Il y a 30 ans (déjà !) Ferrari dévoilait la sublime 288 GTO et étonnament Ferrari durant cette année 2014 n’a pas dit un seul mot sur celle qui fut avec la Porsche 959 une des premières supercars du marché. Une auto qui a lancé une vraie lignée de grandes sportives comme les F40, F50, Enzo, LaFerrari et les fameux dérivés en double X. Aussi pour marquer le coup et à l’heure où apparaissent les premiers spyshots qui annoncent la présence au salon de Genève 2015 de la Ferrari 458 M à moteur suralimenté, Steve M., un de nos fidèles lecteurs qui est aussi illustrateur durant ses heures de loisir, nous propose de découvrir sa vision de la voiture commémorative de la naissance de la 288 GTO. Le travail est fouillé, le résultat réussi et cohérent notamment grâce à de nombreuses illustrations de sa 458 GTO et même la réalisation de ce que pourrait être un catalogue Ferrari sur le modèle.
La physionomie de la 458 GTO rappelle clairement celle de la 458 Italia comme celle de la 288 GTO rappelait la 308 GTB qui avait servi de base à la création de la supercar. On notera toutefois une face avant retouchée avec un pare choc spoiler redessiné et simplifié qui intègre une grille faite de longues lamelles qui s’étirent sur la largeur de la voiture. C’est à partir des portières que les choses évoluent plus profondément avec l’arrivée d’une prise d’air qui va de la porte à l’aile arrière et qui sert aux besoins en air frais du moteur V8 4.5 L turbocompressé. La poupe de la Ferrari 458 GTO évolue notablement avec les fameuses trois branchies, le becquet intégré à la carrosserie et une face arrière totalement remaniée avec des feux ronds dont la disposition n’est pas sans rappeler celle des feux d’une Stratos. Nouveau bouclier, nouveau diffuseur, sorties d’échappement et partie haute grillagée sont aussi au programme de cette voiture. On appréciera l’échappement en titane, la vitre arrière en polycarbonate ou le diffuseur en fibre de carbone.
Au programme de cette version “ultime”, on découvre des vitres latérales coulissantes et un pare brise vissé en polycarbonate et de nombreuses pièces en fibre de carbone qui participent à l’allègement de cette supercar qui revendique moins de 1200 kg à sec sur la balance.
L’habitacle est moins confortable et cossu que dans une 458 Italia ou une Aperta et on est tout proche de l’esprit qui règne dans le cockpit d’une 458 Challenge. L’Alcantara est omniprésent tout comme l’aluminium et la fibre de carbone aussi bien pour alléger l’ensemble que pour créer une ambiance course proche de ce que l’on pouvait par exemple trouver sur la F40. Pilote et copilote profitent de nouveaux sièges baquets Sabelt GT-200 et de harnais 6 points de la même marques à la couleur assortie à celle de la carrosserie et aux surpiqures contrastées. Les ferraristes auront remarqué le tachymètre à lettres rouges et fond noir comme c’était le cas sur la 288 GTO.
Mécaniquement, au revoir le V8 4.497 cm3 atmosphérique et place au même bloc suralimenté par deux turbos (comme sur le 288 GTO). Ainsi revu le bloc annonce quelques 700 ch et 640 Nm de couple ce qui permet au modèle de revendiquer une Vmax de 335 km/h et un 0 à 100 km/h plié en 2.6 secondes ce qui place cette version 458 GTO avec le gratin du segment.
Gros système de freinage avec disques en carbone-céramique pincés par des gros étriers fixes Brembo, monte pneumatique élargie et assistances électronique paramétrables sont au programme de cette version sportive commémorative.
La 458 GTO sera proposée à la clientèle dans 4 livrées de carrosseries (avec ou sans toit Nero Pastello). On retrouve donc le Rosso Corsa, le Bianco Avus, le Blu Scozia (on aurait préféré le Blu Pozzi !) et le Giallo Modena. Les jantes alu sont elles aussi disponibles en plusieurs coloris (gris alu, noir ou blanc) tout comme les étriers et les surpiqures contrastées de la sellerie.
Pour découvrir le catalogue du modèle (en version française), c’est par là :
Trois couleurs de carrosserie et trois coloris de jantes :
La Ferrari 458 GTO serait produite à 472 exemplaires et vendue près de 275.000€ ce qui parait presque raisonnable au regard de l’exclusivité et de la rareté du modèle.
Crédits illustrations : Steve M.