F1 Grand Prix d’Espagne 2018 : Hamilton dominateur jusqu’au bout !

Ce weekend, le grand cirque de la Formule 1 pose ses valises sur le tarmac de Barcelone, lieu des essais hivernaux pour entamer la campagne européenne. Il y a quinze jours à Bakou, en Azerbaïdjan, Hamilton s’imposait au terme d’une course marquée par les rebondissements. On retient notamment le crash entre les deux Red Bull et la crevaison de Bottas dans les derniers tours alors qu’il était en tête de la course et le plus à même de la remporter. Le début de la tournée européenne est synonyme de nombreuses évolutions sur les monoplaces. A ce jeu, laquelle a le mieux progressé ? Mercedes peut-elle remonter la pente après un début de campagne compliqué ? Pour vous, voici le résumé du Grand Prix d’Espagne 2018.

Les Essais Libres : Mercedes plus rapide.

Les EL 1 débutent et on constate déjà les évolutions dans les écuries. A l’image des rétroviseurs chez Ferrari ou la McLaren version B avec un museau à trois entrées d’air. Côté pilote, on remarque la présence dans la FW 41 de Kubica pour un retour officiel en week-end de Grand Prix. Le polonais prend la place de Sirotkin et prend part à un weekend pour la première fois depuis le Grand Prix d’Abou Dabi 2010, peu de temps avant son terrible accident de rallye qui l’éloigne de la F1 jusqu’à il y a peu. Le reste du plateau est inchangé.

La séance d’EL 1 est marquée par les nombreuses fautes de pilotage, à commencer par Vettel et Bottas. Mais les autres pilotes ne sont pas en reste. Il y a un manque d’adhérence en piste et les changements apportés par Pirelli sur ses gommes expliquent ces difficultés. Le moins chanceux est Ricciardo. L’Australien qui est parti dans les graviers n’a pu éviter le mur. La voiture de sécurité virtuelle est déclenchée. Stroll s’immobilise à son tour dans les graviers, sans dommage, mais déclenche une seconde VSC. Lors de cette séance, Mercedes domine. Bottas devant Hamilton. Le Finlandais a signé un 1:18.148 et le Britannique est à 0.849 seconde, le tout en gomme tendre. Vettel suit à 0.950 seconde, mais avec des pneus super tendre. Magnussen s’illustre en fin de séance en changeant de trajectoire dans la ligne droite de départ-arrivée et bloque Leclerc. Il avait d’ailleurs été pénalisé à Bakou il y a 15 jours pour le même genre de manœuvre sur Gasly dans les derniers tours de course.

Au tout des EL 2, où le ciel est toujours dégagé. Grosjean est alors le premier à signer un chrono puis déclenche une nouvelle VSC suite à une nouvelle sortie de piste qui le fait atterrir dans les graviers. Par la suite, les Red Bull puis Vettel prennent successivement la tête. Hamilton lui s’empare du meilleur chrono de la séance en pneus tendre. Un peu plus tard, il doit avorter un tour lancé pour avoir mis deux roues dans les graviers. Verstappen et Alonso ne sont pas en reste. A mi-séance, les Ferrari chaussent les pneus super tendre. Mais le Finlandais connaît des problèmes sur sa monoplace, d’où se dégage une épaisse fumée blanche. Il ne s’agit pas de l’élection d’un nouveau Pape ici. La voiture n°7 est priée de s’arrêter immédiatement. Puis c’est au tour de Pérez de s’immobiliser à quinze minutes de la fin de la séance. Lors d’un passage aux stands, la roue avant gauche a été mal fixée, ce qui provoque une nouvelle VSC et une amende plutôt salée pour l’écurie indienne. C’est finalement Hamilton que l’on retrouve en haut de la feuille avec un chrono de 1:18.259 suivi des Red Bull de Ricciardo (+0.133s) et Verstappen (+0.274s).

