L’affaire se déroule à Washington lors d’une visite de Sergio Marchionne à la Brookings Institution. Au cours de la visite, le patron du groupe FCA s’adresse à l’assistance et même un peu plus lorsqu’il parle d’un des modèles du groupe… la suite est par là.
L’administrateur délégué de lancer à ses interlocuteurs : “ Si vous envisagez d’acheter une Fiat 500e, j’espère que vous ne le ferez pas car à chaque fois que j’en vends une, cela me coûte 14.000$”. Rarement, pour ne pas dire jamais, on a vu le patron d’un groupe industriel dire :“N’achetez pas mes produits !”
Coup de pub ? Coup marketing ? Mots qui ont dépassé la pensée ? Difficile à dire mais on a surtout l’impression que chez FCA on se rend compte que la Fiat 500e coûte bien trop cher à produire et que cela va même au delà des chiffres annoncés au moment de sa présentation. Quand la voiture fut lancée, le patron de Fiat parlait d’une perte de l’ordre de 7.000 à 10.000$par véhicule fabriqué mais il semble que la réalité soit toute autre puisque Sergio Marchionne parle désormais d’une perte de 14.000€ ou 10.000€ sur chaque voiture vendue.
Les affaires ne se sont donc visiblement pas arrangé au fil des mois pour le “pot de yaourt sur batteries” qui reste toutefois au catalogue de Fiat USA et qui continue sa carrière commerciale outre-Atlantique pour deux raisons :
-répondre à une demande du gouvernement américain de promouvoir les véhicules non polluants
-être en accord avec la loi californienne qui demande de proposer au moins un véhicule propre dans la gamme
Reste que perdre 14.000$ sur une auto vendue 32.000$, cela peut faire un peu désordre et perturber la gestion financière d’une ligne de produit.
Cette déclaration tombe d’ailleurs assez mal pour la Fiat 500e puisque ce modèle est actuellement sous le coup d’une session de rappel pour 4.141 véhicules aux Etats-Unis. Il s’agit de versions des années 2013 et 2014 qui été montées avec une inversion du module de puissance. Cette situation pourrait provoquer des dommages sérieux ou rréversibles dans les composants électriques. Cette inversion entraine par exemple des un courts-circuits ou des pertes de puissance.
Fiat explique qu’il n’y a aucun lien avec d’éventuels accidents ayant entraîné des blessures. Toutefois le groupe automobile ne veut pas prendre le risque de poursuites judiciaire et il rappelle donc la totalité des véhicules produits entre septembre 2012 et avril 2014.
Pour mémoire c’est le second rappel subi par la 500e puisqu’en 2013, plusieurs centaines d’unités étaient déjà passées par la case atelier pour remplacer des boulons défectueux.
Reste maintenant à espérer que cette déclaration du patron du groupe ne pénalisera pas les ventes de la petite italienne sur les marché nord américain. A suivre.
Via AP, Bloomberg, Autoblog, WCF.