Sergio Marchionne vient donc de dévoiler ses plans pour l’usine historique de Mirafiori à Turin.
Cette usine mythique du groupe Fiat tant par les luttes syndicales qui s’y sont déroulées que par les gros volumes de production qui ont pu y être produits ( 300 à 400.000 autos/an jusqu’au début des années 2000 ) a pris un petit coup l’an passé avec une production qui a dégringolé pour passer, fin 2009, sous la barre des 200.000 voitures construites.
Ainsi pour donner un coup de boost au site et relancer la confiance des salariés, Sergio Marchionne a annoncé que l’usine turinoise allait bénéficier d’un plan d’investissement financier mais aussi de nouvelles productions et outre les autos dites du segment B ( Punto, Idéa, MiTo et quelques autres ), l’usine va produire à l’avenir ( dès fin 2011) des Alfa Romeo mais aussi des Jeep. L’objectif de Sergio Marchionne est de faire revenir Mirafiori à un niveau de production compris entre 250 et 280.000 voitures grâce à une synergie de groupe développée avec Chrysler LLC . Ainsi Mirafiori va devenir un site géré à la façon d’une co-entreprise entre Fiat et Chrysler. Avec cette nouvelle structure, il semble que Fiat envisage qu’environ 50% de la production attendue pour fin 2012-courant 2013 soit destinée à l’exportation hors de l’Union Européenne soit au moins 125.000 autos.
On apprend que sur le site de Mirafiori seront à l’avenir produites des autos plus groses que celle du segment B comme actuellement. Ainsi Giulia ( berline et SW )sera construite sur le site mais aussi la remplaçante des Jeep Patriot/Compass et le futur SUV compact d’Alfa Romeo qui sera développé sur la plateforme modulaire née avec la Giulietta. Un gros programme industriel qui va immanquablement entrainer des investissements financiers de la part du groupe turinois mais si on se fie aux derniers discours de Marchionne et au plan produit du primtemps dernier, il semble que tout cela soit déjà bordé pour plus d’efficacité et de réactivité dans la mise en place des productions à venir. Une affaire à regarder de près dans les mois à venir pour voir comment tout cela va se mettre en place notamment à cause des quelques concessions que Sergio Marchionne a demandé aux syndicats italiens présent sur le site de Turin.
Via Fiat, AFP.