Pour les EL 3, le ciel s’est couvert. Une fois n’est pas coutume ce weekend, c’est encore les Mercedes qui prennent rapidement les devants, et relèguent les Ferrari à près d’une demi seconde. Verstappen est lui sous enquête des commissaires. Le Néerlandais n’a pas respecté les mesures de sécurité en cas de sortie large des limites de la piste. Vettel lance une salve de tours lancés en pneus super tendre, la gomme la plus tendre du weekend. Grosjean lui, fait un énième passage dans les graviers, surpris par un Sirotkin lent. Puis vient au tour de Sainz d’être gêné cette fois-ci par Vettel. Le fait marquant de la séance est l’incroyable accident d’Hartley qui a envoyé sa voiture dans le mur avec une violence stupéfiante. Le Néo-Zélandais a mis deux roues dans l’herbe et est parti à la faute. La voiture est détruite et irréparable à temps pour les qualifs. C’est Hamilton qui alors en tête en 1:17.281 suivi de Bottas à 0.013 seconde et Vettel à 0.269 seconde.

Les Qualifications : Les Flèches d’argent au dessus du cheval cabré.

La Q1 débute sur une piste sèche mais un ciel couvert. Les Williams sortent les premières en piste, suivies des Ferrari. Les McLaren elles, font leur première tentative en pneus médium. Raïkkönen signe un premier meilleur temps en pneus super tendre. Les Mercedes sont derrières. A huit minutes de la fin, seules les Renault et Harley n’ont pas réalisé de temps. Vettel entre temps s’adjuge meilleur temps de la séance et le record du circuit qu’il avait établi au cours des essais hivernaux. Hülkenberg toujours sans chrono s’élance pour un tour rapide mais est stoppé par un problème sur sa voiture. Heureusement, le pilote Renault repart à moins de 3 minutes de la fin, avec une voiture qui cette fois semble fonctionner. Il signe un 14ème temps mais Ocon puis Vandoorne, ont amélioré et éliminent l’Allemand. La Q1 se termine sous drapeau jaune avec une sortie de Stroll à la sortie du virage n°12.

Les éliminés en Q1 sont : Hülkenberg, Ericsson, Sirotkin, Stroll et Hartley.

La Q2 commence et les Haas chaussent les pneus tendre pour se lancer en course avec ces gommes. Les top teams chaussent aussi ces pneus pour la course de demain. Les Mercedes sont rapides mais les Ferrari sont encore plus rapides et notamment Vettel qui explose le chrono reléguant son coéquipier Raïkkönen à plus de deux dixièmes et Bottas à trois dixièmes. Hamilton se plaint lui des conditions de la piste, pas suffisamment nettoyée après l’accident de Stroll en Q1. Alonso et Sainz, qui à cinq minutes de la fin sont les derniers qualifiés, sont eux en super tendre. Hamilton ressort d’ailleurs en super tendre également, sans améliorer son temps. De même pour Ricciardo qui garde les pneus tendre pour le départ demain.

A la fin de la Q2, les éliminés sont : Vandoorne, Gasly, Ocon, Leclerc et Pérez.

Sont donc qualifiés pour la Q3 les deux Ferrari, les deux Mercedes, les deux Red Bull, les deux Haas ainsi que la Renault de Sainz et la McLaren d’Alonso.

Les pilotes s’élancent pour un premier tour lancé et les Ferrari se loupent avec Vettel 5e et Raïkkönen 7e. Au contraire, Hamilton, en repérage avec la gomme rouge lors de la Q2, signe un tour canon, le meilleur temps provisoire. Magnussen lors de cette première salve est le seul à ne pas avoir signé de temps, puisqu’il rentre directement aux stands. Ricciardo lui, décide de ressortir avec les pneus tendre et améliore son temps mais pas sa position. Son coéquipier ressort en pneus super tendre. Vettel et Raïkkönen ressortent quant à eux en pneus tendre ! Raïkkönen qui est en amélioration avec un deuxième temps. Mais Hamilton enfonce le clou largement. Bottas échoue à 0.040 seconde de son coéquipier ! Vettel améliore mais ne peut battre les flèches d’argent…

Hamilton signe donc la pole position devant Bottas. Ils sont suivis de Vettel et Raïkkönen en deuxième ligne et les Red Bull en troisième ligne. La grille prenant compte des pénalités de Sirotkin (+3) et d’Hartley qui n’avait pas signé de chrono :

La Course : Hamilton de bout en bout, Ferrari hors podium.

