active très spectaculaire : aileron arrière avec lame mobile, capot avant à volets actifs, déflecteurs divers et variés, etc. Le plus fort est qu’elle reste immatriculable ! Le Flat-6 atmo développe 525 ch et la vitesse maximale atteint 296 km/h. Cela peut sembler peu pour une supercar, mais sur piste ses appuis aéros et sa relative légèreté (1450 kg) devraient la rendre redoutable.

Bentley et sa branche spécialisée Mulliner ne vont pas chercher les chronos, mais l’ultra luxe et l’exclusivité. La Batur, du nom d’une montagne indonésienne, est l’expression du savoir faire de la marque. Ce grand coupé produit à seulement 18 exemplaires (2 M€, tous vendus) est censé incarner le futur du design pour la marque, dont les prochains modèles seront électriques. Paradoxe : on retrouve sous le capot l’habituel W12 dans une inédite version produisant 740 ch, ce qui en fait la plus puissante Bentley de tous les temps. La voiture est totalement personnalisable selon les goûts du propriétaire.

Bugatti n’en finit plus de dire au revoir aux châssis de Chiron et à son moteur W16 qui a fait sa réputation. Les techniciens de la marque affirmaient depuis des années qu’une version découvrable de la Chiron était impossible. Ils ont visiblement trouvé la solution avec la W16 Mistral. Même si la filiation avec la Chiron n’est que partielle, l’air de famille est bien là. L’élément clé est bien sûr l’absence totale de toit : pas de panneau amovible, pas de capote, rien (même si un élément amovible de secours semble bien prévu). Le pare-brise très incliné et les vitres latérales donnent au roadster un air très racé, et sportif, loin de la lourdeur esthétique d’une Chiron. Le moteur W16 de 1600 ch est utilisé ici pour la dernière fois dans une Bugatti de série (99 exemplaires, 5 M€). Les prochains modèles devraient en effet passer par un nouveau bloc hybride dont on ne sait encore rien.

Smart fait faire un peu de sport à sa #1 qui passe chez Brabus pour endosser un survêtement : bouclier avant, becquet et bas de caisse spécifiques, quelques aménagements intérieurs et c’est presque tout. La fiche technique n’ayant pas été communiquée, nous ne savons pas si ce modèle se contente des 272 ch de la version classique ou si le moteur électrique a été revu.

Koenigsegg crée la surprise avec la CC850. Créée pour les 50 ans de Christian van Koenigsegg lui même, elle vient églament célébrer les 20 ans de la CC8S, première voiture du constructeur. Comme on ne change pas une équipe qui gagne, la CC850 est une réinterprétation moderne de la CC8S : sa ligne est quasi identique et n’a pas trop mal vieilli. La base technique est la Jesko, aussi on retrouve le V8 biturbo de la marque, dans une définition 1185 ch. Là où la CC850 innove, c’est dans la boîte de vitesse. Pour résumer, elle peut se transformer au choix en boîte automatique classique, ou en boîte manuelle, avec grille de passage et pédale d’embrayage. Une solution assez en phase avec la tradition d’innovation technologique continue du petit constructeur suédois.

McLaren va encore (beaucoup) plus loin avec l’improbable Solus GT. Tout droit sortie du jeu vidéo GranTurismo, la monoplace ultra exclusive (25 exemplaires) est réservée à la piste. Animée par un V10 atmosphérique de 817 ch, elle promet des performances exceptionnelles à ses heures pilotes grâce à son poids plume de moins d’une tonne.

Programme minimum pour Lamborghini qui propose une version Perfomante de son SUV Urus. Rien de bien folichon : une évolution du V8 d’origine Audi pour atteindre 666 ch tout rond, quelques retouches esthétiques, des pièces en carbone et puis voilà. C’est néanmoins suffisant pour aller accrocher le record de Pikes Peak pour sa catégorie.

Ruf présente un controversé concept baptisé Bergmeister. Puisant son inspiration dans les Porsche 906, 909 Bersgpyder et 718 RS 60, la Bergmeister est une barquette deux places reprenant des éléments de Porsche 911 Type 993, sévèrement revus. Si l’idée est sympathique le traitement esthétique assez radical ne plaît pas forcément à tout le monde. Il est vrai qu’on est loin de l’élégance d’une Ferrari Monza SP1/SP2 ou même de l’Aston Martin DBR 22.

Le Salon de Genève 2023 est d’ores est déjà annulé. Invoquant des incertitudes quant au montage financier de l’événement prévu en février, les organisateurs ont préféré se recentrer sur l’édition délocalisée à Doha au Qatar en novembre de la même année. Oui, le Salon de Genève aura bien lieu, mais au Qatar. On peut supposer que la clientèle du Golfe arabo persique, généralement avide de modèles de luxe et de prestige, sera présente en nombre et que les exposants sauront parfaitement s’adapter. Les constructeurs généralistes auront peut être plus de mal à faire le voyage. Quant au Salon de Genève en terre hélvétique, il est reporté à 2024 pour l’instant, mais on voit mal comment il pourrait survivre après 3 annulations, au moment où l’industrie automobile est en crise durable. Le coût d’un salon est devenu prohibitif et les constructeurs préfèrent se focaliser aujourd’hui sur de plus petits événements, parfois totalement dématérialisés.

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