Si la Bugatti Veyron n’a jamais été louée pour son agilité, un peu lourde, pas très fun à piloter malgré une puissance démoniaque, les essayeurs s’accordent pour souligner les immenses progrès réalisés par la marque française lors du développement de la Chiron.Le salon de Genève 2018 est l’occasion pour Bugatti de présenter une évolution “Sport” de sa star : du poids en moins pour du plaisir en plus.
Certes, il ne s’agit que de 18 petits kilogrammes sur une voiture qui dépasse les 2 tonnes mais cet allègement cache bien d’autres modifications. Les nouvelles jantes allégées ont largement contribué à la diminution de poids. Le recours accru à la fibre de carbone, notamment pour la barre stabilisatrice et le cache du refroidisseur d’air de suralimentation a également permis d’alléger la voiture. La Chiron Sport présente en outre une lunette arrière en verre allégé, ainsi que de nouvelles sorties d’échappement plus légères.
La Chiron Sport est dotée de nouveaux bras d’essuie-glace conçus spécifiquement pour ce modèle. Pour la première fois sur un modèle de série, ces composants sont fabriqués en fibre de carbone. Cette innovation permet à Bugatti de supprimer les articulations présentes sur les essuie-glaces classiques, dont la fonction se trouve désormais intégrée à la structure en fibre de carbone. Les extrémités en aluminium des bras d’essuie-glace sont fabriquées par un procédé d’impression 3D qui permet d’obtenir une diminution du poids. Les nouveaux essuie-glaces sont ainsi 77 % plus légers que les anciens, soit un poids inférieur de 1,4 kg. C’est un peu gadget mais cela fera toujours son petit effet et la prouesse d’ingénierie est remarquable. Aucune précision sur le prix du joujou cela dit, Carglass offrira-t-il aussi celui-ci lors du remplacement de pare-brise ?
Pour améliorer la dynamique de conduite, les ingénieurs de la marque ont doté la Chiron Sport d’un réglage de châssis plus rigide. Ainsi, le réglage des amortisseurs est plus ferme de 10% en moyenne que celui de la Chiron dans sa version standard. La direction a également été adaptée. Le différentiel arrière a en outre été optimisé avec une nouvelle fonction «Dynamic Torque Vectoring» (vectorisation dynamique du couple), qui assure une répartition variable du couple entre les roues pour un comportement plus franc et une plus grande précision directionnelle, ce qui permet d’améliorer nettement l’agilité de la voiture, notamment dans les virages serrés.
Résultat : un gain de 5 secondes au tour par rapport à la Chiron sur le circuit italien de Nardo (appartenant au groupe VW). C’est considérable quand on sait que le moteur n’a, lui, subit aucune modification.
La Chiron Sport se distingue de sa devancière par ses nouvelles jantes allégées au design «Course» et par ses sorties d’échappement : au nombre de quatre, leur esthétique ronde se distingue des formes anguleuses affichées par la version standard. La version Sport se distingue également par différents éléments de design. Le bouton de démarrage et le sélecteur rotatif de mode de conduite au volant, ainsi que la plaque de signature de la marque, ont une finition en noir anodisé. Les baguettes de seuil de porte sont ornées d’un monogramme « Sport » et la console centrale comporte un insert sur lequel est brodée l’appellation «Chiron Sport».
Outre le rouge «Italian Red», la palette de coloris disponibles comprend également le bleu «French Racing Blue», une teinte argentée «Gris Rafale» et un gris foncé «Gun Powder». Un chiffre 16 rouge orne la grille de calandre peinte en noir, en référence au nombre de cylindre de la Chiron.
Le prix : 2,65 millions d’euros et 2,98 millions pour la version présentée à Genève avec toutes ses options (oui, vous avez bien vu, 330 000€ d’options, soit de quoi se payer une Aventador S…). Gageons que cela ne freinera pas les amateurs, sauf à ce qu’ils soient assez patients pour attendre une probable version SuperSport qui, sur le modèle de la Veyron, connaîtrait une évolution plus sérieuse, incluant une hausse de la puissance de son terrifiant moteur.