Le ciel est couvert et la pluie menace la course ! A l’extinction des feux, Vettel prend le dessus sur Bottas mais plus loin c’est l’hécatombe : Grosjean qui part en tête à queue traverse la piste. Il heurte la Renault d’Hülkenberg tout comme la Toro Roso de Gasly et les trois pilotes sont contraints à l’abandon. La voiture de sécurité est de sortie. A la fin du 6ème tour, la voiture de sécurité rentre et Hamilton maintient sa position. Vandoorne est lui, pénalisé de 5 secondes pour ne pas être passé derrière la quille après avoir manqué le virage 2.

Bottas reprend du rythme et revient sur Vettel. Hamilton survole et colle près de 6 secondes à Vettel en 6 tours. Au 17ème tour, Vettel décide de rentrer aux stands pour chausser les pneus medium, un arrêt assez précoce. Bottas qu’on pensait calquer sa stratégie sur Ferrari reste finalement en piste un tour supplémentaire. Vettel ressort de justesse devant Bottas qui a eu un arrêt assez long. Mais en rythme de course, c’est Bottas qui est plus rapide que Vettel. Plusieurs pilotes constatent des gouttes de pluie par endroits sur le circuit. Raïkkönen reste alors en piste mais le Finlandais connaît un nouveau problème technique sur sa voiture et est au ralenti, il est contraint d’abandonner. Hamilton en profite pour chausser les pneus mediums dans la foulée au 25ème tour. Verstappen est le nouveau leader puisqu’il ne s’est pas arrêté. Mais seulement trois secondes devant Hamilton.

Ericsson qui ne s’est pas arrêté, contient la Renault de Sainz derrière lui ce qui fait revenir son équipier Leclerc ainsi qu’Alonso. Ocon, lui qui est rentré aux stands après Pérez voit son arrêt durer une éternité. Finalement, les Red Bull rentrent aux stands aux 34ème et 35ème tours et Hamilton reprend la tête de la course devant Vettel et Bottas. Le Finlandais n’arrive pas à passer Vettel. Finalement, Ocon est lui aussi contraint à l’abandon par une perte de puissance moteur ; probable conséquence du long arrêt aux stands. Un weekend noir pour les Français…

La VSC est déclenchée et Vettel en profite pour rentrer aux stands mais l’arrêt est très long. Il ressort derrière Verstappen. D’ailleurs, ce dernier au moment de la relance dégrade son aileron avant en percutant l’arrière droit de Stroll. Mais le Néerlandais arrive à tenir Vettel hors de la zone DRS derrière lui. Tandis que devant, Hamilton se balade. A 12 tours de l’arrivée, il mène de plus de 17 secondes son coéquipier Bottas et est en train de prendre un tour à Magnussen, qui est 6e ! Peu d’actions en cette fin de course, seul Pérez qui passe Leclerc au bénéfice de la 9e position. A 5 tours de la fin, Sainz relève une perte de puissance.

C’est donc sans surprise Hamilton qui s’impose après avoir dominé de bout en bout. Doublé Mercedes assuré avec Bottas deuxième et Verstappen complète le podium.

Au championnat, la mauvaise opération est pour Ferrari qui perd la tête du classement constructeurs et s’éloigne du classement pilote. Dans 15 jours aura lieu le Grand Prix de Monaco, le 27 mai, de retour en clair sur TF1.

Crédits photos : Formula 1

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