Les 499 exemplaires de la supercar Ferrari sont vendus. Pour se consoler, les miniaturistes commencent seulement à la reproduire…
Si vous vouliez acquérir une LaFerrari, c’est trop tard ! Toutes sont vendues, malgré la crise, l’approche des fêtes de fin d’année, et un tarif prohibitif d’1.4 million d’Euros ! Les derniers acheteurs espèrent peut-être la recevoir à Noël pour ne pas avoir à rester durant les repas de famille ? Ils risquent de déchanter, car il fallut deux ans pour produire les 399 exemplaires de l’Enzo entre 2002 et 2004. Cette fois, avec pratiquement 500 châssis à assembler (dont 120 destinés aux Etats-Unis), l’usine de Maranello risque d’en avoir au moins jusqu’en 2016.
C’est sur les canaux américains de NBC que Marco Mattiacci, P-DG de la division Ferrari Amérique du Nord, a révélé l’information. Il a aussi ajouté un couplet aussi justifié sur les qualités de LaFerrari qu’il ne ressemble à un discours institutionnel : “cette voiture va devenir la référence de l’industrie automobile : la combinaison d’un incroyable design et de l’héritage Italien font de cette voiture la plus désirable au monde actuellement”. Et plus prosaïquement, en termes financiers, M. Mattiacci s’attend pour LaFerrari à un “taux de rentabilité” équivalent à celui de l’Enzo, à savoir le passage d’un prix de 660 000 € à l’achat à une cote en occasion qui approche selon lui les 2 millions d’Euros, même si dans la réalité la supercar dessinée par Ken Okuyama s’échange encore autour du million d’euros. Au-delà, Ferrari se défend d’être uniquement là pour vendre des voitures servant de “valeur refuge” : le tri effectué parmi les clients les plus fidèles, y compris les footballeurs aux coups de volant malheureux, est censé le prouver…
On apprend par ailleurs que Ferrari ne produira cette année que 7000 voitures, contre 7300 l’an passé, et ce malgré la première année pleine de la F12 Berlinetta et le lancement conjoint de la LaFerrari et de la 458 Challenge. A terme, il s’agit pour le Cheval Cabré d’augmenter la rareté de ses produits pour en garantir la valeur dans le temps. Et côté finances, tout va bien: le chiffre d’affaire de Maranello a grimpé de 6 % sur l’exercice 2013 par rapport à 2012 (9 premiers mois), s’établissant à 2,3 milliards d’Euros, et la rentabilité de la marque a augmenté de 20 %, pour un total de 350 millions d’Euros.
Plus de LaFerrari à vendre, cela veut-il dire que vous allez stresser pour trouver le cadeau idéal pour votre enfant/vos parents/votre meilleur(e) ami(e) ? Probablement car la concurrence est elle aussi évanescente : McLaren a le carnet de commandes de sa P1 complet (seulement 375 unités cependant), et Porsche a annoncé ces jours derniers avoir déjà écoulé la moitié de la production de la 918 Spyder. Quant aux chefs d’oeuvre stylistiques que sont les Lamborghini Veneno, malgré une quantité infinitésimale produite de la version Roadster, il se pourrait qu’il en reste une à vendre… Restent encore la Pagani Huayra ou la Bugatti Veyron Supersport, et quelques autres, à condition d’avoir le porte-feuille suffisamment garni. Peut-être préférerez-vous attendre une éventuelle supercar Maserati dérivée de la LaFerrari comme la MC12 l’était de l’Enzo : les anglais de Car l’attendent pour 2015.
Au-delà, offrir une LaFerrari en miniature ne sera bientôt plus un problème, puisque les manufacturiers vont s’y déchaîner sous peu. Le premier à dégainer sera vraisemblablement Kyosho au 1/64, avec une triplette rouge/jaune/noire proposée aux alentours de 28 € sur les sites de vente, ou des coffrets rouge et noir. Suivront, bien entendu, des versions 1/43, 1/18 et de toutes natures ou toutes couleurs, chez Mattel-HotWheels comme ailleurs, de quoi faire vivre le mythe de LaFerrari…
Via NBC, Google images, Les Petites 3-inches